Merci à vous Jacky D. Kaput et roxas182 pour vos commentaires. Je vous l'avais dit: le Chapitre est prêt pour Jeudi...Ah zut, c'est minuit passé ^_^ Tant pis, l'important c'est que le chapitre soit là !
Chapitre 8: Vengeance
Nuit calme dans les rues de la cité. Les gardes patrouillent le long des remparts, scrutant le moindre signe d’un être vivant qui devrait dormir. La forteresse de Dorth dominait les habitations de la populace, du haut de ses trois cent et quelques mètres de haut. Quatre séries de remparts, surmontées de tours inébranlables, avec une centaine de soldats à l’intérieur…C’était l’hiver et comme dans tout hiver qui se respecte, il fait froid, très froid voire même trop froid. Le gel commence à s’accumuler sur les pavés de la ville basse. Mais quand on est soldat de garde pendant les nuits les plus froides, on reste à son poste qu’on le veuille ou non ! Les patrouilles étaient tellement affaiblies par le froid que leur concentration diminuait très largement à tel point que personne ne vit une douzaine de silhouettes se faufiler à travers les portes de service…
Après avoir franchi la première porte, les mystérieux personnages se faufilèrent habilement à travers les défenses des remparts…Ce genres de personnes, qui agissent la nuit, avec un masque, deux poignards à la ceinture, on les appelle des voleurs ! Et pas n’importe quels voleurs ! Des voleurs de la Guilde Atosof, la plus influente du Continent. Bien qu’elle ne soit composée que d’un millier d’hommes, elle brille par son habileté et sa manie de ne jamais se faire attraper… Aussi, il faut dire que l’autorité du Continent n’a pas que cela à faire…Des dizaines de guerres éclatent entre communautés et il faut gérer ces conflits au plus vite, sous peine d’une guerre civile… Les conflits avec les voisins de Lagor n’étaient pas en manque malheureusement…Tout ça depuis que l’Empereur Helmut était arrivé au pouvoir…
En clair, la vigilance est relâchée à cause de la lassitude de guerre et elle profite aux voleurs qui font leur besogne, peinards… Arrivés dans la salle des coffres, il prennent tout ce qui est humainement transportable : bijoux, perles, armes, etc.… Sauf que, manque de bol, un garde les surprend à fouiller dans le château et l’alerte est vite donnée ! Très vite, une cinquantaine de soldats armés jusqu’aux dents (mais frigorifiés) leur tombe dessus ! Les voleurs parviennent à en abasourdir quelques un mais ils se font vite encercler. Un seul continue à se battre, un jeune homme, se battant avec deux épées et qui fait mystérieusement tomber ses adversaires par on ne sait quelle magie…Vous l’aurez reconnu : c’est Arsène ! Mais il y a des limites : lorsque déboule un homme de deux mètres avec un fléau, Arsène ou pas, on prend ses jambes à son coup ! Et c’est ainsi que les voleurs enjambent d’un bon les murailles pour fuir, devant la panique et l’énervement des soldats, médusés…
Trois jours plus tard : Les brigands sont de retour à leur base, dans la ville de Trolwn. Ils boivent et discutent tels des enfants de chœur, le butin entassé à côté d’eux…
-Et Arsène, pas mal du tout ce combat face aux soldats ! beugla un voleur, apparemment en état d’ébriété…
-Oui mais il a eu peur le gamin devant le lourdaud ! ricana un autre.
Arsène, lui se fichait de ses brimades. Il se tenait dans un coin de la pièce, silencieux. Il ne buvait pas, par peur de se rabaisser à des porcs comme ces « confrères ». Ses deux épées étaient rangées dans un fourreau, à la droite du garçon. Bien qu’il considère ces voleurs comme des attardés, il n’en est pas moins l’un d’entre eux. Mais lui ne vole pas pour tuer ou pour s’accaparer des richesses. Non, lui, il vole pour la gloire et le sentiment du travail accompli. Il veut être reconnu à travers le monde comme le plus grand des voleurs, celui que personne n’a jamais attrapé. Il sait que c’est possible et reste fixé sur ce rêve. S’il suit ces voleurs, c’est qu’il est redevable à vie envers eux. Ces bougres l’ont sauvé d’une mort certaine alors qu’il n’avait que trois ans. Ils l’ont trouvé dans une rivière, le corps de sa mère flottant un peu plus loin…D’après leur dires, ils avaient été émus par « ce morveux qui hurlait à la mort »…Et voilà notre Arsène enrôlé parmi les brigands !
-Au feu ! Au feu !
Arsène sortit de sa torpeur et regarda autour de lui : un des voleurs avait renversé une torche alors qu’il était bourré et était en train de mettre le feu à son voisin, le tout en rigolant, bien sûr…A la limite, un porc de plus ou de moins, qu’est ce que cela change ? Sauf que le feu commençait à gagner du terrain et menaçait de faire exploser la réserve de poudre ! Bondissant, Arsène attrapa un saut et alla en trombe chercher de l’eau au puit le plus près…Coup de chance, il y en avait un à moins de dix mètres, car il faut dire que les voleurs aiment s’accaparer les richesses des autres…Revenant dans la base, il vit l’étendue de la stupidité des voleurs, qui plus est bourré : plusieurs se poussaient dans les flammes, d’autres gloussaient en voyant les autres brûler vifs…S’apprêtant à éteindre le feu, Arsène ne vit pas une colonne de flamme ronger un pistolet, qui tira une cartouche, qui alla se loger dans la remise à poudre (et oui, quand on a pas de bol, et bien on en a pas !). Arsène fut donc naturellement déboussolé lorsqu’une explosion le projeta en l’air, lui brûlant la chair et mettant le feu aux voleurs encore en vie…Son œil avait failli y passer et son bras était noir, brûlé gravement. Titubant, il parvint à aller jeter un regard à l’intérieur de la base : tout était détruit, quelques membres subsistaient encore, mais sans leur propriétaire…
-C’est ta faute, sale môme !
Se retournant, il vit le voleur qui l’avait tourné en ridicule lors du repas. Il lui manquait un bras, emporté par l’explosion. Il semblait perdre la raison.
-Quoi ?! demanda naturellement Arsène.
-Tu es maudit, Arsène ! Le jour où on t’a repêché dans la rivière, on aurait du te laisser crever avec ta mère !
Arsène empoigna l’homme et le plaque contre le mur.
-Répète un peu ?! hurla-t-il sur le coup de la colère.
-Tu peux dire ce que tu veux mais moi, au moins, je connais la vérité !
-Quelle vérité ?!
Il flanqua un coup de poing à l’homme bourré.
-Ta mère, tu sais comment elle est morte ? Et ton père ? Et pourquoi tu es avec nous ?
Arsène ne comprenais rien du tout : on lui avait dit la vérité depuis longtemps. Ce n’était pas un homme soul avec un bras en moins qui allait lui faire changer d’avis !
-Ta famille était un clan de voleurs réputés pour l’assassinat. Mais un jour, ils ont buté un membre de notre Guilde ! Et ça, ça n’a pas plus à Black. Tu vois qui c’est Black ?
Entendre prononcer ce nom fit perdre ses repères à Arsène. Black, le voleur qui règne sur la Guilde ! Un des plus puissants hommes au monde !
-Il a envoyé ses meilleurs hommes tuer ta famille et ton clan. Bien sûr, Black était lui même de la partie…Je te laisse imaginer le massacre !
Il ricana avant de sentir une douleur cuisante dans l’oreille : Arsène venait de lui trancher en partie l’oreille…
-Tu mens !
-Puis, on a mis le feu à ta baraque, on a tué tout le monde mais ta mère a réussi à s’évader…Avec toi dans ses bras…Black vous a poursuivi et à tué ta mère, la faisant tomber dans les flots déchaînés de la rivière…Miraculeusement, tu t’en ais tiré. Black a voulu t’épargner je ne sais pourquoi et on t’a enrôlé !
Tout se bousculait dans la tête d’Arsène : ces révélations, les voleurs, sa mère…Il ne put en supporter davantage : il frappa l’homme qui retourna dans les flammes, finissant sa vie misérable…Arsène tomba à terre : il savait que c’était vrai, il ne voyait pas de mensonge dans les yeux du voleur. Sous le coup de la haine, de la colère et de l’horreur, il eut un haut le corps et vomit par terre…Derrière lui, les flammes dansaient, les premiers secours venaient, tentaient d’éteindre l’incendie, l’amenaient en sécurité…Il hurlait, criant son amertume, sa rage. Il commençait à devenir fou mais il fallait se rendre à l’évidence…Il s’évanouit enfin, à force de tant hurler et pleurer…
Plusieurs jours plus tard, les quotidiens locaux parlèrent d’un incendie accidentel, quelques rescapés, plusieurs dans un état grave…Arsène, lui, était levé depuis longtemps. Il restait allongé toute la journée sur son lit d’hôpital, réfléchissant à sa vie, comment vivre en sachant cela…La seule chose qui lui venait à l’esprit, c’était la vengeance. Tuer toute la Guilde des Voleurs serait l’idéal mais encore fallait-il en avoir la force…Alors, le souvenir de ces année de misère passées au sein de la Guide lui remontèrent à l’esprit ; et il sut quelle était sa voie : il allait détruire, annihiler, raser cette foutu Guilde. Sa famille serait ainsi vengée et lui aussi jouirait d’une grande notoriété comme celui qui a fait tomber les voleurs du Continent, car c’était son rêve d’être connu…
Il commença plusieurs jours plus tard, lorsqu’il eut rassemblé toute la faction de la Guilde présent à Trowln, il leur indiqua une fausse direction…Les soldats leur tombèrent dessus, un combat acharné eut lieu auquel Arsène pris part, du côté des gentils évidemment…C’était la première proie de sa vengeance…Et certainement pas la dernière…Les voleurs finirent tous par être capturés et pendus le lendemain…Arsène se rendit à la Capitale, s’enrôla dans deux factions de voleurs et les conduit toutes les deux à leur perte. Puis il rejoignit la troupe de Helmut dit le Barbare où il est encore présent aujourd’hui…Il apprit également que c’était ce chef, Helmut qui avait participé au massacre de sa famille. Et depuis plusieurs mois, il guettait une occasion de le tuer, de lui faire payer son crime. Mais Helmut portait un habit résistant à la foudre et était sur ses gardes. La troupe fut mutée à Trowln, en remplacement de celle que Arsène avait éradiqué. Puis il rencontra Isaac et ses amis et essaya de les convaincre de l’aider à rayer Helmut de la carte.
Arsène s’est ainsi frayé un chemin pour la vie, entre enfance minable et adolescence tout aussi géniale. Survivre est son but, se venger est sa motivation et devenir célèbre est son rêve…Armé de ses deux lames, il génocide la Guilde des voleurs, dans l’espoir de détruire à la base ce groupe, en tuant Black, l’homme le plus fort du monde des brigands…
Note de l'auteur: Chapitre riche en révélations sur le passé d'Arsène. On en apprend beaucoup sur sa vie et sur ses objectifs et une orientation vers la bataille contre Helmut est signifiée...
Bonus: Personnage étudié: Raphaël: c'est l'intello de la bande, capable de tout résoudre grace à son QI. Son nom vient de quelqu'un de très intelligent de ma classe, en espérant qu'il ne le sache pas... Il n'est pas bien grand (autant que Isaac) et pas bien gros (autant que Isaac aussi). Pour l'apparence, disons que c'est un croisement entre Shikamaru de Naruto et Judo de Berserk...
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