Alors que l’on était encore en été, je tombe sur un article du nouveau James Bond.
1ère temps : tiens tiens, j’essaierai d’aller voir ça.
« Réalisé par Sam Mendes »2ème temps : *o* (sans avoir tout vu de Mendes, ce que j’ai vu m’a beaucoup plu)
3ème temps : Enfin James Bond, c’est quand même censé être un film d’action, non ? Or Mendes, l’action, il n’y en a pas tant que ça…
4ème temps : Mais qu’est-ce qu’il va nous faire le bougre ? Bon, le connaissant, vu qu’il aime s’en prendre aux mythes (mythe de la famille et de la suburb américaine en général, mythe de l’Amour), James Bond va y passer. Mais comment ? Il va douter de ces missions (mouais, un peu trop déjà vu) ? Le mythe du corps de James Bond (sex appeal mais aussi « outil de travail ») ? Ca, ça pourrait être intéressant à voir…
Je partais donc en anticipant que Bond allait souffrir, et pas qu’un peu. Parce que Mendes a quand même l’habitude, non seulement de s’en prendre à des idéaux, mais de les détruire bien comme il faut. Finalement, il m’a pris à contrepied. Oui, il s’en prend au mythe de James Bond mais pour mieux l’embellir.
L’un des thèmes (voire LE thème) du film est donc le vieillissement. Le corps de Bond ne répond plus, il est usé, abîmé. Il ne sait plus tirer (au pistolet, soyons d’accord… quoique cela expliquerait la relative absence des JBG :p), il n’arrive plus à suivre physiquement. Est-ce que James Bond devrait prendre sa retraite ? Est-ce qu’il ne doit pas arrêter ? C’est peut-être la seule fois que j’ai eu un doute pendant un film de la saga, que j’avais peur pour l’agent, que je me disais qu’il allait peut-être mourir. Alors, oui, je suis peut-être naïve mais j’y ai en partie cru.
En partie seulement. Car Bond nous l’annonce : sa spécialité c’est la Résurrection. Le retranchement à Skyfall n’a pas comme intérêt d’être la dernière bataille, non, mais d’être le moment où Bond renaît de ses cendres. À l’endroit même où il est né, par le feu, James Bond prouvera qu’il est un Phénix.
Sinon, pour ma part, démystifier Bond n’a pas eu d’atteinte sur sa capacité à faire rêver mes hormones. Accessoirement, le film a plus porté atteinte à Javier Bardem de ce côté là ^_^ (je ne sais pas si je pardonnerai à Mendes d’ailleurs, j’avais déjà eu du mal à me remettre de
No Country for old men).
Finalement, la critique négative que j’aurais à faire vient plus de la mort de M qui tombe comme un cheveu sur la soupe. Un peu comme ma critique en somme :p
Côté casting, Daniel Craig est au top, notamment parce qu’il a un adversaire de taille Javier Bardem en face. Ce dernier retrouve donc le rôle du méchant, et comme d’habitude, il assure (moins que
No Country for old men mais ça reste du très très bon).
Ben Wishaw s’en est bien tiré. Je dois avouer que j’ai d’abord eu peur. Je connais cet acteur pour avoir joué le rôle d’un des derniers poètes Romantiques vivant une histoire d’amour impossible dans
Bright Star et l’image lui collait un peu à la peau. Finalement, avec un peu d’humour, je l’imagine bien en Q.
Enfin, ça m’a fait plaisir de voir Rory Kinnear (il joue le bras droit de M) sur un grand écran (visiblement il y était déjà pour
Quantum of Solace mais n’ayant pas vu ce dernier…). Je l’ai découvert il y a quelques semaines dans une série britannique (
Black Mirror) que je recommande assez chaudement en passant.
Concernant les « détails », je ne suis pas non plus une grande fan de la chanson d’Adèle. Je suppose qu’on l’a choisie en réponse à ce qu’il s’était passé pour
QoS. Le duo Jack White/Alicia Keys avait été jugé trop « US », le retour à une artiste 100% britannique était donc logique. Si seulement Amy Winehouse était encore des nôtres…
Leto II a écrit:
- images sublimes, et je pèse mes mots (ROGER DEAKINS, EPOUSE MOI)
Nous sommes donc deux.