~ Synopsis ~ Quand Yves-Marie, 9 ans, demande à Jacqueline, qui a son âge : "Epouse-moi", elle répond par une pirouette: "Le jour où tu vas dans les étoiles, je te donne ma main". 24 ans plus tard, quand Yves-Marie, devenu cosmonaute, vient sonner à la porte de Jacqueline, celle-ci s'apprête à épouser Vincent et a tout oublié de sa promesse. Alors Yves-Marie a une idée : "Essaye-moi une journée avant de dire non !"
~ Avis ~ ► Un casting adéquat :Les personnages de ce film sont tous attachants les uns des autres et les comédiens chevronnés qui y jouent, conviennent parfaitement à cette histoire romantique, drôle et sincère. Ils permettent ainsi de rendre encore plus "authentique et sincère" cette fabuleuse histoire.
Pef - éternel enfant - fait que grâce à son interprétation qu'il donne au rôle d'
Yves-Marie, la magie de ce conte de fée pour adultes opère convenablement.
Julie Depardieu, toute en justesse et pleine de responsabilités, ne demande finalement qu’à échapper à sa vie trop réglée, trop stricte et se met à douter sur la vie qu'elle mène, face à un
Kad Merad qui compose ici un beauf non méchant à qui tout échappe trop vite alors qu’il pense avoir la main mise sur une vie bien façonnée (par lui entre autre).
On peut aussi noter la formidable interprétation de
Pierre Richard offrant ce qu’il peut donner de plus beau à son personnage : l’affection. En effet, c'est l'affection d’un "père gaffeur" qui n’a quasiment plus que le bonheur de son fils comme lien qui le rattache à la vie (tel un pacemaker) et qui utilisera tous les ressorts maladroits possibles pour que ce dernier arrive à ses fins ...
Sans oublier les personnages secondaires :
Wladimir Yordanoff (le beau père) qui veut avoir le cœur net sur tout,
Isabelle Nanty (la belle-mère) qui croit qu'il va arriver un malheur ou que les gens ont un cancer, sans oublier la présence de deux ses acolytes de la troupe des "Robins des Bois" : Pascal Vincent, en voisin un peu trop curieux et
Marina Foïs qui joue le rôle d'une mère de famille.
► L'avis en lui-même :Un petit film sensible, au ton décalé, plein de tendresse et de poésie. Certes, il faut aimer l'humour à la "Pef" (les dialogues ou les gags sont parfois limite école maternelle), mais on rit quand même pas mal et l'on sourit beaucoup. Son obstination pour réaliser sa première réalisation force le respect, il a fait le film qu'il voulait faire et qui lui ressemble.
Essaye-moi est parsemé de tout ce que l’univers enfantin peut avoir de tendre, innocent, spontané, souriant, authentique, parfois stupide ...
Ce film arrive à jouer, avec une facilité déconcertante, sur la vulnérabilité des émotions infantiles, nous faisant passer du rire aux larmes, d’un sourire affectueux à une joie triste en un instant, comme si les années qui nous séparent de l’âge tendre n’existaient plus.
Un joli petit film, poétique et imaginatif qui semble nous dire qu'il ne faut pas oublier ses rêves d'enfant. Et que comme le vit le personnage d'Yves-Marie, dans la vie quand on veut on peut !
"Et même si le dénouement de cette histoire paraît cousu de fil blanc, il est à noter que ce fil est de ceux dont on fait les reliures des couvertures de contes pour enfants."~ En plus ... ~
► L'histoire du maharajah et du paysan :
Cette histoire est racontée dans le film par Yves-Marie afin de montrer que les maths servent dans la vie ...
« Un riche maharajah bien assis sur le dos de son éléphant, part à la chasse au tigre dans la brousse. Lorsque tout à coup, lui et l'éléphant s'enfoncent dans les sables mouvants. Le maharajah sent sa mort approcher ... Lorsque tout à coup, un pauvre paysan qui passait par là, le sauve en lui tendant une branche bien solide. Le maharajah invite le pauvre paysan dans son palais, lui offre un repas somptueux, joue aux échecs avec lui. Lorsqu'il lui dit :"Pour te remercier, je t'offre ce que tu veux, tu n'as qu'à demander". Le paysan pensant à sa famille qui meurt de faim, lui répond :"du riz". Le maharajah se mit à rire en lui disant de prendre tous les sacs de riz qu'il souhaitait, mais le paysan lui dit : "tiens, tu vois l'échiquier, il a 64 cases. On va dire que chaque case, c'est un jour. Eh bien, donnes moi, un grain de riz pour la première case, puis deux pour la deuxième case, puis quatre pour la troisième, le double chaque jour. Le maharajah accepta en ricanant. Ce qu'il ne savait pas, c'est qu'en doublant chaque jour, arrivé au 64e, cela fit des milliards de milliards de grains de riz. Le maharajah est né puissant et riche, mais le paysan, pauvre était bon en maths. »
► Bonus :-
un court extrait du film (attention spoil tout de même) ^^