Ayé! J'ai enfin pu lire la fin de Golden Wind. Et personnellement j'ai bien aimé. Outre mon côté groupie de base, y a quand même quelques raisons, même si tu as raison Leolio 1 de souligner les possibilités non exploitées au final par Araki (on pourrait rajouter la disparation de Koichi guère expliquer, même si elle se justifie: simple transition, et autonomie de la partie italienne).
Le combat final m'a bien plu parce que c'est relativement l'inverse de celui monumental de la fin de la partie 4. avec Kira, on avait un boss aux abois, qui fuit, et qui, lorsqu'il obtient un mode requiem en gros devient totalement monstrueux. Là, le boss est posé comme énorme tout du long, mais rame terriblement lors du final, s'effondre à chaque fois qu'il croit l'emporter, revient à la charge pour chuter à nouveau. Bref la mise en scène du groupe de héros autour de lui m'a franchement plu, principalement parce que ça montre que Araki arrive à renouveler ces moments attendus du manga.
Sur Gold Experience, et son pouvoir, c'est assez net que Araki le fait évoluer au fur et à mesure.Il n'en a pas une idée très nette à l'origine, mais ça vient assez vite quand même je trouve. Tout tourne autour du principe du vivant, et même si dans le détail il y a des incohérence, ou des aspects amorcés pour être négligés par la suite, ça répond à une sorte de pragmatique: Araki opte pour ce qui nourrit le mieux ce qui lui importe, à savoir la dynamique des affrontements. La version Requiem de Gold Experience paraît simplement monstrueuse. C'est une manière de conclure le combat, et de mettre en scène l'enfer de Kira. On voit nettement d'ailleurs que Araki, entre les parties 4 et 5 développe là encore un motif similaire: le bad guy est renvoyé à une éternité de souffrance. Le combat s'achève en fait au moment de l'obtention de la flèche. en ce sens c'est Bruno qui triomphe si j'ai bien compris ce qui se passe. Et franchement ça me plait beaucoup comme ça étant donné l'affection que j'ai pour ce personnage. Après, la victoire est comme acquise. On nous a tellement dit avant que avoir la flèche déterminerait tout, que du moment qu'un héros s'en saisit c'est fini. Encore si ç'avait été le boss...
D'ailleurs, concernant la version requiem, la question en suspens est de savoir qie Golden Wind Requiem correspond plutôt au modèle Kira (nouvelle capacité) ou au modèle Silent (changement de forme). Les deux sont-elles si différentes? Le pouvoir de Gold Experience Requiem est énorme, pliant la réalité elle-même, mais Giorno en est maitre. Est-e dû à son statut particulier, ou bien autre chose?...
Pour Fugo, je m'attendais à le revoir au début, d'un manière ou d'une autre. Il revient un peu dans l'épilogue, et je pesne que ce n'est pas innocent. Peut-être qu'Araki nesavait pas comment gérer son cas, et son stand assez compliqué en terme d'exploitation narrative. La mise en danger générale, ça va un temps, mais à force l'auteur doit se dire qu'il s'est aliéné à un élément ingérable. Sa sortie change d'une mort au combat. Pour Trish, je partage en revanche quelques regrets également. J'avais espérer une plus importante exploitation de son stand, qui offrait pas mal de possibilités. Mais on peut aussi interpréter la saison 6 comme une façon pour Araki de remédier à cet oubli ou cette négligence.
Sinon, ce qui m'a le plus surpris, c'est l'épilogue. Là, je dois dire, ça m'épate carrément. Après ce périple dantesque, Araki nous renvoie à un épisode très bizarre, d'où le héros est absent, même si latent, gravitant autour de Bruno. J'ai trouvé ça très fin ce saut dans le temps dans la mesure où tout tourne souvent autour de la notion de temps, King Crimson en étant une expression dans Golden Wind. Et tout ce développement autour des sculptures, de leur forme, et des destinées des uns et des autres m'a vraiment enthousiasmé. Faut quand même oser un truc pareil après avoir achevé l'action.
Bref, un dernier tome qui m'a surpris, inversant les codes des précédentes parties, et qui conclut très bien à mon sens Golden Wind. C'est pour moi la partie la mieux menée et la plus cohérente. Je garde un faible particulier pour la 4ème encore, malgré ses groses faiblesses de rythme, du fait de sa structure originale, mais je trouve que cette 5ème est la plus aboutie. Elle amène des personnages et de stands formidables, et tout son background sacré entre art et religion, naturellement appuyé sur l'Italie est vraiment très convaicant. Les combats sont très techniques, et les capacités des uns et des autres partent souvent d'un élément banal que Araki exploite de manière complètement déjantée.
J'espère qu'on aura bientôt la suite de la saison 6...
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