On dirait qu'il est venu le temps de dévoiler le Top-10 qui filait la migraine rien que d'y penser à l'auteur de ce sujet. Que ce dernier se rassure, le niveau d'ensemble de qualité de son sujet ne va pas baisser après ce classement. Non, il va tout simplement monstrueusement chuter à des niveaux qu'il n'avait pas anticipé, comme quoi...
En avant la musique !
Allez, c'est pas grave de voir débarquer un tel film, séchez vos larmes et mettez vous un peu de
baume au cœur. \o/ G.I. Joe, c'est le blockbuster estival qui m'a très bien réussi, car il parvient suffisamment à assumer sa vocation de divertissement pur et dur pour que l'on en garde un bon souvenir une fois vu. Si on se réfère à la licence sur laquelle se base ce film, Stephen Sommers a eu la bonne idée de ne pas aller se fourvoyer dans un scénario qui se voulait un tant soit peu sérieux, et qui aurait eu 99% de chances alors d'être bancal, pour offrir au final un synopsis simple mais prétexte à un enchainement de situations qui contentent aisément le grand gamin qui sommeille chez le spectateur. C'est bien réalisé pour un tel produit, le casting est très honnête (et Sienna Miller fait bien en sorte que la publicité n'était pas mensongère, le Mal n'ayant jamais été aussi attirant ♥) et l'ambiance bon enfant qui se dégage du film marche bien. G.I. Joe est à l'image de la musique de son générique de fin (la chanson dont vous avez croisé la route auparavant à propos de ce film) : on essaye de se convaincre que ça ne vole pas haut mais on s'étonne de l'intérêt qu'on y porte à la longue.
Ce film s'est révélé être une suite pas fainéante pour un sou et dont les qualités ne m'ont pas parues émoussées. Hubert n'a rien perdu de son allant pour sortir des insanités malgré lui, mais le cadre nouveau qui s'offre à lui le plonge pour son grand malheur (mais pour le bonheur du spectateur) dans un plus grand décalage que jamais avec son temps. Cet OSS 117 m'a bien fait rigoler, Jean Dujardin porte avec un talent certain le film et le tout tient franchement bien la route. Un bon film sous tous les rapports dans son domaine.
On change carrément d'optique en passant à ce film, qui lui n'offre que des souvenirs très, très lointains du rire ou même du sourire à ses protagonistes. Ici, c'est le drame pur et dur que l'on a sous les yeux durant la séance. N'ayant pas vu l'adaptation de No Country for Old Men du même auteur précédemment, et à la lecture de quelques échos, j'ai essayé ma chance avec cette nouvelle adaptation et le moins que je puisse écrire à son sujet, c'est que ce fut une sacrée surprise car la qualité était au rendez-vous. Une telle place n'honore pas réellement ce film, peut-être parce que l'unique déception que j'ai de ce dernier (son ultime tableau) m'a bien marqué par rapport aux qualités narratives incroyables exposées tout du long. Viggo Mortensen nous gratifie ici d'une performance énorme pour un film très bien réalisé, qui lui met très bien en valeur les qualités premières du récit sur lequel il se base (ça fait beaucoup de superlatifs mais le film laisse une impression forte avec ses qualités évidentes). Une vision dérangeante de l'Apocalypse qui vaut le détour.
Certainement l'un des films qui a eu cette année l'un des effets régressifs les plus monstrueux sur moi, pour preuve, ça ne m'étonne même plus d'écouter sans ciller
cette chanson à cause du souvenir de ce film. Ponyo n'est pas forcément appelée avec ses camarades de jeu à supplanter San et sa clique pour devenir mon Miyazaki fétiche, mais il n'en demeure pas moins que ce film était bien touchant avec sa simplicité bienvenue. Oui, « simplicité » apparente pour un bourrin comme aimerait le rappeler une certaine personne à qui j'espère toujours mettre sous les yeux l'interview de Miyazaki où ce dernier vendait son film comme simple, lui. \o/ Une histoire pleine de candeur et d'innocence qui scotche aisément, ainsi qu'une réalisation qui force le respect, font de ce film un immanquable dans son domaine pour cette année 2009 à mes yeux.
L'une des deux principales victimes de Cannes 2009, et comme pour l'autre film concerné, c'était bien inapproprié à mes yeux tant Tarantino offre une copie propre dans la forme et bien décomplexée dans le fond, de sorte qu'elle a un intérêt indiscutable. Le film avait des arguments pour se vendre, comme des scènes chocs à la qualité affirmée (il est ainsi acquis que
la Lettre à Élise va continuer à squatter mes souvenirs concernant le film pendant bien longtemps), un casting qui envoyait du bois (ou comment découvrir qu'un acteur inconnu par chez nous peut mettre le trouillomètre à zéro) et aussi ce côté très décomplexé qui est bien communicatif. Quelques problèmes de rythme à mes yeux demeuraient les seuls défauts, réellement loin d'être rédhibitoires, d'un film qui a tout pour lui et qui a su trancher dans le vif pour se démarquer.
J'ai beaucoup apprécié ce premier long métrage de Neill Blomkamp qui se veut audacieux, et qui se révèle l'être réellement dans les faits. La première partie du film, tout en reportages et documents personnels, m'a scotché comme pas deux tant le parti pris dans la réalisation me semblait très bon avec une telle application. On peut noter avec ce film qu'il n'est pas nécessaire de nos jours d'aligner les zéros sur le chèque délivré par la production pour réaliser un film qui vaille le coup car malgré son budget très léger comparé à d'autres films du genre, District 9 s'en tire très bien et se permet surtout d'être réussi au niveau des effets spéciaux (comme par exemples les fameuses Crevettes). Du côté de l'histoire, le dépaysement provoqué par le cadre sud-africain pour cette dernière marche au poil et les péripéties subies par Wikus sont intéressantes à suivre au fil du film. Si ce n'est le trip de l'histoire sur les Nigérians, rien ne vient coller une ombre à ce fantastique tableau à mes yeux. District 9 est assurément une belle carte de visite pour ce nouveau réalisateur à suivre de près dans le futur, mais c'est aussi pour moi l'un des meilleurs films de science-fiction de cette année 2009.
Après avoir évoqué la première précédemment, voici venir la seconde victime de Cannes 2009, qui mérite encore moins son sort à mon sens tant le spectacle offert est littéralement prenant. À lire les critiques classiques, ce film serait trop personnel, ronflant et pédant au possible ; mais ce n'est pas du tout ce que j'ai trouvé dans ce film. Durant le développement de cette histoire d'une beauté marquée, je n'avais pas l'impression que Coppola collait à tout bouts de champs des pancartes pour signifier que certains passages s'inspiraient de son histoire familiale. Bien-sûr, il faut parfois s'accrocher pour comprendre certaines références culturelles si on ne les connait pas mais c'est loin d'être rédhibitoire pour ressentir la tension qui parcourt cette famille d'artistes. Personnellement, ce que j'y ai vu, c'est un drame familial touchant doublé d'une esthétique soignée dans la réalisation et d'un casting qui en avait dans les tripes. Le film n'est pas non plus exempt de tout reproches par rapport à certains passages de son développement, mais il n'en demeure pas moins que ce dernier jouit d'une qualité qui se communique très vite.
On attaque le tiercé des films qui m'ont le plus secoué dans les salles obscures durant 2009 avec le dernier documentaire de Michael Moore, l'archétype même de la figure qui m'apparait toujours sympathique dans le paysage cinématographique actuel. Depuis le succès populaire de Bowling for Colombine, à peu près tout le monde est au courant de ce qui fait le style de Moore dans ses œuvres, et ce dernier film ne fait pas exception : c'est très militant, ça plonge de nombreuses fois dans le sentimentalisme pour convaincre son spectateur et ça ne laisse que peu de place à la contradiction. Malgré des raccourcis encore plus prononcés que d'habitude et une forme moins recherchée de prime abord que certains de ses autres films, Michael Moore a réussi à beaucoup me plaire avec son approche bien plus intimiste que d'ordinaire du sujet traité. Que ce soit en mettant en valeur les victimes de la crise immobilière de 2007 ou bien de la crise financière de 2008, en essayant très candidement de ruer dans les brancards des élites du système, en mettant en corrélation la dernière élection présidentielle avec l'espoir de millions d'Américains, et surtout en mettant en perspective son histoire personnelle avec la situation actuelle ; Michael Moore offre un film bien souvent bouleversant dont le visée plutôt personnelle marque à mon sens quelque chose de remarquable dans sa filmographie. Dans tous les cas, je reste très enthousiaste par rapport à ce dernier film de Michael Moore.
Avatar a certainement été la plus grosse surprise cinématographique de 2009 pour moi, tout simplement parce que ce n'est que très tardivement par rapport à sa sortie que son plan marketing, ainsi que les échos de plus en plus visibles sur le forum, m'a poussé à voir à quoi pouvait bien ressembler le film le plus cher du moment (eh oui, on ne se refait pas pour avoir de telles motivations \o/). Je ne m'attendais pas à être retourné de la sorte par ce que j'y ai découvert, à savoir une histoire bien stéréotypée des familles sur le papier mais diablement attirante une fois dans le feu de l'action. Et là, magie du trou noir, c'est près de trois heures d'intérêt sans discontinus qui défilent à une vitesse ahurissante avec à leur bord un contenu d'une densité bien marquée. L'un des autres effets très positifs de ce film, c'est aussi d'avoir réussi à me vendre la performance numérisée de son casting alors que ça ne me passionne pas forcément d'emblée dans d'autres films. Là, ça atteint un tel niveau que cette barrière à réussi à s'effacer dans mon esprit et que je ne me suis pas retrouvé à fulminer continuellement durant la séance sur un tel procédé comme j'aurais pu me l'imaginer. C'est beau, c'est touchant, c'est parfois magnifique dans ses pures séquences d'action débridée et donc ça s'impose tout seul en haut de ce Top-10. Difficile de rester insensible par rapport à ce qui se trame du côté de ce blockbuster qui en a dans le ventre.
Avant que je ne sois plus grillé que je ne le suis déjà vu le film qui est au firmament de mon classement pour cette année 2009, je mets en place ce
fond sonore histoire de sauver les apparences si cela est encore possible. Alors, mon film préféré de 2009 date de 2007 et comme par hasard, ça a un rapport plus que évident avec quelque chose que j'apprécie déjà à la base, il est sûr que dans de telles conditions, ça sent l'excitation du FanBoy dans toute sa splendeur... mais non, si RoE 1.0 est là où il est dans ce classement, c'est tout simplement parce que le film a enfoncé le reste à mes yeux, tant pour ce qu'il délivre en tant que film en lui-même que pour ce qu'il représente en valeurs mémorielles. Oui, difficile de ne pas avouer que cela n'a pas joué, car le film m'a renvoyé une bonne dizaine d'années en arrière en terme de charge émotionnelle avec l'actif lié à cette œuvre. EVA dans une salle obscure, ça restait quand même un fantasme jusqu'à ce que l'on nous propose une telle expérience dans nos cinémas à l'occasion de cette tétralogie. Mine de rien, c'était déjà un grand évènement en soi. Après, ce que j'ai retrouvé dans ce film, c'est juste la confirmation que Anno est l'un de ceux tout supports confondus qui me secouent le plus violemment jusqu'au plus profond de ma qualité de spectateur. Pour le néophyte, le film offre une expérience étonnante si on a jamais croisé de près ou de loin un avatar quelconque qui a essayé de reprendre à son compte la recette. Étonnante car au delà des merveilleuses gimmicks de réalisation de Anno, on se retrouve avec un film très dense qui ne connait pas de temps mort jusqu'à ce qu'apparaisse son générique de fin (et encore, on en a pour son argent même après...). Je peux relever que le final avec l'opération Yashima était tout simplement le moment le plus marquant que j'ai pu vivre dans une salle obscure cette année ou bien encore que ce film n'est que la marque du génie toujours présent chez le bonhomme aux commandes de cette formidable industrie du rêve, mais bon, autant s'arrêter ici car il y a 99% de chances que je remette le couvert dans un sujet analogue à la fin de l'année prochaine grâce à RoE 2.0. RoE 1.0 était en tout cas l'une de ces expériences à ne pas manquer au cinéma cette année...
Histoire de sauver EnOd pour sa comptabilité, je mets une liste qui aurait bien pu éviter quelques débordements plus haut.

- Rebuild of Evangelion 1.0 : You are (not) alone ► 10 points
- Avatar ► 9 points
- Capitalism : a Love Story ► 8 points
- Tetro ► 7 points
- District 9 ► 6 points
- Inglourious Basterds ► 5 points
- Ponyo sur la Falaise ► 4 points
- La Route ► 3 points
- OSS 117 : Rio ne répond plus... ► 2 points
- G.I. Joe : Le Réveil du Cobra ► 1 point