Je n’irai certainement pas la soutenir dans toutes les configurations possibles, Bullzor m’en Gharde, mais pour aujourd’hui, le choix qui s’impose à moi se mue en effet comme une évidence. Evidence d’autant plus marquée que Tenma – ah ah –, et aussi parce qu’il a honteusement éliminé Lain, alors fraichement promue grandissime favorite de l’épreuve aux côtés de Nausicaä dans ma sphère d’existence.
De plus, faut pas non plus déconner, en soi, Misato est à des années-lumière du très médiocre toubib, qui, partant d’un bon fond ne fait rien d’autre que se laisser emporter par le courant impénétrable des événements, lesquels lui échappent autant qu’à nous. En définitive, Urasawa est un grand prestidigitateur, escamotant ses cartes pour tromper nos yeux, mais en réalité, son jeu n’est jamais si bon. Tenma, c’est un peu la victime de son créateur, effet placebo, il se fait trainer d’intrigue en intrigue et de ville en ville dans le seul but d’assouvir l’avidité maladive du lecteur dans ce qu’il a de mieux à offrir : la concession dans le savoir. Seulement, de mon point de vue, le chirurgien n’est pas plus efficace que la femme du magicien : il n’est là que pour le décor, que pour accentuer l’illusion – mais surtout la désillusion – d’un scénario vraiment pas si décisif. Ça fait jaser et tout, tout le monde crie au génie tous azimuts. Moi je ne crie même plus, Urasawa et ses tours, je n’y assiste plus. Pas plus que Tenma, poupée ultime d’un professeur vaudou qui, de ses aiguilles, nous lance des mauvais sorts.
D’après ce que je viens d’écrire, on pourrait croire que je vote pour Misato par pure haine de son adversaire. Mais même pas. Tout simplement, l’alcoolique est franchement meilleure que le médecin, au moins, elle a du caractère, n’a pas une barbe ridicule de trois jours (encore heureux), et ne provient pas d’un univers tarabiscoté.
Et surtout, dîtes-vous bien que sans alcool, la vie n’est pas… cirrhose !
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