Voici enfin peut-être ce qui reste le plus susceptible d'attirer la curiosité des gens, grâce à la présence d'un des super-héros, si ce n'est le super-héros, dégageant le plus de sympathie et d'intérêt auprès du grand public, amateurs ou non de comics. Je veux bien entendu parler de Batman. Mais qui connaît Batman au delà de Bruce Wayne et du Joker ? C'est ce que je me propose de présenter à travers ce relaunch, en donnant une large vue d'ensemble sur son univers et sa famille, que ce soit Dick Grayson, fils adoptif du héros, premier Robin et actuel Nightwing. Jason Todd, le Robin rénégat revenu d'entre les morts sous le masque du Red Hood et bravant toutes les valeurs du Batman. L'adolescent à la vie sombre et tragique Tim Drake, Red Robin, le génie ayant de lui-même découvert les secrets de Bruce Wayne et digne héritier à pouvoir prétendre au titre de plus grand détective au monde. Damian Wayne, actuel Robin et fils de Bruce Wayne et de la fille d'un de ses plus ardent ennemi, Ra's Al Ghul. Barbara Gordon, partagée entre ses identités de Batgirl et Oracle, le guide de chaque super-héros. Cassandra Cain ou la redoutable, ténèbreuse et charismatique Black Bat, anciennement Batgirl, devant combattre ses origines. Stéphanie Brown, dernière Batgirl en date, pleine de fraîcheur et amenant un vent de renouveau sur cet univers. Ou bien encore la sublissime et spectrale Kate Kane, alias Batwoman.
Un univers vaste, une famille de héros unis par le drame et des vécus les ayant marqués, une galerie de vilains des plus effroyables et charismatiques, oui, la Bat-family reste un pilier fondateur de l'univers DC et un choix de qualité pour aborder ce relaunch. Detective Comics #1Tout comme le premier numéro de Action Comics qui nous faisait découvrir les débuts de Superman, ce premier numéro de Detective Comics s'inscrit lui aussi dans le passé. Un passé où le Chevalier Noir poursuit inlassablement un dangereux criminel depuis des années, sans jamais être parvenu à l'arrêter, le tristement célèbre, Joker... Le plus insaisissable et incompréhensible tueur en série pour le plus grand détective qu'ait porté ce monde.
Si j'ai à chaque fois peur en voyant du Tony S. Daniel au scénario (sa précédente série Batman était franchement très médiocre), je dois dire que je reste plutôt convaincu cette fois-ci par ce qu'il nous livre. Même si son écriture du Joker n'a pas vraiment réussi à me satisfaire. Ce premier numéro donne en tout cas le ton avec une violence très graphique et une conclusion tout simplement énorme. Pour le premier affrontement entre le Batman et le Joker, c'est simple, personne n'a eu encore l'audace de faire ce que Tony S Daniel se permet envers l'une des icônes de la Bat-Family. Même si on peine à imaginer que cette page finale puisse avoir une réelle incidence sur le futur de cet univers, on peut dire qu'avec cette introduction aux titres Batman, on démarre sur un sacré rebondissement !
Batman #1Aaaah ! Batman ! Le titre que j'attendais le plus signé par deux stars, Greg Capullo aux dessins et Scott Snyder au scénario.
Le comics commence par quelques pages où Snyder et Capullo se font plaisir et font plaisir aux lecteurs en nous proposant un bref moment d'action dans Arkham, prétexte à nous dévoiler les le design des grands vilains de la ville sous les crayons de l'artiste. Twoface, Joker, Riddler, Killer Croc, Clayface, le Ventriloque, Szasz, Mister Freeze, et même Pyg, le gars bien crado au masque de cochon introduit il y a peu par Grant Morrison. Mais les auteurs ne s'arrêtent pas là et continuent de se servir de ce nouveau départ pour nous offrir une large vue d'ensemble de l'existence de la chauve-souris, que ce soit dans sa relation avec ses pères spirituels, le commissaire Gordon et Alfred, un plan d'ensemble et super bien foutu de la Bat-cave et de sa salle des trophées, ou encore nous présenter ses fils, Dick, Tim et Damian. Rien qu'avec cet aspect introductif maîtrisé à merveille, nous atteignons là un excellent numéro 1.
Et lorsque Snyder poursuit sur sa lancée en rajoutant à tout ce qui a trait au passé, une vision de futures intrigues, à savoir l'apparition d'un nouveau personnage en la personne de Lincoln March, candidat à la mairie très susceptible de tenir un rôle important pour la suite, ainsi qu'une histoire de meurtre sanglante et un message annonçant la prochaine victime comme étant Bruce Wayne, le tout se concluant par l'apparition d'un suspect en la personne de Dick Grayson, on finit là par atteindre un numéro incontournable pour tous ceux voulant se jeter les yeux fermés dans du Batman !
Batman and Robin #1Le festival des nouveaux vilains introduits dans ce relaunch se poursuit dans ce numéro, avec un particulièrement réussi au niveau du design (j'adore), l'intriguant Nobody... Un personnage ne voyant apparemment pas d'un très bon oeil l'émergence de nombreux Batmen à travers le monde et le financement des activités de la chauve-souris par le milliardaire Bruce Wayne. Et le premier à en faire les frais ne sera autre que le Batman russe.
Alors que jusqu'à peu, le duo formé par Batman et Robin était composé de Dick Grayson, premier Robin ayant revêtu la cape noire suite à la disparition de son mentor, et de Damian Wayne, actuel Robin et jeune fils de Talia Al Ghul et Bruce Wayne, c'est cette fois au tour de Bruce de s'imposer dans ce fameux duo et de mener la vie dure à son fils. Et étant donné le caractère très bouillonnant et impatient du jeune homme, notre Batman aura bien du mal à le gérer et lui faire confiance, malgré le fait qu'il ait déjà eu l'occasion de faire ses preuves.
La relation entre les deux très conflictuelles change énormément de ce qu'on avait pu connaître avec les précédents Robin, notamment Dick et Tim. Nous retrouvons un Batman tentant tant bien que mal de transmettre un héritage à un enfant incapable de comprendre le traumatisme de son père. Et un Robin faisant maladroitement ce pour quoi il est doué et a été entraîné toute sa vie (par la Ligue des Assassins de son grand-père) afin d'attirer l'attention et la reconnaissance d'un père d'un naturel dur et froid. Un duo disfonctionnel qui ferait bien de vite trouver ses marques au vu de la menace qui s'approche de Gotham.
Une lecture sympa, surtout pour les plus gros fans du chevalier noir, sans toutefois être ce qui se fait de mieux dans les titres Batman du relaunch (la précédente série Batman and Robin était quand même plus sympa). Pour moi, c'est vraiment ce nouvel adversaire, Nobody, qui m'intéresse et que j'ai hâte de voir en action.
Batman : The Dark Knight #1Le titre Batman m'ayant le moins plu. L'histoire se résumant à peau de chagrin. Emeute à Arkham. Batman ramener ordre à Arkham. Certains de ces pitch ont pu s'en sortir à merveille en comptant sur différents éléments (Arkham Asylum, comics + jeu), là, autant dire qu'il n'y a pas grand chose à se mettre sous la dent. Peut-être la présence d'un nouveau perso, un flic assez virulent envers Bruce Wayne et sa déclaration de soutien financier envers Batman, mais reste encore à voir ce que ce perso saura amener à l'univers. Sinon, j'ai détesté la fin, avec un Two-Face shooté au venin de Bane, ridicule. Reste l'information qui m'intéresse le plus, le fait d'avoir lu que l'intention de Finch (scénariste sur The Dark Knight) serait de donner une approche plus horrifique au titre pour souligner une différenciation d'un Detective Comics ou d'un Batman. Rendre les psychopathes de Gotham plus monstrueux qu'ils ne le sont déjà serait potentiellement très satisfaisant (et très gore, au vu de l'exemple que j'ai avec Le Ventriloque !) et collerait finalement assez bien au cadre de l'action qu'est cet asile.
Déçu de ce premier numéro. Je reste tout de même en attente de la suite.
Nightwing #1Assez sympa et commençant directement par répondre à LA question, Dick Grayson a bel et bien endossé l'identité de Batman pendant un an, durant la disparition de l'original. De retour dans son costume de Nightwing, nous retrouvons le personnage dans ce qu'il fait le mieux, des cascades de voltiges et d'acrobaties en tout genre. Un bon moyen de découvrir ou redécouvrir le personnage puisque cette première histoire le confrontant directement au cirque et ses anciens amis qui l'ont vu naître avant la tragique mort de ses parents.
L'histoire introduit un nouvel adversaire, pour ne pas changer, plus fort et plus rapide que Nightwing, le mettant directement dans une situation très périlleuse. Qui est ce tueur à gage ayant pris pour cible Grayson et l'accusant d'être un dangereux meurtrier sans même en avoir conscience ? Cette histoire est-elle en lien avec les événements et le final du Batman #1 ?
Curieux de voir la suite et ce que cette série saura offrir sur le long terme.
Red Hood and the Outlaws #1Nouvelle série bien plus colorée et lumineuse que le reste de cette franchise, mais aussi tout aussi violente, si ce n'est bien plus. L'histoire met en scène trois personnages, et vous noterez que je prends soin de ne pas employé le terme "héros", puisque l'équipe qui sera formée dans ce premier épisode s'avèrera extrêmement impitoyable, n'hésitant pas à massacrer ceux leur faisant obstacle. Les personnages en question étant Red Hood, Arsenal et Starfire. Un groupe jeune, sexy et ultra convaincant.
Pour ceux ne les connaissant pas, Red Hood, alias Jason Todd fut le deuxième Robin, side-kick de Batman, tué il y a des années par le Joker d'une manière particulièrement choquante. Revenu d'entre les morts et ayant voué une animosité et une obsession particulièrement prononcée envers la Bat-family et plus particulièrement Dick Grayson, alias le premier Robin, nous le retrouvons avec ce relaunch avec un passif demeurant apparemment inchangé et ayant réussi à tirer un trait sur son passé pour prendre un nouveau départ. Nouveau lecteur ! Ca tombe très bien pour toi ! A ses côtés, le side-kick de Green Arrow, Arsenal, qui introduira cette histoire dans un sale état, tabassé et emprisonné dans un pays étranger pour s'être dressé contre son dictateur. Délivré par Red Hood, les deux seront bien vite rejoints et épaulés d'une sublime alliée de Jason, Starfire, et accessoirement princesse d'un peuple alien particulièrement puissante et désormais amnésique, incapable de se remémorer ses nombreuses aventures aux côtés des Teen Titans et d'Arsenal.
Ce comic est excellent. On ne comprend rien à ce qui se passe certes, mais ça reste excellent et très, très loin de l'ambiance sombre que l'on connaît des titres Batman et apparentés. L'histoire part dans toutes les directions sans rien nous expliquer mais, détail assez génial qui m'a fait passer d'un état de révolte à un niveau d'impatience ultime quant à voir le second épisode, le fait que la conclusion ne nous affiche pas un habituel "To be continued...", mais un vil détournement de clôture d'épisode "To be explained...".
On ne comprend rien au déroulement de l'action ? Certes. Mais cela reste un choix totalement assumé de la part des auteurs, cherchant là un moyen original de donner rendez-vous au lecteur le mois suivant et d'attiser sa curiosité. Et qu'est ce que ça fonctionne bien !
Je pourrais terminer par parler de la mini polémique qui eut lieu suite à un échange entre Arsenal et Starfire digne d'un porno bien gras selon certains, mais je m'abstiendrai. Pour qui cherche à se brûler les yeux devant les formes très avantageuses de la princesse alien, là vous en aurez pour votre argent, purée !
Batgirl #1Barbara Gordon, ou l'emblématique première Batgirl, fille du tout aussi culte commissaire Jim Gordon, dont le fait le plus marquant de sa carrière reste l'attaque du Joker à son encontre lui faisant perdre l'usage de ses jambes et lui faire changer d'identité super-héroïque, prenant alors le rôle de Oracle, véritable soutien stratégique et relais entre tous les super héros du globe. Et s'il y a des choses que l'on croyait immuable dans l'univers DC (mort de Barry Allen, paralysie de Barbara, le slip rouge de Superman, ...) force est de constater qu'une fois de plus, tout et n'importe quoi reste envisageable. Puisque Barbara Gordon est de retour sous le masque et la cape de Batgirl. La continuité du personnage reste apparemment inchangé (elle a bien été en fauteuil roulant) mais Gail Simone, scénariste star de chez DC, nous sort une excuse des plus nazes pour expliquer son retour : "c'est un miracle".
Je veux bien que ce soit un miracle, mais pour moi, ceci constitue une explication me faisant particulièrement chier. Tout comme l'ensemble du numéro d'ailleurs.
Si certains trucs sont plutôt bien, comme le fait de voir une Batgirl affaiblie psychologiquement et pouvant perdre ses moyens en faisant face à son traumatisme et à l'idée de pouvoir à nouveau perdre l'usage de ses jambes, le reste se montre très fade. Que ce soit l'histoire, le nouveau vilain ou les nouveaux persos, telle que la co-locatrice de Barbara.
J'en attendais pas mal, je suis au final assez déçu de ce retour sous le costume sans réelles explications.
Batwoman #1Batwoman... Personnage si jeune et pourtant déjà si culte. Acclamé par la foule après une première série courte prodigieuse et portée par les talents d'un homme, le dessinateur J.H. Williams III et son art de la composition, notamment des double pages. Après une très longue attente et une impatience démesurée de pouvoir revoir l'homme reprendre là où il avait laissé le personnage de Kate Kane, cousine éloignée d'un Bruce Wayne du côté de sa mère et ancienne amante d'une Renée Montoya, flic bien connue des fans de Gotham City, c'est donc avec ce relaunch que nous revint le comics le plus désiré de tous. Et c'est toujours très bon, notamment graphiquement.
A savoir que l'ambiance d'un Batwoman diffère légèrement d'un Batman, le personnage restant très en retrait par rapport au reste de la Bat-Family, et les enquêtes de la belle tournant souvent autour de phénomènes étranges, paranormaux. Ainsi, la première enquête dans laquelle l'héroïne nous entraînera nous la fera se lancer sur les traces d'une affaire des plus malsaine, où une sorte de spectre effrayant d'une belle femme, s'attaquera à des enfants laissant une traînée de corps derrière elle.
Le premier numéro nous présente aussi les éléments importants de Batwoman : Elegy de manière brève et efficace, se focalisant sur l'essentiel, d'une manière suffisamment intelligente pour introduire le personnage et son passé aux nouveaux lecteurs.
L'une des valeurs sûres de chez DC.
Catwoman #1Je n'ai jamais aimé Catwoman et sa seule présence dans une histoire a tendance à me saouler. Assez frustrant quand on sait que le personnage de Selina Kyle reste un élément important de l'univers de Batman. L'un des trois titres que je ne me suis donc pas acheté.
Tout ce que je pourrais dire dessus concernerait tout le bruit que fut ce comics à sa sortie en raison, apparemment, d'un final très olé olé. Autre détail important dans cette nouvelle continuité : Catwoman ne sait pas qui est Batman. Mis à part ça...
Batwing #1Rescapé du relaunch, Batwing représente le long travail d'un scénariste phare de chez DC sur la franchise Batman, Grant Morrison. Un long run de la part de l'auteur qui finit par aboutir à la renaissance d'un Bruce Wayne acceptant enfin de tourner la page sur un passé tragique pour se tourner vers quelque chose de nouveau. Ce renouvellement du personnage amena quelque chose d'important, l'annonce choc de la part du milliardaire sous les yeux des caméras de son financement des activités du Batman depuis des années et d'un internationalisation de cette identité super-héroïque. C'est à dire exporter cette image du Batman partout dans le monde, faisant en sorte de donner son propre Batman dans chaque grand pays. Batwing étant le représentant de l'Afrique.
Autant dire que je n'attendais absolument rien de cette série. Or quelques éléments du scénario ont su m'intéresser. A savoir l'ennemi juré du héros, Massacre, portant très, très bien son nom, et de sa quête, chasser et exterminer de célèbres héros africains ayant aujourd'hui disparus sans laisser de traces. Alors que la mission de Batwing sera de retrouver ces anciens héros avant que l'assassin ne leur tombe dessus, un cliffhanger extrêmement violent et totalement inattendu viendra nous bousculer... la mort de Batwing ?!
Oui, je n'en attendais rien et même si je suis loin d'être aussi passionné que sur de nombreux autres titres, je dois dire que les auteurs de ce premier numéro parviennent à merveille à éveiller fortement la curiosité sur la suite immédiate d'une fin aussi choc et sur l'identité des super-héros africains pris en chasse.
Birds of Prey #1Nous terminons avec la touche la plus féministe de l'univers DC, les Birds of Prey, équipe de choc uniquement constituée d'héroïnes de l'ombre dans laquelle nous avons souvent vu passer au cours des années des personnages tels que Oracle, Black Canary, Huntress, ... Un groupe dont les interventions restent principalement basées à Gotham City, crème des crèmes en terme de criminalité.
Nous retrouvons les Birds aujourd'hui bien affaiblis puisque l'équipe ne comptant que deux membres, Black Canary, la nana super balèze au hurlement tout aussi balèze, et Starling, un personnage que je ne connaissais pas et qui apparemment serait introduit avec le relaunch. Bien maigre pour faire face aux prochaines menaces à venir (bien que le couverture laisse entendre l'arrivée prochaine de deux alliées de poids). L'histoire qui pose bien les bases de la série tout en nous présentant les personnages met en scène un journaliste qui, sous l'influence d'un mystérieux informateur, se lancera sur la piste de nos deux jolies héroïnes. Un moyen pour cette même source de se rapprocher des Birds pour mieux les atteindre et inversement puisque le reporter peu discret n'étant pas passé inaperçu aux yeux de Black Canary et Starling.
Pas mal d'action dans ce comics avec en bonus une brève apparition de Barbara Gordon redevenue Batgirl après avoir retrouvé l'usage de ses jambes et anciennement membre central de l'équipe sous son identité de Oracle. Rejoindra-t-elle la formation des Birds of Prey à terme ? En tout cas, hâte de voir l'arrivée prochaine de Katana et surtout la manière dont sera amenée un personnage à la présence un peu plus discutable, Poison Ivy. Quant au nouveau perso de Starling, j'aime beaucoup. Très sexy et bien destroy dans son attitude, elle promet de bons moments en perspective, j'en suis sûr. Manque plus que les pauses ultra suggestives que le précédent scénariste des Birds, Gail Simone, aimait mettre en scène (voir les fantasmes du Pingouin face à nos jolies donzelles ^^) pour raviver l'afflux hormonal d'un public masculin !
A suivre, un serment, sept lumières, une épopée cosmique, et une rage incommensurable.