Griffith est certes une figure emblématique du Seinen (sisi), Miura n'ayant pas franchement raté son coup, c'est toutefois vers son adversaire, que mon vote va se tourner.
Kira possède deux qualités indéniables, que je m'en vais développer (gardons en réserve des trucs, on sait jamais). La première, c'est le fait qu'il opère un renversement, dans le déclenchement des péripéties. Dans la plupart des œuvres, il s'agit du héros, qui est perturbé dans son calme par le méchant (qui ne cherche que ça, le vilain !). Ici c'est l'inverse. Kira est un gars pépère, sympa, un peu bizarre, mais relativement passe-partout... bon c'est aussi un serial-killer, mais en fait, il n'aime pas le spectacle, il veut une 'tite vie tranquille. Kira est un des rares méchants qui ne cherche pas les ennuis. Pas de domination du monde en vue, pas de grands plans, il veut juste de la tranquillité ! Ce point de départ est simplement excellent et conditionne un méchant angoissé, en permanence sur la défensive, faisant profil bas, se cachant, cherchant perpétuellement la fuite plutôt que l'affrontement...
Le second point, c'est sans doute son Stand et son mode opératoire, qui a inspiré quantité d'enfants, plus ou moins avoués... Genthru / Boomer (HxH); Kimblee (FMA); même Light Yagami (Death Note) pour n'en citer que quelques uns, de ceux qui me paraissent les plus évidents. Pourtant, ses pouvoirs explosifs sont loin d'être bourrins, bien au contraire, c'est tout en finesse, en malice et en intelligence que se joue les combats de Kira. Son pouvoir, il ne l'utilise jamais qu'en dernier recours, comme dans un prolongement du reste de sa psychologie. Encore une fois, un méchant qui utilise au minimum ses pouvoirs, malgré la surpuissance de ceux-ci, vous n'en trouverez guère (Kimblee étant celui qui s'en rapproche le plus, parmi les trois exemples).
Kira, un très bon personnage, peut-être le meilleur méchant de JoJo's, rien que ça...
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 « Si durant l'intégralité d'une rotation terrestre, l'utilisation d'un fusil d'assaut modèle kalashnikov n'a pas été jugé nécessaire, alors on peut dire que, d'une manière platonicienne, cette journée était ''bonne'' ».
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