Un homme préoccupé par les affaires rentre à toute vitesse dans la salle de réception et ne daigne même pas regarder la réceptionniste qui pourtant lui fait de grand signes. L'homme toujours pressé enchaîne les couloirs à toute allure jusqu'à arriver devant une porte sur laquelle est écrit "[Fanfic] Cicatrice". Regardant à gauche puis à droite dans la crainte que quelqu'un ne le voit, l'homme saisit ses clés dans sa poche et déverrouille la porte. Cette dernière ouverte, 8 personnages de la taille de trois pommes se tiennent devant lui bras croisés et regards plein de colère. L'un d'eux -le plus petit- s'approche et commence à sautiller sur place tout en jurant. A ce même moment la réceptionniste qui avait abandonné pour un temps son endroit de prédilection rentre dans le bureau en déclarant à vive voix qu'il y avait eu de la visite et que les affaires se faisaient attendre. Une nouvelle année d'apprêtait à commencer.
C'est vrai j'avais dit début janvier mais j'avais aussi précisé qu'il pourrait y avoir un mois de pause. Quoi qu'il en soit ce ne sera pas le cas puisque je poste.
Si je me suis prévu autant de temps de pause c'était pour diverses raisons, la première étant que j'avais besoin de m'avancer beaucoup dans les chapitres pour pouvoir bien articuler le tout (et d'ailleurs ça a bien avancé puisque j'en suis à 6 chapitres d'avance sans compter celui-là, à savoir que j'avais des chapitres en retard à la veille des vacances), la deuxième raison quant à elle étant que j'avais besoin de prendre du recul sur la fic et l'oublier quelques temps (paradoxal avec la première raison mais nécessaire), et la dernière étant que j'avais mes partiels après les vacances de noël (comment ça ce n'est pas le bon ordre de priorité dans le classement ?!).
Bref quoi qu'il en soit bonne année à tous !
Du coup je n'ai pas avancé dans la présentation des persos mais bon je le ferai tôt ou tard. Un
schémas vous attends tout de même à la fin.
Tandis que Conray met en doute ses efforts pour arriver au grade de caporal, l'escargophone se met à sonner. Il s'engae alors une conversation avec le vice-amiral au cours de laquelle il se fera réprimander pour sa désobéissance, mais surtout, pour la présence de deux hommes de corvée sur le terrain. Les choses n'aidant pas, ces derniers feront leur commentaire mettant encore plus le caporal dans l'embarras. La conversation se termine sur l'étonnement du vice amiral quant à la présence du pirate Grant Rudel et sur un nouvel ordre de mission pour la petite troupe : aller chez le médecin. Peu de temps après, le vice amiral continue les coups de fil et contacte le colonel Analio. Après un rapport inquiétant de la situation, le vice-amiral fait encore une fois référence à un "moyen" puis donne des instructions au colonel. Pendant ce temps, dans le quartier Est, le sous-lieutenant et le sergent-chef continue leur chemin mais finisse par tomber sur quelque chose d'incroyable : un des ponts basculants a été complètement détruit !
La petite troupe arrivée au bord du fleuve remarque dans la stupeur générale l'absence mystérieuse du pont basculant. Au fil de la conversation arrive le sujet de Grant sur lequel le caporal fait part de son étonnement quant au fait des capacités pour le moins anormal du pirate. Silann, faisant une fois de plus front à la vantardise du caporal affirmera l'existence d'un passage sous le fleuve. Pendant ce temps le sous-lieutenant et le sergent-chef font leur rapport auprès du vice-amiral et se voient au final attribuer un nouvel ordre de mission : découvrir qui a détruit le pont et apparemment traversé le fleuve. Enfin, le colonel Analio, non sans une certaine classe, fait exploser une partie des entrepôts !
La petite troupe pénètre dans le passage souterrain et après une scène humoristique s'en suit des explications sur le pourquoi de leur existence. De son côté Analio suit à la lettre le plan donné par le vice-amiral Malcolm, mais malheureusement tout ne se passe comme prévu. En effet, des pirates ressortent indemnes des décombres et de mystérieux hommes en noirs font leur apparition. Il s'engage ensuite une confrontation entre eux marquant l'entrée dans une deuxième bataille. Analio inquiet et sur le point de craquer se pose un tas de question. Un peu de temps avant quelque part dans le quartier Est une femme mystérieuse attends l'arrivée de visiteurs.
Maintenant le chapitre :
Chapitre 12 : Panique et quiproquoBase de la MarineAlors que le vice-amiral avait fini de donner ses instructions aux deux observateurs et s’apprêtait à saisir sa pomme pour la finir une bonne fois pour toute, son escargophone sonna une nouvelle fois. Mécontent de ne pouvoir retourner à son péché mignon il décrocha d’un coup sec et annonça sèchement :
_ Ici le vice-amiral Malcolm, je vous écoute.
_ Ici le colonel Analio ! Répondit son interlocuteur très rapidement d’une voix paniquée. Vice-amiral c’est affreux ! Après l’explosion plein de pirates sont sortis de je ne sais où ! Et juste au même moment des hommes en noirs sont arrivés en faisant feu ! Vice-amiral, je n’y comprends plus rien ! Aidez-moi !
_ Calmez-vous colonel ! Vous vous comportez comme un enfant !
_ Mais comment voulez-vous que je reste calme ?! On me tire dessus et je ne sais même pas si j’ai à faire à des alliés !
Pendant un court instant, le vice-amiral repensa aux aptitudes du colonel Analio. C’était un brave gars sur qui on pouvait compter en toute circonstance, car cet homme faisait toujours tout jusqu’au bout et cela avec un professionnalisme exemplaire. Son seul défaut était son inquiétude chronique qui pouvait comme c’était le cas maintenant se transformer en crise de panique. Dans ces moments-là il perdait alors tous ses moyens. Pour que le colonel agisse comme cela la situation avait dû sortir de ses prévisions et de ce fait avait dû prendre une tournure inattendue. Le vice-amiral qui avait maintenant oublié temporairement sa pomme s’exclama sur un ton à la fois sec et chaleureux :
_ Colonel, vous êtes bien un marine ?
_ Mais ce n’est pas le moment ! Ahhh ! Une balle vient de passer à côté de moi ! Je l’ai entendu siffler !
_ Colonel ! Répondez à ma question : Vous êtes bien un marine ?
_ Ou-oui.
_ Alors agissez comme tel et gardez votre sang froid ! Vous allez maintenant me rapportez et me décrire de manière calme et précis ce qu’il s’est passé et ce que vous voyez.
_ Bien. A-alors que le plan s’était déroulée sans accros des pirates sont sortis des décombres, certains étaient blessés d’autres à l’inverse ne l’étaient pas du tout …
_ L’explication est pourtant simple, les pirates ayant entendus une explosion se sont dirigés vers elle et voyant leur camarade blessés les ont simplement secourus. Expliqua le vice-amiral comme s’il s’agissait d’une évidence tout en interrompant le colonel.
_ Ensuite, des hommes sont apparus de nulle part et ont commencés à attaquer les pirates.
_ Des hommes qui ont attaqué les pirates ? Répéta le vice-amiral perplexe, puis réalisant quelle pourrait être leur identité il demanda : Ont-ils des particularités physiques ?
_ Humm … Oui. Ils ont les cheveux en brosse, ils sont vêtus majoritairement de noir ou d’un ton approchant, certains ont des tatouages et plusieurs d’entre eux ont une phalange manquante.
_ Eux ! S’exclama Malcolm. Alors comme ça ils ont finalement décidé d’agir … Que mijotent-ils ? Ce n’est pourtant pas dans leur habitude d’agir ainsi.
_ Vice-Amiral, vous faites toujours référence à eux sans jamais les nommer, qui sont-ils à la fin ?
_ Mais c’est pourtant évident ! Réfléchissez un peu Colonel.
_ Je ne vois pas.
_ Mais si, « eux » !
Analio entra alors dans une profonde réflexion à tel point que son environnement qui une minute plus tôt le faisait paniquer sembla n’être plus qu’une toile de fond sans aucune importance. Il était seul avec lui-même, plongé dans ses pensées. Puis soudain il comprit. Effectivement, ils avaient toujours été là, sans pour autant qu’on leur prête attention, « eux » qui vivait dans le côté ombragé de la rue. Il déclara étonné :
_ La société de l’Océan noir !
Quartier des affaires EstArrivé devant l’escalier le caporal s’arrêta un instant afin de se reposer. Sa blessure ne s’était pas rouverte mais il devait lutter en permanence contre la douleur qui rendait tous ces mouvements difficiles. Voulant cacher au mieux sa souffrance afin de ne pas perdre la face devant les enfants qui continuaient à avancer avec courage malgré tout ce qu’ils avaient vécus pour cette seule journée, le caporal annonça :
_ A partir de maintenant il faudra être encore plus prudent. Les pirates ont débarqués sur la rive Ouest mais rien ne nous dit qu’ils n’ont pas traversé le fleuve. Vous avez vu comme moi le pont ou plutôt son absence ?
_ Oui. Répondirent-ils.
_ Donc nous allons agir prudemment.
C’est ainsi que le caporal et Matt commencèrent à monter les marches sur les pointes de pieds, doucement, très doucement. Le caporal qui prenait cela très au sérieux essayait d’étouffer le bruit de ses pas sur la pierre, Matt lui, tendait les bras comme s’il voulait rester en équilibre, et enfin, Silann, resté en bas des escaliers, les observait d’un regard à la fois médusé et amusé. Soudain des voix se firent entendre :
_ Avancez ou je vous tus de mes propres mains !
_ C’est sûr que vous êtes terrifiants avec vos mains, je n’ai aucune chance.
La petite troupe interloquée par les paroles s’était immobilisée.
_ Des pirates ! Qu’est-ce qu’on fait ? Demanda Matt qui commençait à paniquer.
_ Nous allons attendre un peu le temps qu’ils s’en aillent. Lui répondit le caporal.
Mais les voix ne s’atténuèrent pas :
_ Ah c’est comme ça que vous le prenez ! Dans ce cas il ne me reste qu’à vous tuer. Ensuite je vous jetterais dans le fleuve. Pas de corps, pas de preuve ! Et ainsi personne ne me suspectera.
Matt recula d’un pas. Des pirates, il valait mieux ne pas s’en mêler. Puis soudain, il se souvint de sa nouvelle résolution. Il prit un temps, inspira alors profondément, puis se décida après une ultime hésitation à monter les marches. Mais il ne put en gravir que quelques-unes car la main du caporal vint l’arrêter.
_ Mais pourquoi ? Demanda-t-il étonné. Une personne est menacée !
_ Nous sommes en trop mauvais état pour commencer un combat. En plus nous ne connaissons pas leur nombre. Y aller serait imprudent.
_ Mais …
_ Il n’y a pas de mais ! Reprit sèchement le caporal. Attendons simplement qu’ils partent comme je l’ai déjà dit.
_Sauf qu’ils ne partiront pas. Déclara Silann d’une voix mystérieusement assurée. Ils ont commencé à se battre ou du moins à faire quelque chose dans le genre.
_ Qu’est-ce que tu en sais ? La porte coulissante est fermée.
_ Je ne sais pas … c’est simplement une impression. Pourtant j’aimerai vraiment qu’ils partent, je ne me sens pas à l’aise.
_ Alors qu’est-ce qu’on fait ? Demanda Matt angoissé à l’idée de céder de nouveau à sa peur et ainsi fuir une fois de plus.
Le caporal soupira. Sortir était le pire choix qu’ils pouvaient faire. S’il avait été avec ses défunts hommes, jamais il n’aurait fait un truc pareil. De plus, il était blessé et toute ses actions le faisait atrocement souffrir, il ne pourrait en aucun cas défendre les enfants. Pourtant, sans qu’il réussisse à expliquer pourquoi, avec ces enfants il était prêt à le faire. C’est ainsi qu’il déclara :
_ Bon, dans ce cas allons-y.
Une fois le système enclenché la porte glissa comme elle l’avait fait lorsqu’ils étaient rentrés. Le caporal malgré son état se tenait en première position, suivie de Matt tremblotant légèrement et de Silann resté en retrait. C’est ainsi que la petite troupe, lors de l’ouverture du plafond, fixa la fente qui grandissait peu à peu. A leur plus grande surprise un cri vint leur percer les oreilles. Et alors qu’ils se mettaient en position d’attente, se préparant au combat des phrases des plus étranges se firent entendre :
_ Jamais vous ne réussirez ! Rendez-vous à l’évidence.
_ Ça c’est vous qui le dites. Une fois que j’aurais réussi vous aurez un tout autre discours ou plutôt vous n’en aurez plus aucun.
_ Ben voyons ! C’est bien beau de rêver, mais à votre âge il faut revenir à certaines réalités.
A mesure que la fente grandissait apparut des fenêtres d’entrepôts, puis bien longtemps après, put être aperçue une étrange mèche verticale défiant les lois de la gravité. Aussi incompréhensible que put être la discussion cette dernière continua :
_ Entendre ça de votre bouche c’est la meilleure ! Vous avez quel âge déjà ?
_ Mon âge ne vous regarde pas.
_ C’est bien ce que je pensai, vous êtes un petit vieux grincheux.
_ Je ne suis pas PETIT !
C’est alors que se révéla sous leurs yeux ahuris un petit bonhomme aux joues empourprées dont le nez bien rond faisait contraste avec une unique mèche des plus ridicule. A côté de celui-ci se tenait un autre homme mais dont la taille était bien plus grande que le premier. Ses cheveux blonds vénitiens étaient courts, son visage quant à lui était fin mais révélait à divers endroits quelques traits rugueux qui semblaient dissimuler le secret d’un air malicieux. Ces deux derniers les ayant aperçus s’arrêtèrent de parler un instant et les observèrent. Grolgoï emporté par la fougue de sa jeunesse ne fut nullement troublé par cette apparition et continua prenant le caporal à témoin :
_ Caporal, vous êtes bien d’accord avec moi pour dire qu’il n’est qu’un faux-cul ambulant tout juste bon à exécuter comme il se doit les tâches ridicules qui lui sont confiées ?
Conray fut dans un premier temps heureux de ne pas avoir à faire à des pirates. Mais voyant la personne la plus insupportable de toute la base, et peut-être même d’après les rumeurs, la plus insupportable de tout West Blue il regretta aussitôt de ne pas être tombé sur des pirates. De plus, il était aussi connu pour une sévérité implacable et était de ce fait redouté par tous les officiers de grade inférieur. Devant la question du sergent-chef il ne sut quoi répondre ne voulant pas porter préjudice à un plus gradé que lui :
_ Euh … C’est-à-dire que …
_ Caporal, je veux l’entendre sortir de votre bouche ! Ordonna le sergent-chef.
_ Caporal, ne répondez pas à ses questions où vous serez démis de vos fonctions. Déclara le sous-lieutenant avec force.
_ Si jamais vous ne lui dites pas ce que je vous ai demandé de répéter vous êtes démis de vos fonctions aussi. Déclara à son tour le sergent-chef comme pour concurrencer la menace de Stanley.
Le caporal était soumis à une pression psychologique atroce, il ne savait que faire car dans l’un ou l’autre cas il finirait en homme de corvée. Heureusement Matt dans une candeur salvatrice déclara :
_ Vous savez, faux ou pas ça n’a pas de grande importance, le plus important c’est qu’il fasse vrai.
Plus loin dans le quartier des affaires Est_ Où est passé Grant ? Interrogea Macahua.
_ Je ne sais pas il était là il y a à peine instant. Répondit Sormaf. Ah le voilà qui arrive !
Une fois Grant à proximité Macahua lui demanda :
_ Qu’est-ce que tu faisais ?
_ J’étais préoccupé par les ponts.
_ Il n’y a vraiment pas de quoi s’inquiéter, leur sort a été réglé.
_ Ça c’est sûre ! Déclara avec un air sadique Sormaf.
_ A moins que tu sois en réalité un amoureux des ponts et que tu es voulu leur porter un dernier hommage. Ah que c’est beau ! Tant de dévouement !
_ Faut quand même pas pousser ! Répondit Grant piqué au vif, puis apercevant Malovski en retrait il demanda : Mais qu’est-ce qu’il fait ?
_ Le capitaine ? Il a seulement profité de ta courte absence pour prendre des nouvelles de l’équipage.
A ces mots Malovski, comme s’il avait entendu se retourna, son habituel sourire aux lèvres. Grant curieux de connaître ce qui avait été dit lui demanda :
_ Quelque chose de nouveaux ?
_ Non, Grant. Tout se passe à merveille.
_ Vraiment ? Demanda Grant dubitatif. Il y a pourtant eu une énorme explosion toute à l’heure qui a emporté beaucoup de membres de l’équipage.
_ Effectivement, Grant. Néanmoins, tout se passe exactement comme prévu.
Grant malgré les dire de Malovski restait tout de même dans le doute. Mais il n’eut pas le temps de poser une autre question que Malovski repartait déjà en ouvrant la marche.
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Schémas :

: Matt, Silann, le Caporal Conray, le Sous-lieutenant Stanley et le Sergent-chef Grolgoï.

: Pirates

: Pirates : Malovski, Grant, Sormaf et Macahua

: La société de l’Océan noir : "hommes en noirs"

: Marine : Colonel Analio et ses hommes
Je me suis essayé dans ce chapitre à une forme d'humour que j'avais envie de mettre sur papier (ou plutôt sur écran) : l'absurde.
Je sais que ce n'est pas flagrant mais je ne me suis pas trop mouillé par précaution.
Rahl a écrit:
au fait, quid de Matt ? On dirait qu'il s'efface un peu face à son ami
Vraiment !? J'essaie pourtant de les maintenir au même niveau, c'est-à-dire de leur donner autant d'importance à l'un comme à l'autre. Peut-être que tu perçois ça comme ça parce que le traitement de Silann est plus complexe et prend donc plus de place.