Il fallait que j’en parle celui-là ! Tout d’abord parce qu’il est très sympathique, et d’autre part parce que Soleil va enfin éditer la suite (le volume 4) le 24 janvier 2007 après 3 ans d’attente (tout de même…). Esperons qu’il ne nous fasse pas encore faux bond :/
Voici donc Dorohedoro de Q.Hayashida, (femme), dont l’œuvre est publié dans le magazine japonais Ikki, publiant toujours des manga à l’aspect étrange, comme « Blame ! » par exemple de Tsutomu Nihei, ce dernier ayant même fait copain copain avec Hayashida.
Mais tout d’abord plaçons chaque chose dans son contexte pour que personne ne soit perdu:
Le monde de Dorohedoro se divise en deux mondes parallèles, «Hole» et le monde des mages. Le schéma qui fait interagir les deux est simple, le monde des mages est composé comme son nom l’indique de mages, mais ne vous imaginez pas un monde heroic fantasy rempli de Gandalf, non non, nous avons juste à faire à des gars plus ou moins (la majorité étant dans le moins) doué pour la magie dans un monde cyberpunk. Ceux-ci doivent bien sûr s’entrainer pour maîtriser au mieux leur magie, pour ça quoi de mieux que des cobayes humains? Alors pour ne pas créer la cacophonie dans leur propre monde, les mages vont dans celui de Hole, un monde à priori tout ce qu’il y a de plus normal, mais qui aujourd’hui est rempli de bizarrerie à cause d’eux, et ça n’étonne maintenant plus personne de voir quelqu’un avec une tete d’alien se promener dans la rue…entre autre.
Je pourrais commencer à vous parlez du fond Dorohedoro, encore faut-il que je place tout les éléments, et oui, je n’ai pas envie que vous soyez perdue. Ici pas de synopsis car il serait très difficile d’en faire un, j’expliquerais pourquoi, donc faisons place à la présentation des personnages!!!
Du coté des héros:
Caïman : Voilà le personnages centrale du manga, accrochez –vous bien car ça risque d’être dense! Caïman s’est un jour réveillé dans une ruelle fort peu sympathique, mais qu’elle ne fut pas sa (mauvaise) surprise lorsqu’il se rendit compte qu’il avait désormais une tête de…reptile !
Et ce n’est pas tout il est aussi totalement amnésique, le seul souvenir qui lui reste n’est qu’une image, celle de la ruelle où il s’est réveillé avec au bout de celle-ci la silhouette d’un homme, mais qui est-ce? Et comme si cela ne suffisait pas il y a un homme qui vit dans sa bouche o_O!!! Qui est-il???? Est-ce l’homme qui l’a transformé? Est-ce son « ego » antérieur? Ou tout simplement quelqu’un d’autre?
Caïman est un bourrin dans l’âmes, celui-ci cherchant à retrouver son apparence d‘origine, il n’hésite pas à tuer tout les mages qui viennent sur Hole, pratique quand on est insensible à la magie (pourquoi y est-il insensible? Un autre mystère vient de voir le jour!!!), pour se faire, il utilise une sorte de rituel, chaque mage qu’il rencontre, il lui enfonce la tête dans sa bouche, la suite dépendant de la réponse de l’homme à l’intérieur de celle-ci, mais étant donné que la réponse à toujours était « non ce n’est pas toi » pour l’instant, aucun n’a survécu ^^’.
Caïman, bien qu’ayant une personnalité assez simpliste et sommes toutes très sympathique bien que parfois un peu trop violent ^^’ Celui-ci cache énormément de mystères qui ne feront que se multiplier au fur et à mesure du manga, au bout de trois tomes on ne sait déjà plus où donné de la tête avec ce personnage, mais heureusement l’auteur nous a quand même donné « bouts » de réponse :p
Nikaïdo : Que dire sur ce personnage ? A priori le moins intéressant du manga, meilleure amie de Caïman (voir la seule), elle travaille dans un restaurant chinois et possède une force physique impressionnante, pas de quoi casser trois pattes à un canard. Mais il y a cette révélation du tome 2 qui relève la sauce, à méditer.
Du coté des méchants (tous des mages) :
-Ils ont l’air plus stupide que méchant, mais attention, ils mordent fort !-
PS: Il faut savoir que chaque mage à un masque et que celui-ci leur est attribué en fonction de leur capacité à utiliser leur magie
Fujita : Gros looser qui a un niveau de magie très faible, ils est bien décidé à venger son pote Matsura tué par Caïman, pour cela il va demander de l’aide à En, et se verra ensuite attribuer Ebisu en tant que coéquipière. Ici rien de vraiment intéressant néanmoins ce personnages arrive à donner une pointe de sympathie à certaines scènes.
En : Fondateur d’une organisation dont nous, pauvre lecteur, ne connaissons rien, il a l’air d’avoir un peu (beaucoup) trop d’ennemis, pourtant il a l’air assez sympathique quand on le connaît bien ^^. Boss des méchants, celui-ci est à la tête d’une puissante troupe de mages et est un grand fan de champignon, il ne mange que de ça.
Nous ne connaissons pas grand-chose sur ce personnage, ni sur l’organisation qu’il dirige mais il est à n’en pas douter que de nombreuses informations filtreront sur lui et tout ce qui l’entoure par la suite.
Gin : Un personnage bien énigmatique, apparement originaire de Hole, il possède une force aussi bien physique que magique impressionnante. D’une grande violence lors des affrontements, il est dans le civil nettement plus sympathique. Encore un autre personnage dont on attend beaucoup de révélation.
Noi : Coéquipière de Gin, elle l’adore, c’est simple elle le suit partout, mais ça n’a pas l’air de le dérangeait. Elle maîtrise parfaitement les techniques de guérisons par la magie, ce qui fait d’elle un atout important, en plus de possèder une force physique incroyable (encore…). Peu de chose à dire sur elle.
Ebisu : Sans conteste le personnage le plus drôle du manga ^^. C’est en quelque sorte la Kenny (from South Park) du manga :p
Il lui arrive, à son grand malheur, les pires choses qui soient, elle se fait arracher le visage, transformer en zombie, empaler, ect…
Bref, rien de très joyeux, et cela embêté bien tout le monde car en plus devoir être constamment soigné par Noi, elle ressort tellement bouleverser de ces expériences qu’elle en devient incapable de dire un mot ou alors elle dit n’importe quoi, pourtant on en attend beaucoup d’elle, en effet elle est spécialiste dans les transformations reptiliennes…
A priori juste un personnage comique (sa garde de robe est impressionnante de ridicule XD), on se rends compte au fur et à mesure que l’enjeu scénaristique qui tourne autour d’elle est bien plus important qu’il n’y parait, les éléments la concernant s’accumulant, au fur et à mesure du manga.
Et bien voilà la base, rien que ça. Si j’ai procéder à ce moyen pour les poser (les bases) c’est parce que ce manga est à priori inénarrable, donc bravo à ce qui ont eu le courage de lire tout ça, le plus gros à été fait maintenant nous pouvons parler du cœur de Dorohedoro.
Donc comme vous l’avez peut-être deviné, l’histoire n’a à priori aucune ligne directrice et ce pose plus comme une suite de petites histoires, ce qui est au final est totalement faux, car on se rends très vite compte que tout est lié, et une seconde lecture de chaque tome s’avère nécessaire pour bien saisir tout les détails de l’histoire. Cette impression d’absence de ligne directrice est bien sûr du à l’écriture du scénario, où les mystères du scénario sont essentiellement lié au personnages, nombreux et tous ayant un personnalité bien marqué, il faut d’ailleurs savoir qu’on suit en faite deux histoires en parallèle, celle des méchants (pas si méchant ^^), et des gentils (pas si gentil ^^’), ainsi chaque action de l’une influe sur l’autre, et il arrivera souvent qu’il se croise sans forcement s’en rendre compte. Le fait qu’il n’y est pas de réel fil à suivre dans ce manga constitue en réalité un défaut mais qui devient très vite une qualité, car chaque « petite histoire » (qui n’en sont pas réellement) ne sont au final pas toute très intéressante, heureusement cette catégorie est largement minoritaire, mais elle pose aussi un problème de narration, tout s’enchaîne parfois un peu n’importe comment, un peu trop vite, on ne sait plus vraiment où on en est, par exemple la première vrai confrontation entre les gentils et les méchants se fait dès le début du tome 2, lors d’une zombi destroy party (=_=), le tout se déroulant à une vitesse folle (J’arrive, je tape, je pars) bien qu’au final il faille le reconnaître, ce système bien que parfois un peu déroutant, permet de raconter énormément de chose en un seul tome et donne ainsi un réelle épaisseur à l’œuvre de Q.Hayashida. Car en plus d’avoir un scénario déjà très compliqué, le manga se paye le luxe d’avoir un univers bien construit, bien qu’ à priori très décalé et donnant dans le n’importe quoi (même si c’est ça), le monde de Dorohedoro regorge de tant de détails qu’il en devient de plus en plus vivants au fil des tomes et les bizarrerie de ce monde ne manquerons pas de vous faire rire (vive les toilettes crématoires !), de plus nous avons droit, un peu comme dans One Piece à des mini aventures, se trouvant en fin de tome, là on peut parler de vrai mini histoires car tout ce qui s’y passe n’apporte rien à l’intrigue mais permet néanmoins de bien nous marrer, avec des histoires aussi passionnantes que la création de masque ou les photos de famille 8).
Finalement, je pensais en écrire des tonnes sur Dorohedoro mais je me rends compte que cela s’avérerais assez inutile (surtout que j’ai déjà dut en écrire pas mal: /). Je vais donc passer rapidement à la conclusion, profitant ainsi de cette formidable mise en scène pour répondre à l’énigmatique sous-titre du topic. Dorohedoro, c’est One Piece mais en plus glauque ! Tout y est, de l’humour, de l’action, des personnages délirants, une multitude de mystères, pour résumer c’est comme One Piece mais en plus glauque >_< ! Néanmoins, il faut être honnête le niveau est moins élevé que celui de One Piece le tout étant bien moins ambitieux (on en est qu’au tome 3 aussi), mais si vous voulez un manga qui sors des standards habituelles, avec un scénario accrocheur et original, n’hésitez pas vous ne pouvez pas être déçus, encore faut-il le trouver…ben oui je ne sais pas si il est encore disponible dans toute les librairie :s
Mais Soleil rééditera sans doute l’ensemble lors de la sortie du 4ème tome.
P.S.: Merci à ce fameux site latino de ne pas me poursuivre en justice parce que je lui ai volé ses images (de mauvaise qualité), pauvre égoïste que je suis n'ayant pas voulu abîmé au scanner mes Dorohedoro qui deviendront colector dans 150 ans (les deux premiers tomes ont une couverture avec un relief donnant l'impression d'une peau de reptile!!! Chose que vous n'aurez peut-être pas lors de la deuxième édition niark!).