Pirate des caraïbes I était chouette. Après tant de péripéties, de cascade, de répliques cinglantes, j’étais ressortie du visionnage avec la sympathique sensation d’euphorie qui vient lorsqu’on laisse le blockbuster de service déconnecter nos fonctions cognitives.
Mais, le II m’a déçu. Un scénar plus mince, plus répétitif (combien d’attaques du beignet de calamar géant, déjà ? Il me semble n’avoir vu que ça) un jack sparrow ravalé au rang de bouffon du roi, privé des dialogues un peu chiadés qui lui donnaient sa saveur, des cascades tellement grotesques qu’on peine, même avec la meilleure volonté du monde, à y croire un peu (la brochette de johnny depp aux mangues et papayes, franchement …), une utilisation un brin nauséeuse de la post-production (la davy johnes’crew est bien gluante ), tout cela montre simplement qu’on ne peut pas tirer sur la même franchise ad vitam aeternam.
Evidement, cela reste un film agréable, néanmoins j’imagine d’ici la discussion entre les scénaristes, cherchant désespérément à donner de la chair à l'insupportable personnage du navrant orlando Bloom (les elfes, même bruns, c’est pas mon genre).
[Attention, texte acide aux véritables extraits de mauvaise foi. Ames sensibles s’abstenir.]
*Salle enfumée, aux sous-sols des studios disney. Relents de clope, de mauvais café, de sueur rance, des papiers partout et des flacons d’anti-dépresseurs. Un écritaux crasseux scotché à la porte indique « écriture et scénario ». Trois-quatre types maigres et pâles sont assis autour d’une table encombrée.*
_ Comment on fait, pour « le beau legolas » ce type est simplement une carpette molle, il ne sert à rien. Encor, dans le premier, il courrait après sa blonde, ça meublait mais si on fait le coup de la meuf prise en otage deux fois de suite on va se faire traiter de miso …miso... misogynes ! Je cherchais le mot.
_bah, on pourrait faire un truc genre « ça y est, le petit prince finit d’être un post-ado, et il s’émancipe », il ferait vaguement un truc contre jack, qui est la vedette de service.
_Ah ! Ouais, bon ça ! *fait tourner*Ca ferait genre « j’ai une personnalité, moi aussi ».
_Ouarf ouarf (private jock)
_ Il ferait même un duel au sabre. Mais faudrait voir pourquoi, on peut pas non plus parachuter complètement les rebondissements. Va lui falloir une grande cause, mais qu’on puisse exposer vite fait bien fait. Scchhlllurp *café*
_Bah, déjà, jack, il est du nen de la spécialisation.
_Gné ? .___.
_C’est l’individualiste charismatique, quoi ! Tu connais vraiment rien, toi !
_*honteux*Bah, j’ai arrêté la bd depuis que le monde de marvel est devenu un bordel monumental. Une chatte n’y retrouverait pas ses petits. Ya même des jap’ qui dessinent les x-mens en costume de samouraï, nan mais c’est atroce. (NDLA/ Véridique)
_On s’en fout. Bref, j’ai trouvé, jack redevient un connard. On s’en fout qu’il était un peu gentil au encoignures dans le premier. Là, il va faire une méga-crasse. D’une. De deux, pour bloomy-mon-amour, son père, il est mort ? Et bien on le ressuscite ! *écrase un gobelet vide à force d’exaltation*
_Comme dans x-men ! Ca pète d’uneuh force !Et wolveri…
_Ta gueule.
_Je disais donc, le père de légolas-le-bien-coiffé revient, il a des emmerdes, et comme ça, au lieu de sauver sa meuf, legolas-l’atruiste sera occupé à prendre soin de son macchabée de paternel. On trouve un super-méchant qui tient le mort en son pouvoir, et c’est plié. Jack, lui, as usual, fait cavalier seul, et s’en contre-branle. Ca sera cool et pour entériner son envol, on met légo-légo au milieux de l’affiche, genre « chacun son tour ». … même si jack prend quand même toute la place
_*Air rêveur, la clope au bec* ...Ouais, mais, quand même, ce pauvre garçons n’a pas de chance. Déjà, dans le premier, son rôle était du à un raccourci scénaristique encor inexpliqué à ce jour et concernant son père, et là, il tient encor toute son aura d’une pauvre cloche qui a finit par trois cent mètre de fonds. Il doit se taper un de ces fucking complexe d’Oedipe …
_....(silence)
_.......................
_bzzbzzzz zbzbzbzb bzzzzz(ah, non ça, c’est la mouche)
_*air dubitatif*Alors toi … irrécupérable. Et en plus tu fumes des lights….
Retour à ma critique.
Mais quand, même c’est un très bon divertissement, qui annonce la couleur et s’illumine parfois de furtifs instants de grâce. Par exemple, parmi les personnages repêchés du premier, les deux pirates, sorte de version zombie de Laurel et Hardy on un dialogue tout à fait savoureux. Alors que les trois prétendants supposés/ douteux/ ex d’Elisabeth se lancent dans un triple duel à l’épée improbable, mais distrayant ces deux figurants aussi moches de discrets ont un dialogu qui résume de façon simplifiée les terribles tourments qui poussent tout le monde à se battre sauvagement. Comme si ces deux crétins commentaient un sketch tout en étant un. Une mise en abyme qui laisse à penser que tout en étant poussé par la contrainte d’une énorme boite comme Disney, il y a des gens derrière qui s’amusent avec ce qu’ils font.
Pour finir, je fais un petit pari sur l'avenir. Il se pourrait que l'attraction " Pirate of the Caribbean" s'enrichisse de références au film « Pirate of the Caribbean », lui-même inspiré de l’attraction …. Histoire de boucler la boucle de la logique marketing, non ?
(perso, ça m'amuserait foutrement. Ca me donnerait presque envie d'aller à disneyland.)
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 It's all fun and games until someone commits sudoku
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