Pour le commun des mortels, il s’appelle Zinedine Zidane. Footballeur d’exception capable des plus beaux gestes techniques, numéro 10 génial de son époque, symbole d’une France qui gagne. El maestro, comme on dit du côté de Madrid…
Pour ses fans, français et mauriciens, le grand ZZ redevient Zizou. Un nom si doux, celui du petit chouchou. Un gamin timide et souriant qui, loin du strass et des paillettes, des projecteurs et de la jet-set, s’amuse sur un terrain comme dans une cour de récréation.
Quelqu’un qui nous semble lointain, mais qui devient vite très proche dès qu’on le voit tripoter un ballon de foot. Sa relation complice avec Ronaldo dans leur dernier face à face de samedi est à ce titre édifiante.
Voilà un match avec un enjeu énorme, face à l’équipe qui fait trembler le monde entier, mais Zizou, impassible, a l’air relax, sûr de lui, de ses potes, de son match. Il papote, il rigole, il est même courtois.
Epatant de voir un tel relâchement à ce niveau de compétition, en plein quart de finale d’une Coupe du monde, tandis que les actes d’anti-jeu pourrissent le travail des arbitres et que certaines équipes planifient carrément “d’abattre” un joueur dans l’intérêt supérieur… de voir leur équipe gagner un match !
Mais tout le monde n’a, décidément, pas votre classe mon cher Zizou. C’est certainement ce qui vous vaut d’ailleurs d’être la personnalité préférée des Français, devant l’Abbé Pierre.
Un dribble, un passement de jambes… et, hop, une roulette ! Le gamin est lancé, la partie s’emballe, les tribunes s’enflamment. Il régale. On se régale. Quel festival ! Les “zizou-maniaques” savent de quoi je parle…
Cette approche décontractée mais brillante, d’habitude, c’est du côté du Brésil qu’on la trouve. Mais Zidane n’est-il pas le plus Brésilien des Français justement ?
En tout cas, samedi soir, à Francfort, son Ballon d’or 1998 avait plus d’éclat que celui de 2005 d’un certain Ronaldinho et des deux de Ronaldo réunis.
Touché par la grâce, comme son équipe, et bien aidé (il est vrai) par la faiblesse physique et tactique de la Seleçao, Zinedine Zidane est redevenu le plus grand pour un soir, contre les quintuples champions du monde qui restaient sur 11 victoires d’affilée s’il vous plaît…
Quoi de plus naturel au fond, puisque les plus grands joueurs de l’histoire du football ont forgé leur réputation en Coupe du monde avant lui. Alors qu’il est tout proche de la retraite, ZZ a retrouvé son sourire d’enfant, lui l’enfant des Caillols, qui a grandi dans les quartiers nord à Marseille.
Le regard pointé vers l’horizon, il aperçoit un trophée qui brille de mille feux. Face à lui, un autre ami lui tend la main. Après Raul et Ronaldo, c’est à nouveau un ancien coéquipier du Real Madrid qui se présente : Luis Figo et le Portugal. Et c’est reparti pour un tour mon petit…
Maintenant L'angleterre, que j'estime avoir bacle leur coupe du monde!! Meme si le sort n'etait pas en leur faveur ils se sont bien battus, mais seulement dans leur match de quarts..
L’Angleterre a une nouvelle fois été sortie après la séance des tirs au but (1-3) avec, notamment, les tirs catastrophiques de Lampard, Gerrard et Carragher, seul Owen Hargreaves a réussi son penalty.
Si l’Allemagne est la reine des séances de tirs au but, l’Angleterre, elle, est la dernière de la classe dans cet exercice. Il faut voir là une certaine forme de nullité, car c’est la troisième fois que les anglais se font éliminer en trois tentatives, après Italia 90 et France 98.
Cette Coupe du monde marque la fin d’une génération de joueurs que beaucoup d’observateurs ont qualifié qu’elle est la meilleure depuis 1966, l’année où l’Angleterre a remporter son unique titre international. Exit les Beckham, Campbell et autres Neville. Les Anglais ont peut-être laissé filer entre leur mains (ou pieds ?) leur meilleure chance de remporter, enfin, un tournoi majeur depuis 40 ans. En 2010, en Afrique du Sud, autant dire que ce sera une mission quasi-impossible vu la chaleur qu’il fera, puisqu’ils ont mis en cause ce facteur pour expliquer leur piètre performance !
Comme Gary Neville et David Beckham l’ont dit avant le début du tournoi, ils n’auront pas d’excuse s’ils échouent cette fois-ci; ils devront assumer leur responsabilité en cas d’échec.
Pour un échec, c’en est un cuisant, car ils avaient les moyens de réaliser quelque chose de grand en Allemagne. Mais qu’est-ce qui n’a pas marché alors qu’ils avaient toutes les cartes en main : les joueurs, le support de leurs fans venus en grand nombre, un groupe relativement facile au premier tour et un Portugal privé de son maître à jouer, Deco ?
Trois facteurs implacables expliquent cette déroute cuisante : l’entraîneur, les joueurs et la Football Association (FA). Précédé d’une excellente réputation avec, notamment, ses passages à succès au Benfica de Lisbonne et à la Lazio de Rome, Sven-Goran Eriksson était pour beaucoup, du moins pour les Anglais, celui capable de faire, enfin, triompher l’Angleterre sur la scène internationale.
Malheureusement, il faut se rendre à l’évidence, qu’il n’avait pas l’etoffe pour diriger cette sélection. Il a manqué de charisme, de passion, d’agressivité et surtout de présence d’esprit pour réussir.Même le grand psychanalyste Sigmund Freud aurait rendu son tablier s’il avait été chargé d’expliquer les sélections et autres choix tactiques de l’entraîneur. En effet, il aura du mal à fournir une explication valable à la sélection d’un Theo Walcott sans aucune expérience, la titularisation d’un Michael Owen en perte de vitesse et de l’isolement d’un Wayne Rooney en attaque, d’autant que ce dernier revenait tout juste d’une blessure et n’était pas à 100% de ses moyens.
Plus difficile encore, la relation, limite conjugale, entre le Suédois et son capitaine David Beckham. Alors que le joueur du Real Madrid était visiblement dépassé par le niveau de la compétition, il fut, néanmoins, maintenu dans le onze de départ. Plus fidèle qu’Eriksson tu meurs !
Les joueurs cadres de l’équipe sont passés, complètement, à côté de la plaque.
Frank Lampard résume, à lui seul, ce fait marquant. Les seuls à avoir été à la hauteur sont : Joe Cole, Ashley Cole, Peter Crouch et Owen Hargreaves (l’homme du match contre le Portugal durant 120 min).
Et, enfin, il y a la Football Association. Si l’Angleterre aspire un jour à remporter un trophée majeur, elle devra faire le ménage dans cette prestigieuse instance, qui est dirigée par des gens incompétents qui ne pensent qu’a leur petite personne au détriment de la nation. Pour ne pas déroger à la règle, la FA a remplacé Eriksson par Steve McClaren, quelqu’un qui ne risque pas de bouleverser quoique-ce soit dans le paysage iconoclaste du football anglais. Sam Allardyce devra repasser. Dur, dur d’être supporter de l’Angleterre de nos jours…
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