A mon sens, la saga Alien est le pendant obscur de la saga Star Wars : à l'inverse de l'oeuvre de George Lucas où domine l'héroïsme, l'épique et une vision merveilleuse de l'espace, Alien présente un monde hostile, froid et terrifiant.D'ailleurs, il suffit de se souvenir de cette phrase de la bande annonce : " Dans l'espace, personne ne vous entendra crier ".Le ton est donc tout de suite donné : ce n'est pas l'espace lumineux des étoiles qui est exploré mais bien au contraire les ténèbres interstélaires ( d'autant plus que l'histoire débute précisément lorsque l'équipage est à mi-chemin entre son lieu de départ et son lieu d'arrivé )

Je vais commencer par parler du premier volet de la saga, Alien le huitième passager.Sans aucune hésitation, il s'agit du meilleur des quatre films et je dirais même qu'il surclasse largement ses successeurs.Les raisons ? L'ambiance tout d'abord.Elle est sombre ( très peu de scène où l'on a un éclairage puissant ; tout est dans la pénombre ), pesante car très lente, mais surtout, unique en cela que même si elle sera reprise dans ses suites jamais elle ne sera surpassée.Il y aura toujours l'ombre de Ridley Scott qui planera sur ses successeurs, dont les talent ne seront pourtant plus à démontrer.Ensuite, c'est l'origine des xénomorphes.Elle est présenté d'une manière surnaturelle : l'épave du vaisseau est un lieu où règne la mort mais également les ténèbres insondables; le cadavre du pilote du vaisseau est fossilisé ce qui souligne l'âge incommensurable du lieu; les dimensions du vaisseau sont elle même gigantesques et son architecture et son fonctionnement échappe à la raison humaine.Tout cela sert à montrer un lieu où l'homme est complètement dépassé, où il n'a pas sa place et d'où finalement il ramennera quelque chose qu'il ne peut pas contrôler qui n'a pas sa place dans son univers.Enfin, ce qui différencie grandement le premier épisode des autres, c'est avant tout l'impuissance totale des protagonistes face à ce qui leur arrive.Se battre dans les autres films équivaut à une chance de survivre alors que là tout ce que vous gagnerez, c'est de mourir plus vite ^^ ( et ce n'est que dans la fuite que Ripley parvient à s'en sortir, lorsqu'elle quitte symboliquement les ténèbres ).Voilà, il y a dans le premier Alien une puissance symbolique et métaphysique que l'on ne retrouve pas dans les autres ( toujours selon mon point de vue ), ce qui fait qu'il sera toujours mon préféré.

Passons maintenant aux suites.D'une part, ce n'est parce que je place le film de Ridley Scott au dessus des autres que je ne les aime pas.Bien au contraire, je salue James Cameron, David Finsher et Jean Pierre Jeunet de ne pas avoir fait des Alien bis, rebis et re-rebis mais d'avoir fait suivre d'autres voies à la saga.

Parlons d'Aliens.Ici, l'horreur fait place au film d'action ( sans pour autant en faire totalement table rase surtout au début et la découverte de la "ruche" ).Il n'y a plus un seul ennemi mais des centaines ce qui fait que l'on penche plus dans le registre de la guerre elle-même ( deux armées se faisant face ; impression d'autant plus renforcée que l'on découvre l'organisation sociale des aliens calquée sur celle des abeilles ).Donc le film joue nettement moins sur la pression psychologique et plus sur l'action pure.Personnellement, je pense que c'est le volet de la saga qui se regarde le mieux la première fois car étant plus simple d'accès du fait de la présence plus grande de l'action.Et puis surtout : la Reine.Rien que pour cela, le film vaut le détour.

Au tour d'Alien 3 maintenant.On peut dire qu'il s'agit d'un retour au source.En effet, le film délaisse l'action du deuxième opus et renoue avec l'horreur mais pas du tout du même genre que le premier.En effet il s'agit plus d'un horreur sanguinolent que psychologique ^^ .De plus, Finsher romp complètement avec l'esthétique de Scott que Cameron avait gardé en grande partie et impose une ambiance plus poisseuse, plus glauque et plus chaude ( ce qui montre bien que l'horreur psychologique cède le pas à l'horreur sanguinolent, animal ) mais aussi plus "urbaine" ( je n'arrive pas à trouver d'autres termes ).Ici encore, le rapport à l'action a été inversé comme chez Cameron : rien ne sert de courrir, il faut se battre.Comme le précédent opus, moins de tension psychologique mais, ce qui le différencie également, plus de violence brute, primaire, animal (l'absence de technologie avancée sur Fiorina y fait echo ).J'allais oublié : eternelle Sigourney Weaver au crane rasé ....

On arrive enfin au bout : Alien, la resurection.Déjà, rien que le fait que se soit un réalisateur étranger et qui plus est français, surprend.Pour résumé, et au risque de me faire lincher par les admirateurs de ce film, c'est un mélange entre Aliens et Alien 3.Est-ce que ça s'arrête là ? Non ! Car si ce film est moins original que les deux précédents, il renoue avec la tension psychologique : la découverte du laboratoire des clones est peut être l'une des scènes les plus éprouvantes de la saga tant sur l'aspect visuelle que psychologique tout en étant une mise en abîme de l'horreur présent dans la saga.En plus de cela, le mélange n'est pas seulement celui des genres ou de l'esthétique des deux précédents films mais c'est aussi un des thèmes du film : le mélange qui brise les barrières entre ce qui est humain et ce qui ne l'est pas, entre le connu et l'inconnu et qui rend plus humain l'horreur et plus horrible l'homme.Ce film clôt la saga et même l'achève : l'homme a vaincu les ténèbres inconnues qui font désormais partient de lui.

Un dernier point que je voudrais évoquer : les acteurs.Sigourney Weaver porte à elle seule l'ensemble de la saga sur ses épaules et il ne me vient même pas à l'esprit d'imaginer une autre actrice tenant son rôle tant elle EST l'incarnation de la saga.Mais aussi et il faut le rappeler : les seconds rôles qui sont tous géniaux et ce quelque soit le film choisi.

Voilà ce que j'avais à dire sur cette saga mythique de la science-fiction qui n'en fini pas d'inspirer ce domaine qu'il soit cinématographique ou littéraire pour le meilleur et pour le pire ....[/i]

Ah Alien... Alien, Alien, Alien... Ah la la.
Je pense que un jour je verrais un autre film que le premier. Du moins si j'ai le temps.
Car oui, honte à moi je n'ai pas vu tous les Aliens ; en fait, je n'en ai vu que un : le premier. D'ailleurs c'est assez étrange que je n'ai pas vu les trois autres, car j'en ai vraiment envie depuis maintenant quelques années. Alors faute de temps ? Je suis un gros flemmard qui bouge jamais son cul de devant son ordi ? Un peu des deux. Disons que quand je veux les regarder (c'est assez souvent, donc on va plutôt dire "quand je ne suis pas devant l'ordi"), je finis toujours devant un autre film. Et pourtant ce serait aussi facile de regarder Alien, que de voir un autre film (juste à prendre le coffret de mon père), mais voilà, à chaque fois ça ne se fait pas. Je ne suis qu'un Noob.
Enfin promis, je les regardes avant Noël (why noël ? Parce que ça fait classe), et ensuite j'en parle dans le topic de Leto. (d'ailleurs en parlant de Leto et de Noël, j'ai Dune à finir, moi. Aïe.).

Enfin, laissons le reste de la saga à part et parlons du seul épisode que j'ai vu, le premier donc, comme je l'ai dit plus haut. Un film que j'adore comme la plupart des gens... Enfin, tout de même moins que la plupart, quand même... Car ça fait peur. Et j'aime pas les films qui font trop peurs (je fais des cauchemars après ~_^). Oui, vous avez bien entendu je déteste la plupart des films d'horreurs. Enfin, je ne déteste pas, disons que je ne suis pas un grans fan du genre, ce qui fait que je n'apprécie pas Alien comme la plupart des gens. Mais bon, quand on regarde ça d'un autre oeil, on peut dire que c'est une bonne chose que ça fasse peur, non ? Ca prouve que le film est bien fait, et qu'il a réussi son objectif premier (du moins je ne sais pas si c'est celui-là). Parce que oui, pour faire peur, il fait peur.

Durant presque tout le film, à chaque fois que je l'ai vu, j'ai flippé ma maman : c'est vraiment bien fait. Et le pire dans tout ça, c'est que la bestiole qui est là pour faire peur on ne la voit pas souvent !! J'ai peur rien qu'avec l'ambiance du film. C'est quand même fort non ? En fait, je dirai même que c'est ça la plus grande qualité du film : de faire peur rien qu'avec son ambiance (ce que je n'aime et la plus grande qualité du film. Et pourtant j'aime le film. N'est-ce pas bizarre ?).

Enfin voilà, même si je ne suis pas un amateur du cinéma « qui fait trèèès trèèès peur é__é », je dois reconnaître une chose : grâce à ce côté film d'horreur, Alien roxx. Et pour de vrai, pas juste un petit peu comme parfois. Mais bon, il n'y a pas que cela qui fait de Alien un must... A vrai dire il y a tout le reste. Que ce soit l'univers, qui est plutôt intéressant (j'ai envie de lire les comics), ou les acteurs qui sont excellents, tout est parfait je trouve.

Pour conclure, je trouve que le premier Alien est un film EXCELLENT.
J'attends de voir les autres pour voir si la saga est bel et bien un must, tout comme le premier film.

Le premier Alien que j'ai vu pour ma part fut le second et c'est aussi celui que j'ai vu le plus. A l'époque de mes tendres années il passait régulièrement à la télé au contraire du premier et du troisième. C'est sans doute pour cela qu'il est mon préféré et celui que j'associe automatiquement à l'imagerie de la saga - et puis l'exosquelette quoi^^
Et désolé Emilio mais je ne me suis jamais penché sur les comics Alien, je ne peux pas te renseigner...
La suite :





05. The Matrix (Saga) (1999 - 2003)
Réalisation : Wachowski brothers
Casting : Keanu Reeves, Laurence Fishburne, Carrie-Anne Moss et Hugo Weaving
Synopsis : Année indéterminée. Thomas A. Anderson, un jeune informaticien connu dans le monde du piratage sous le pseudonyme de Néo, est contacté par ce qu’il pense être un groupe de pirates informatiques qui désire lui faire découvrir la Matrice...

N'ayant pas vu les deux sagas précédentes, je n'ai pas pu rebondir dessus mais voilà que déboule un bon gros classique du genre pour rompre ce mutisme.

Déjà, un constat simple s'impose : difficile de passer à côté de Matrix sans faire de la pub pour les retardataires.
► Va voir là-bas si Trinity y est ◄
Ensuite, c'est un second constat tout aussi simple qui vient s'y greffer : l'univers de la Matrice est des plus incontournables vu son importance de nos jours. Des premiers pas de l'Élu dans la Matrice à la révélation mystique de Revolutions, que de passions déchainées comme rarement... Pour l'instant, je ne crois pas connaître quelqu'un que cette saga laisse indifférent, c'est peut-être l'empreinte des choses qui marque. Ah, j'espère bien que ce cher EnOd va se pointer aujourd'hui pour parler de Matrix, ça serait l'essence même du topic... que de le brûler vif pour ses divers outrages envers la saga, il ne faut pas rigoler avec de telles choses quand même.

Pour ma part, Matrix reste quelque chose de très captivant dans son domaine.

Youhou enfin un film que je connais même si les autres présentés me font bien envies, parlons bien, parlons peu, parlons Matrix.

Et en plus il faut parlez avec ses tripes ? Soit. Le premier opus a été pour moi un véritable ovni cinématographique à l'époque. Comment ne pas évoquer le slow motion qui fut repris à tord et à travers partout y compris dans les cours de récré. Il y avait une vraie mode Matrix pour un film qui pourtant ne semble pas si populaire à première vue. Mais tout le monde y compris le gamin que j'eusse été s'est laissé charmer par les effets spéciaux révolutionnaires. Quand à l'histoire je me tate toujours pour ne comprendre ne serait-ce que les 10 première minutes. C'est ça qui est beau, ne rien comprendre à un film mais l'aimer quand même.

Et puis il y a l'annonce qui tue, deux suites vont sortir et la même année qui plus est ! Et alors là j'ai carrément lâché l'histoire car c'était sans queue ni tête mais encore une fois il y avait le visuel qui sumplentait tout avec des scènes mémorables comme l'armada des mister Smith (une de mes imitations favorites "Je suis l'agent Ssmif"), l'attaque des frères jumeaux albinos sur l'auto route ou Lambert Wilson qui balance plein de gros mots, oui enfin là y a pes vraiment de visuel ^^.

Mon souvenir le plus fort de Matrix 2 c'est la fin mais vraiment la toute fin car tout le monde se barrait au générique final alors que moi je savais pertinemment que la bande annonce était après, 'sont bête les gens aussi ><.
Bref je crois que Matrix reste toujours le même ovni après les années passées, un jour peut être je le reverrais ne serait ce que pour comprendre c'est qui ce foutu lapin blanc !?
Et puis faudra avant tout que je me mette aussi à Alien, parait que ça fait peur ..

Have fun !

Depuis que j'en ai reparlé avec ange bleu, et donc depuis son sujet sur la saga, j'ai très envie de redécouvrir l'ensemble de Matrix.

J'ai râté le premier opus au ciné après pourtant l'avoir attendu avec impatience. Mais des copains y sont allés avant (d'y aller avec) moi, et sont revenus déçus. Ils attendaient peut-être trop d'un univers affiché cyberpunk et en fait relativement tout autre. Je sais pas, mais refroidi, j'ai attendu que le 2 s'apprête à sortir en salle pour finalement voir le 1. Que j'ai tout simplement adoré!

Pour les 2 et 3, je suis resté sur un avis mitigé. Beaucoup de choses que j'ai aimé, la sensation d'un truc assez énorme dépassant le simple cadre initialement posé, mais aussi des trucs qui m'ont paru ridicules (scène tahiti douche si j'ai bien retenu le nom qui lui a été donné) ou anecdotiques (Wilson et Bellucci).

M'enfin j'ai la certitude que tout gagnerait très largement à être revu, et que j'ai manqué beaucoup d'éléments à ces premiers visionnages. Ca sera pour Noël!

Hello there^^

Non, plus sérieusement, j'ai vu le premier épisode assez souvent (un grand classique des voyages en bus) et j'ai bien aimé je l'avoue.
Un tas de passages me restent en mémoire, les personnages étaient sympa et la mythologie derrière tenait la route. Un bon film.

J'ai vu le deux. J'avouerai sans peine que je n'étais pas du tout dans le trip, que j'ai trouvé ça confus et incompréhensible, et que je n'en ai strictement aucun souvenir, si ce n'est quelques bribes confuses et éparses. Je n'ai même pas eu le désir de voir le dernier, j'ai simplement bloqué de mon esprit qu'il y avait des suites aux films, et ça ne me manque pas du tout.

Quoique, j'ai survolé le topic d'Ange Bleu (je le lirai avec attention quand j'aurai un peu de temps^^) et il semble y avoir plus derrière que ce que je crois, mais je sais pas, je n'ai pas l'envie de m'y remettre...

Sinon j'avais beaucoup aimé les Back to the future, surtout le premier^^

Matrix... Ou l'exemple même du film victime du : les suites, quand elles sont nazes, c'est le mal !! Autant le premier film de la saga est un véritable OVNI (même si je ne suis pas aussi enthousiasme quand j'entends ce nom que certaines personnes), autant les deux autres sont extrêmement nazes. Je n'ai pas aimé, je n'ai jamais pu accrocher à l'ambiance des deux épisodes suivants, et je pense que ça ne changera pas ; en fait, faire deux films de ce genre, c'est presque une insulte au premier, selon moi. Question scénario, je ne dis rien, ça tient (légèrement) la route, mais sinon, je n'aime vraiment pas ! C'est limite une honte quand on voit la qualité du premier...

Certains adorent cette saga, mais ce n'est pas mon cas... Ou du moins, je n'aime que le premier, que je trouve vraiment kewl. Enfin, je dois être un cas à part, car la plupart des personnes avec qui je discute ciné' adorent les épisodes deux et trois de la saga Matrix...

Ce qu'il y a de bien lorsque l'on poste après quelqu'un qui a le même avis que vous, c'est que l'on a beaucoup moins à écrire ^_^

Donc pareil que Isuzu : bien aimé le premier ( sans pour autant en rester béa d'administration, ni même en faire un "grand" film ) et déçu par le deuxième ( enfin, surtout largué ^^ ) qui m'a amené à ne même pas vouloir me rendre dans une sale obscure pour voir le troisième.

Un film classique, à mon sens ( attention, n'allait pas faire d'un point de vue personnel une généralité ^^), marque son domaine ou son époque (valeur externe) mais possède aussi sa propre valeur artistique ( valeur interne ).Or si je ne nie pas l'apport de la saga en terme d'effets spéciaux ( le terme de révolution est largement mérité ), je suis beaucoup plus sceptique quant à sa valeur artistique et ce depuis que j'ai lu le sujet d'ange bleu qui y est consacré.

Si ce sujet ( très instructif au demeurant ) a donné envi à beaucoup de gens de redécouvrir la trilogie, pour moi ce fut l'effet inverse : en ayant désormais les clefs pour comprendre les thèmes des films, tout cela m'est apparu profondément banal car c'est toujours le même message spirituel que l'on nous ressasse depuis Platon ( existence d'une méta-réalité supérieur à ce monde matériel qui est factice et légèrement ringard comparé à la beauté qui se trouve dans le monde supérieur des idées accessible par le sacrifice, la souffrance et le renoncement ) le tout saupoudré d'une touche de taoïsme pour donner une impression d'exotisme.C'est d'ailleurs ce qui me fait le plus grincer des dents : lisez Histoire de la pensée chinoise,Anne Cheng,édition du seuil et vous comprendrez ce que je veux dire.

Finalement, j'ai l'impression que les effets spéciaux servent plus à cacher l'absence d'originalité du scénario qu'à réellement participer à la construction des films même si c'est le but recherché par les réalisateurs.

Tout ceci n'est bien sûr qu'un avis personnel et je vous invite vivement à allez lire le topic d'ange bleu qui est parfait pour se forger sa propre opinion sur la saga Matrix.Peut être trouverez vous alors Matrix génial ou pas.... A vous de voir.

Bon, j'arrive avec un petit train de retard...

"Matrix" déjà, comme beaucoup, j'avais bien apprécié le premier, pas forcément un chef d'œuvre phénoménal, mais c'est un film culte de la fin des 90's, à n'en pas douter. Il a réussit à poser une marque importante et il est clair qu'il est responsable de pas mal de changement dans le cinéma d'action populaire, en mal ou en bien (Wire Fu !). Mine de rien l'intrigue était bien montée, les personnages relativement convaincants, l'esthétique plutôt efficace et dans l'ensemble, c'était une jolie réussite et un peu plus maligne que le film-pop-corn. Les suites... la première était "vaine" tandis que l'autre était "dispensable", c'est en tout cas vraiment ce qu'il m'en reste. J'ai de toute manière déjà donné un aperçu de mon avis sur le topic associé.

Pour "Alien" par contre, je suis un peu plus enthousiaste. J'ai mis du temps à les voir ("ça fait trop peur" - "c'est pas de ton age" et Cie) mais j'ai bien pris ma baffe. Le premier est un monument du film d'angoisse et d'horreur mixé avec une SF classique mais maitrisé, le tout doublé d'un huis-clos ! J'avais carrément accroché au personnage de Weaver qui reste une des plus grandes Action Girl de tout les temps. Alien I me file en tout cas toujours autant les chocottes, Scott se débrouillant très bien avec cette atmosphère étouffante et ce monstre que l'on ne voit jamais.

Le II reste presque une private joke pour moi, mais je l'avais beaucoup aimé aussi. Un tantinet plus action, mais avec le même climat d'exigüité mortelle, de suffocation et de badassitude ambiante. Bon et puis les MG-42 portative... Do Want ! On dévoile un peu la bestiole, mais tout le début reste dans l'esprit du premier avec une menace que l'on sait présente et prête à frapper et qu'on a plus qu'à frissonner en attendant le moment.

J'éditerais pour les suivants.

Bah pour moi c'est tout le contraire...

Je n'ai absolument pas accroché au premier film, je trouvais les personnages très chiants et j'avoue que j'aurais préféré voir Trinity se faire tuer dans la cabine téléphonique dès la première scène. Pareil pour Morpheus, il est présenté comme le grand sage à la foi inébranlable, guidant les brebis égarées. Mais au final celui qui nous est présenté comme étant un pirate informatique légendaire ne sert pas à grand chose mis à part à foutre ses potes dans la merde. Et que dire du reste de l'équipage ? Chaire à canons de personnages chiants massacrés par des programmes l'étant tout autant.

Par contre dès le second film, enfin, les personnages gagnent en profondeur et en charisme et les scènes d'action atteignent leur paroxysme.
L'aura des deux principaux antagonistes, Neo et Smith, est saisissante et chacun de leur face à face est super bien rendu. On est loin de cette pitoyable scène finale du 1 où Neo pirate Smith qui m'a fait plus rire qu'autre chose. Et cet espèce de montée en puissance entre les deux, où l'humain devient la machine et la machine devient l'humain, j'ai adoré.
L'univers ne fait que s'enrichir que ce soit dans la réalité ou la matrice surtout au niveau des machines où, personnellement, je ressens enfin que derrière leur carcasse métallique il y a la présence d'intelligeances artificielles. Les programmes développés au sein de la matrice sont fascinants et on a envie d'en savoir plus, ce monde offrant des possibilités illimitées. Je n'ai pas les noms en mémoire mais je me souviens avoir adoré des persos plus ou moins importants, le garde du corps de l'oracle, la petite fille de la gare jugée comme étant "inutile", le français, les espèces de programmes fantômes, le maître des clés,... Les deux derniers films fourmillent de petits détails et de non-dits , mais qui y a t il de mieux dans un film que de sortir de la salle et de pouvoir faire travailler son imagination pour tenter de lire entre les lignes du scénario ?

Je reviens sur les humains que je critique dans le premier film pour dire que là aussi je ne suis pas déçu. Morpheus gagne en profondeur et commence enfin à lâcher sa foi aveugle et à se comporter comme un vrai leader. Sion est sublime et j'ai pris plaisir à suivre les histoires et les motivations des petits nouveaux. Par contre Trinity reste chiante jusqu'à la fin !

Et surtout merci d'avoir évité le plus grand des clichés : humains/gentils machines/méchants. Pour finir, cette guerre interminable opposant les machines aux humains, alors qu'on le voit constamment tout au long du film les uns ont besoin des autres pour survivre, prend tout son sens avec les deux derniers films.

PS : Je conseille à tout le monde, si ce n'est déjà fait, Animatrix. C'est sublime et on assiste entre autre à la révolte des machines face aux humains qui, pour moi, m'a permis de bien relativiser le droit d'exister de tel ou tel clan, et de pleinement savourer la fin de la trilogie.

Au sujet du couple formé du Mérovingien et de Perséphone (Wilson & Bellucci), je pense qu'ils sont le pivot même de la saga. La compréhension de leur rôle dans le récit est totalement lié à la compréhension du renversement du récit de la saga.

The Matrix est la construction d'un énorme Simulacre. La Matrice n'est pas simplement le système informatique générant une gigantesque simulation virtuelle en lui-même mais un Système globale intégrant cette simulation virtuelle, la ville de Sion et la prophétie de l'Elu. C'est cela la Matrice en fin de compte et c'est ce Système qui permet aux machines et aux humains de vivre dans une harmonie de pure logique - symbolisé par l'Architecte, son créateur, programme de pure logique qui ne comprend rien au "Sensible" comme il l'explique d'ailleurs => il lui a fallu l'aide d'un programme Sensible (comprenant les émotions en gros) pour rationnaliser les ultimes paramètres sensibles humains et achever son système (La Matrice).

La Saga en elle-même montre comment ce système fonctionnant sur un mode de pure logique va glisser lentement vers l'illogique pour être révolutionné. La logique et le sensible trouvant une harmonie symbolisée par la scène finale : Sati la "petite" I.A. "inutile" crée un joli levé de Soleil en hommage à Néo.

Pour revenir à notre couple, le Mérovingien est une I.A. de pure logique, il ressasse de façon quasi infinie un discours sur la causalité. Il radote mais bon il est très ancien (il a vécu plusieurs Reload). De plus il est intégré un peu malgré lui au Système en tant qu'épreuve pour l'Elu. Le Mérovingien représente le monde traditionnel de logique des I.A. - et pour lui si les émotions existent, c'est uniquement pour le Plaisir qu'elles procurent et rien d'autre (séquence du gâteau).
Perséphone est par contre une I.A. sensible qui comprend les émotions humaines, c'est à dire qu'elle sait que les comportements humains ne peuvent pas être entièrement rationnalisés. Elle manifeste cette approche sensible en embrassant les gens qu'elle désire "comprendre". Le baiser étant l'acte sensible humain par excellence, il devient pour Perséphone l'outil qu'elle utilise pour comprendre les humains et les analyser. Mais au final elle aussi fait parti du Système de la Matrice tout comme le Mérovingien car la Matrice intégrant le paramètre de sensibilité des humains pour fonctionner, l'Elu doit aussi être testé d'un point de vue sensible - et cela même si pour l'Architecte et le Mérovingien cet aspect de la Matrice leur échappe et les gonfle. L'Architecte l'a intégré comme vu plus haut vraiment parce qu'il n'avait pas le choix pour achever La Matrice.

Notre couple de Bobo symbolise alors parfaitement le passage de la logique (1ere rencontre) vers l'illogique (2e rencontre).

Dans "The Matrix Reloaded" tout se passe de façon logique pour le Mérovingien. Perséphone est chiante avec ses idées sur les émotions mais on reste dans le mode de fonctionnement de La Matrice avec l'Elu et Cie qui viennent faire leur show pour sauver l'humanité. Le Mérovingien aurait sûrement aimé leur donner une bonne leçon mais on reste quand même dans le programme (au sens large) de La Matrice, donc tout est logique et tout le monde se comporte de façon logique - Le Mérovingien se moquant de Morpheus qui est un bon soldat suivant des ordres, etc.
Par contre dans "The Matrix Révolutions" cela commence à partir en live. Lors de leur rencontre dans le bar, Trinity est prête à tuer tout le monde et à se faire tuer en même temps pour récupérer Néo. Pour le Mérovingien cet espèce de suicide collectif est illogique et ne tient pas la route. Et là le spectateur est invité à se souvenir que le Mérovingien est une I.A. de pure logique (cela a été répété dans tous les sens dans l'épisode précédent) et qu'il ne vit donc pas la situation de la même façon que Trinity et le spectateur lui-même (humain!). Le Mérovingien est persuadé qu'il est possible de négocier et que Trinity ne tirera pas car sinon Néo ne pourra pas être sauvé (logique!). Heureusement pour lui Perséphone est là et elle lui explique d'une façon quasi orgasmique (a priori elle prend un pied totale à la situation) que Trinity étant amoureuse elle est capable de le faire, c'est à dire d'agir de façon illogique et irrationnelle. C'est totalement trivial pour nous spectateur/humain mais pour le Mérovingien qui est une I.A. de pure logique le fait qu'il n'y ait pas de prix et rien à négocier est difficile à accepter. Au final il va prendre en compte l'avis de Perséphone même s'il ne comprend pas - tout comme l'Architecte a pris en compte les analyses de son programme-aide sensible pour créer la Matrice.

Le piège de The Matrix c'est réellement le piège émotionnel, c'est à dire le fait de totalement occulter l'aspect purement logique des propositions et des personnages alors que le monde du récit est un monde d'I.A. de pure logique qui commence à peine à s'éveiller au sensible. C'est aussi pour cela que le premier film devient réellement génial lorsqu'on le met en perspective avec ses suites, mais pour cela il faut accepter le fait que TOUT le premier film (toutes ses propositions) constitue un simulacre. Pas évident de s'arracher à la réalité qu'on s'est forgé et qui nous a séduit. D'où le choix classique d'ignorer les deux autres films (et même lorsqu'on a admis que le premier film est un Simulacre!).

Ce qui rend la saga The Matrix très forte c'est réellement le fait d'avoir créé un Simulacre directement destiné au Spectateur. Ce Simulacre (le premier The Matrix en somme) lui est directement destiné et comme Néo qui est face à un Simulacre (La Matrice), il doit lui aussi faire un choix : soit continuer de croire à la réalité rassurante de la Quête Première de l'Elu (en gros, si j'évite les balles et que je vole, c'est bon j'ai sauvé le monde, le reste c'est du détail inutile à raconter) soit mettre à la poubelle cette réalité et alors croire à l'illogique, à l'amour et au renoncement - Et que les machines ne veulent en définitive rien de mal à l'Humanité et qu'elles cherchent juste une Harmonie avec elle.


La suite!




06. Le voyage dans la Lune (1902)
Réalisation : Georges Méliès
Casting : Georges Méliès et Jeanne d'Alcy
Synopsis : Année indéterminée. Lors d'un colloque d'astronomie, le professeur Barbenfouillis crée l'événement en faisant part à l'assemblée de son projet de voyage dans la Lune.

En vrac:

-Retour Vers Le Futur: Tu vois Marty, ça c'est du Culte!
Un régal, des films géniaux, une histoire géniale, des personnages auxquels on s'attache direct et qu'on prend un malin plaisir à redécouvrir au fil des âges, des situations quasi-identiques qui reviennent à chaque fois (j'avoue que je suis un gros fan des passages du genre la Maman de Marty qui le réveille etc), bref, que du bon!

-The Matrix: Mon premier "vrai" film de Cinéma. La claque ultime pour le petit garçon de 10 ans, poussé par son voisin de 15 que j'étais. C'est assurément un des films qui m'a le plus marqué dans ma courte existence et j'ai toujours adoré, j'adore toujours et j'adorerais toujours. Trois films excellents, une trilogie culte, un tournant dans la science-fiction, sans oublier les géniales bandes et musiques originales (grâce à qui j'ai découvert des groupes et artistes démentiels que j'écoute depuis plus de 10 ans maintenant et que j'aime toujours autant).

-Le Voyage dans la Lune: C'est juste incroyable de voir une chose pareille pour l'époque. Méliès était un génie, un illusionniste, un putain de visionnaire. Sans lui, le Cinéma ne serait sûrement pas ce qu'il est aujourd'hui. J'étais parti voir l'exposition sur lui à la Cinémathèque et c'était assez dingue quand même; J'attends d'ailleurs toujours le jour où quelqu'un se décidera à faire un film sur sa vie, parce-qu'il y a moyen de faire quelque-chose d'assez génial.

Et bien sûr, les six lettres de la fin: A-V-A-T-A-R!

PS: Petite suggestion, tu pourrais rajouter les films au fur et à mesure dans ton premier message? Ce serait plus simple pour s'y retrouver. ^^

PS Bis: Très sympa comme topic.

Une version du Voyage dans la Lune :
http://www.youtube.com/watch?v=Uz5KKh4R70E
Sinon rien à ajouter sur Méliès par rapport à Deu$. Le Voyage dans la Lune est un classique intemporel et Méliès un précurseur!
Pour les films, je vais les rajouter sur la première page, promis ^_^
Sinon autre grand classique :




07. Metropolis (1927)
Réalisation : Fritz Lang
Casting : Brigitte Helm, Alfred Abel, Gustave Froehlich et Rudolf Klein-Rogge
Synopsis : Année 2026. Metropolis est une mégalopole divisée en deux parties : la ville haute où vivent les privilégiés dans des jardins verdoyants et la ville basse où vivent dans la crasse les ouvriers qui assurent le fonctionnement de la cité. Maria, une jeune fille de la ville basse, prêche la conciliation des deux mondes...

C'est une très bonne surprise de voir débouler Metropolis dans cette rétrospective, le film a effectivement marqué l'histoire du cinéma en général mais bien souvent, ce dernier est omis dans de telles circonstances pour d'obscures raisons. Et pourtant, c'est qu'il le mérite son statut ce film avec ses thèmes avant-gardistes comme la place laissée à la figure maintenant mythique de l'Androïde ou bien son message alarmiste sur la société dichotomique du futur. Le souvenir le plus marquant que j'ai par rapport au film est ma visite il y a quelques années maintenant du Sony Center de Berlin où se trouve le musée allemand du cinéma. Là-bas, il y avait une galerie où étaient exposés des costumes ou des robots ayant servi à des tournages et je me souviens ainsi qu'entre Dark Vador et l'Alien, il y avait le fameux Androïde de Fritz Lang. Pour moi, cela avait été impressionnant de découvrir ce dernier car il est très imposant et n'avait pas trop à rougir d'un côté trop obsolète par rapport à ses voisins, et puis, je me suis demandé sur le coup où ce dernier avait bien pu trainer dans le monde pour éviter les complications liées aux nazis et la Seconde Guerre mondiale. Comme quoi, on peut marquer à tout âge. ^_^; Metropolis est un film qui en tout cas n'a pas perdu de son intérêt malgré les années qui défilent sur le compteur.