Le 30 novembre dernier, en allant me coucher, je me disais que ce serait prêt pour fin décembre. Pas avant, parce qu'il fallait un petit délai, dû à la livraison. Ainsi, les vacances d'hiver m'auraient servi pour mener à bien ce projet.
Pendant la semaine entre Nöel et Nouvel An, je me suis dis que, la commande n'étant pas encore arrivée, il était désormais clair que mon projet se finirait courant janvier. Je me disais que j'aurai l'air un peu couillon lorsque je posterai enfin ce à quoi je m'acharne d'arriver depuis si longtemps, mais après tout, j'm'en tape un p'tit peu l'cocotier (précision : aucune animosité particulière envers ceux-ci, que leur nom soit béni et leur âme sanctifié).
Puis finalement, les vacances de février se sont déroulées, calmes, sans pour autant que je ne m'y mette. Si bien que, oui, je peux encore une fois dire que la flemme est la principale source de cet énorme retard dans mon planning. Mais bon, comme personne ne m'attendait, et que sûrement très peu de personnes ont remarqué le détail qui annonçait ce que j'allais faire... Peu importe, nous y voici (ou plutôt : j'y suis) arrivés.
[C-0]
Cela fait maintenant plusieurs looooongs mois que j'arbore un minuscule [C-1] dans ma signature, qui m'a titillé et énervé pendant tout ce temps. Aujourd'hui, je suis heureux de le dire malgré tout : voici ma 100ème critique sur ce topic.
Okay okay okay, vous penserez que c'est exagéré pour un si petit évènement. J'en conviens. Mais cet endroit reste mon topic favori, car j'y ai découvert bon nombre de séries que j'ai su apprécier (ou détester) à leur juste valeur.
Je suis content de ce que j'ai pour le moment accompli dans ce topic (j'en parle comme d'une quête, c'est assez amusant ^^). J'ai été critiqué, à juste raison généralement, et ça m'a permis de revoir mes jugements et modifier mes perceptions. Je pense que si j'ai réussi à améliorer ma syntaxe et mon expression depuis mon arrivée, c'est en grande partie grâce aux Dernières lectures Manga (Pas de Spoil et pas de One Piece)..
Après ce petit retour inutile, limite façon déclaration d'amour pour ce topic, je pense que je vais passer à cette fameuse centième. Elle n'intéressera pas grand monde, pas grave, n'est pas élitiste qui veut. J'ai mis un bout de temps à la mettre en place, simplement parce qu'il en a fallu pour réunir certains ouvrages que je souhaitais y mettre. Et puis, ayant vu les sorties des mois de février et mars, je me suis dis que j'attendrais jusque là pour pouvoir profiter de certains titres. Bref, tout ce qui suit a été lu par Ma Personne (et hop, une touche de narcissisme) dans les deux semaines (et demie, mais ne tergiversons pas sur les mots) dernières.
And now, let's go !
Boy’s Next Door
Je ne sais pas par où commencer… Tellement j’ai été secoué par cette lecture qui paraît pourtant si anodine parmi toutes celles qui vont suivre. Pour débuter, je vais peut-être vous donner quelques détails. Ce one-shoot regroupe trois histoires courtes de Shojo du même auteur, Kaori Yuki.
La nouvelle principale donne son titre au recueil. Et quelle nouvelle ! J’n’ai jamais été autant secoué en si peu de pages. En une centaine de pages nous est contée la relation liant Adrian, instituteur, assassin durant la nuit, qui subit un chantage de la part de Lawrence, gigolo voulant obtenir avec l’aide d’Adrian, sa liberté, et sortir de la maison close où il est employé (j’suis assez clair là ? ^^). Sauf que ce chantage ne va pas prendre, le facteur sentimental entrant en compte.
Je n’sais pas ce qui rend ce manga si attrayant… Moults détails m’ont plu. Les personnages notamment, sont excellents. Kaori Yuki a réussi à rendre Adrian pathétique à souhait, en rentrant dans son esprit : quelques minis flash-back sont disséminés dans le récit, et permettent de peindre un portrait d’un tueur torturé. Comme je les aime ^^. De cette façon, l’instituteur passe plus pour la victime que pour le criminel, et ça, c’est fort. Quant à Lawrence, je dirais qu’il ressemble aux classiques du genre, avec un look façon Train Heartnet que j’apprécie particulièrement.
D’un autre côté, je me dois de vous parler des sentiments dégagés. L’amour, ça se ressent plus que ça ne s’explique, et c’est exactement le cas ici. Mais au contraire de pas mal d’autres mangas du même type, ici, pas de scène d’intenses baisers et de "Je t’aimerai TOUJOUUUUUUUURS !!!". Au contraire, cet amour est suggéré et des ellipses ponctuelles permettent d’alléger le récit et de nous éviter cet écueil. Admirable, dirais-je ^^.
Enfin, gros point fort ici aussi, la narration. Les premières pages se passent après la fin. Vous savez, on voit l’aboutissement du scénario, et seulement ensuite on revient au début pour comprendre comment le tout en est arrivé là. L’attention du lecteur est ainsi d’emblée captivée. De plus, des passages oniriques, mettant en scène des fêtes foraines et des clowns, permettent de garder une aura de mystère tout du long, jusqu’à la fin. Fin qui d’ailleurs me paraît sublime, où je suis tombé dans le panneau du rebondissement final. J’ai été un peu naïf de croire au twist final, mais après tout, la longueur du récit et la complexité de prime abord des planches (les cases se superposent facilement dans les œuvres de cet auteur ^^) permet de prendre son temps à la lecture, et d’ainsi profiter pleinement des sentiments qui se dégagent, qui ont eu largement le temps de prendre toute leur ampleur. Rapidement, je passe sur autres récits qui composent ce volume. Ils n’ont quasiment aucun intérêt. Je retrouve ici des histoires presque à l’eau de rose, teintées de polar ou de fantastique, mais qui n’atteignent pas leur but. Trop floues pour la plupart, notamment à cause du graphisme très lourd du mangaka qui propose des cases superposées et des indications un peu partout sur celles-ci, rendant la lecture difficile. Et puis, simplement, on n’y croit pas une seconde, tant les réactions des personnages sont ridicules. Franchement, le gamin de seize piges qui croit qu’il est vampire parce que sa mère le lui a dit la veille au soir en lui faisant voir un tableau… Pathétiquement mauvais. Dommage que ces deux histoires font descendre le niveau du volume, car le reste était bon.
En bref, je n’aurais jamais cru autant être bouleversé par un Shojo de cette petitesse. Même si la deuxième partie du tome est inutile, et ce parce que je ne la relirais jamais, j’avoue que je reviendrais avec plaisir sur la première. Ca me donne presque envie de réessayer les autres mangas de Kaori Yuki, notamment Angel Sanctuary que j’avais boudé car trop complexes et brouillons. Une chose à dire : splendide !
Eyeshield 21 tome 23
A la limite, les deux tomes précédents étaient classiques pour la série, autant celui-là est à relever.
C’qui m’a marqué par rapport aux autres volumes, c’est que dans celui-ci, on a vraiment… Le pire d’Eyeshield 21. Encore d’habitude, on a le droit à de graaaaands moments de classe ou d’actions impossibles, à raison de deux ou trois par match, autant ici, on a le concentré de tout ce que la série a fait de pire : fin à la dernière seconde, Sena qui arrive toujours à courir, Hiruma qui arrive à courir assez vite alors que le chrono que connaît Agon date du début de la série, oubli total de Monta qui, certes, avait déjà brillé au début du match mais qui ne pouvait être oublié comme ça… J’en passe et des meilleurs.
D’un autre côté, j’adore. Parce qu’Eyeshield n’a jamais été autant qu’à ce moment du divertissement, et que cela me divertit facilement, rapidement. Impeccable en somme, étant donné que je n’ai pas trop le temps en ce moment pour me consacrer aux lectures. Donc, besoin de mangas rapides à lire et distrayants de suite. Quoi de mieux dans ces cas-là ? :P
En somme, c’est un tome représentatif de la série : de grosses ficelles auxquelles on ne croit pas une seconde, mais que j’adore toujours autant. Bwef, c’est Eyeshield 21.
Solanin tomes 1 et 2
Un groupe de personnes "recommandables" dirait que cette série est KRO MEUGNOOOO[…]ONE. J’avoue, l’expression sied bien à Solanin. La série est une bouffée d’air frais, malgré une apparente simplicité. Par contre, comme le tout appelle énormément aux ressentis du lecteur, il est peu facile d’en parler (ce n’est pas pour autant que je ne vais pas réussir à faire 30 lignes ^^).
Meiko et Taneda sont montés à Tokyo depuis deux ans (non pas qu’ils habitaient à un endroit dont l’altitude était inférieure à celle de Tokyo, ou qu’ils habitent dans un appartement au quatrième étage alors qu’ils vivaient auparavant dans une maison, non non, d’ailleurs, ils peuvent même habiter au Nord de Tokyo qu’on dirait quand même qu’ils y sont montés… En fait, ils se sont installés en capitale japonaise, voilà), et forment un couple heureux. Jusqu’au moment où Meiko va quitter son boulot par soif de liberté.
Le scénar’ tiendrait en deux lignes, si je n’étais pas parti dans un délire géographico-expressionniste. Bref. Le fait est que j’ai apprécié ces deux tomes à leur juste valeur.
L’atout principal : les personnages. J’ai retrouvé un peu les portraits que j’aurais pu lire dans Planètes. Autrement dit, des Humains au sens propre du terme, avec leurs sentiments et leurs problèmes, sans pour autant verser dans les larmes, ni être trop lourd. Bon équilibre en somme. Les questions se posent à Crack, Taneda and Cie, les réponses n’arrivent pas aisément. On pourrait s’ennuyer avec ce genre de scènes où ça se morfond à la moindre occasion, mais régulièrement l’humour s’intègre au récit pour former une cohérence sympathique et facile à suivre.
C’que j’ai r’marqué depuis quelques temps, c’est l’attrait des mangakas pour la musique. Je les savais friands depuis longtemps, notamment de musique européenne, et ça se ressent dans bon nombre d’œuvres : Gunnm (quelques références), Beck, 20th Century Boys, Nana (thème largement développé), Jojo’s Bizarre Adventure (faut-il préciser ? ^_^). Eh bien, c’est le cas aussi pour Solanin. La musique est omniprésente. Et même si celle-ci est plus développée sentimentalement que techniquement, c’est toujours un plus pour un lecteur adorant cet univers.
Quant à savoir pourquoi la série ne m’a pas marqué plus que ça, je dirais que je suis toujours réticent aux graphismes en partie numérisés, et aux fonds à petits carrés (pour une fois que l’édition de Kana n’est pas superbe, je note :P). Et généralement, c’est juste que je ne suis pas aussi réceptif à ce genre de manga qu’il ne le faudrait.
En somme, je vous le conseille. Rien d’exceptionnel, un bon moment à passer. Ca valait le (petit) détour.
Jojo’s Bizarre Adventure tomes 55 et 56
Okay, bon, j’n’ai rien à dire parce que c’est excellent.
Mais après tout, quand on adore, autant le dire, non ?
*Ouh Yeah !*
(Nota Bene : J’aurais pu faire la même critique pour le troisième tome de Dorohedoro qui m’est passé dans les mains, mais je préfère éviter cette redondance ^^.)
Vinland Saga tome 1
Makoto Yukimura… Je pourrais ici crier un "Je t’aaaaaime" retentissant, je pourrais aussi dire que je veux l’épouser, certes, mais disons-le sans détour : ça a déjà été fait. Du coup, je vais me contenter de parler de sa nouvelle série.
Ben, j’adore, encore une fois. Vinland Saga n’est pas un coup de cœur, sûrement car le récit ne fait que débuter et ne présente pas de finalité définie pour le moment, néanmoins, l’ensemble est d’excellente facture.
Pour un fana d’Histoire, je m’attendais à en connaître un peu plus sur les Vikings. Ce qui est le cas. L’auteur ne s’accentue pas énormément sur la vie de ces marins à temps partiel, mais le scénario permet de donner des bribes d’info au passage. Façon ludique de découvrir un univers bien souvent méconnu (non non, les Vikings ne sont pas tous des perdants qui coulent dès qu’ils rencontrent des gaulois à moustache).
Quant aux personnages et au dit-scénario en eux-mêmes, le tout est trop peu avancé pour d’hors-et-déjà tirer une conclusion. De bons points apparaissent déjà, comme les personnages hauts en couleur et, bien que ne révolutionnant pas le genre, sympathiques et attachants en un tome à peine.
Gros point fort pour finir : la réalisation. De magnifiques graphismes comme on en avait déjà eu le droit dans Planètes, dans une édition de fort bonne qualité (les pages couleurs… WTF qu’elles sont belles ! *__*).
En somme, j’attends la suite. Ca va être long. Très long. <__<’’
Kaos tomes 1 et 2
Comme d’habitude, Tezuka = bonne pioche (en sachant que l'équation Tezuka ≠ Bonne pioche est non-résolvable dans l'ensemble des réels).
Ce que je retiendrais en particulier du récit de ce jeune garçon, c’est une fois de pluch’ la force de la morale que le mangaka met en scène, sans pour autant délaisser le côté plaisir de l’œuvre. Ici, on voyage un peu partout dans l’univers, on rencontre bon nombre d’espèces diverses et variées, le tout avec un certain humour et un soupçon de tragique dans la relation Kaos-Daigo. D’ailleurs, cette relation impossible et si complexe peut être fortement rapprochée de celle entre les deux amis de L’Histoire des Trois Adolf. Pas la même intensité, loin de là, d’autant qu’elle est moins développée dans ces deux tomes pour laisser plus place à la réflexion sur les apparences et les jugements, mais c’est assez sympathique de pouvoir ainsi faire de tels rapprochements.
Il me fallait un bon Tezuka pour ma centième (pour peu qu’il en existe de mauvais ^__~). Bingo !
Number Five tome 1
Taiyou Matsumoto… Mon Dieu et vénéré Maître incontesté ? Possible.
Dire que cette série est déjà bizarre et tordue, ne serait que pur euphémisme. L’histoire de Number Five, sorte d’agent militaire-mascotte du Royaume dans lequel il vit, paraît pour l’instant très tordue. On sait peu de chose, si ce n’est qu’il a tué quelques hommes et un autre Number (le 9, tu sors !), et qu’il s’est enfui par la suite. Les autorités décident alors de l’abattre.
En un tome, j’avoue avoir été convaincu du flou artistique que peut mettre en scène Matsumoto. Et pour preuve : on sait peu de choses ici, mis à part ce que je vous ai dis. D’un autre côté, une foultitude de personnages sont présentés en très peu de temps, si bien qu’il est parfois compliquée de se rappeler des spécificités, caractères et détails accompagnant le parcours de chacun. L’auteur arrive de plus à bien varier les ambiances, passant de scènes de combat ou d’échanges verbaux intenses à des moments calmes et zen. Et même lors des scènes dites intenses, le trait de Matsumoto et le remplissage des cases font qu’il est difficile de vraiment se sentir happé par le récit : on a plus l’impression d’être dans un rêve, sans comprendre véritablement ce qui est en train de se dérouler. Dans ce sens, la série est une réussite.
J’n’ai pas encore grand chose à dire sur Number Five. Pour l’instant, Matsumoto s’impose comme un auteur toujours aussi barré et fort inventif. L’œuvre dont je parle ici est encore plus dur d’accès qu’Amer Béton ou Ping-Pong, pour autant, il y a du très bon, et je ne doute pas que je vais adorer la suite ^^.
Blue Dragon Ω Ral Grad tome 1
Derrière ce nom à rallonge se cache une œuvre récente de Takeshi Obata que j’avais commencé à suivre en scans avant d’arrêter rapidement. Histoire d’être sûr de ce que j’en pensais, j’ai préféré relire ce premier tome.
Ben non, ma mémoire ne m’avait pas fait défaut : c’est mauvais. Un shonen bourré de stéréotypes qui ne se justifient pas (héros débile, filles à poitrine largement mis en avant, combats), des graphismes certes fins, mais carrément brouillons lors des scènes d’action et vides en arrière-plan, un scénario qui avance trop vite pour que les bases du monde des ombres puissent être assimilées aisément (de ce point, la lecture en scans est préférable)… Et à côté de ça, j’avoue avoir du mal à trouver ne serait-ce qu’un seul atout. Peut-être l’ambiance pseudo-gothique, et encore, c’en est bien éloigné.
Ce fut rapide, heureusement d’ailleurs : Vous êtes le manga faible. Au revoir !
La submersion du Japon tome 1
Je n’sais pas vraiment ce qui m’a attiré vers cette série. Peut-être la couverture rouge clair avec un dessin attrayant, ou bien le titre digne de films de séries B diffusés le dimanche après-midi.
Pour le moment : avis mitigé. L’histoire est bien telle qu’on l’attendait, c’est-à-dire frôlant les séries B. Pour le coup, les mangakas s’occupant de ce manga mettent en scène les peurs communes et connues de tout Japonais se respectant : les catastrophes naturelles. Si bien qu’ici, c’est carrément les immeubles qui s’enfoncent dans le sol par un trou de la taille d’une balle de foot. Flippant. o__O’’
N’empêche que ça fonctionne, la tension monte au fur et à mesure qu’avance l’intrigue, et on pressent l’arrivée imminente d’autres phénomènes du genre. L’intrigue est un peu desservie par son graphisme parfois brouillon car usant de nombreux traits de mouvement et d’onomatopées.
C’qui m’attire déjà : le personnage principal dont je ne me rappelle plus le nom (en même temps, à part la fille et le vieux prof, ils se ressemblent tous ^__~). Il m’a fait logiquement penser à Neku Sakuraba de The World Ends With You, dans sa façon "J’écoute ma zik, me faîtes pas ch*er". On ne le voit pas beaucoup, car la deuxième partie du tome est centré essentiellement sur la mise en place d’un plan mystère et sur des données géologiques. Pour autant, il me semble que c’est à noter. J’apprécie pas mal ce type de persos, pour le côté je-m’en-fous-de-vous, mais surtout pour leur instabilité et imprévisibilité. ‘Fin, pas dans ce tome ^^.
Dur de se faire avis fiable après si peu de pages. Je verrai au deuxième tome, parce que c’est sympathique, mais ça peut devenir très lourd si l’auteur accentue le côté écolo en délaissant l’intrigue. Wait and see…
Iron Wok Jan ! R tome 1
Yakitate Ja-pan !! est une reprise des schémas standards du shonen, en les déformant et les tournant en ridicule. Une très bonne initiative que cette parodie. Alors quand un auteur semble dessiner une reprise de Yakitate, on ne peut pas dire que ce soit un compliment.
Dans cette série, on suit les aventures de Jan Akiyama, "prêtre revenu des enfers" (bonjour les formules pompeuses n’ayant aucun rapport avec le sujet), qui décide de devenir le premier cuistot chinois du Japon. Peu gagné car y’a plein d’ennemis, et patati et patata…
J’ai trouvé l’ensemble de très moyenne facture. Du déjà-vu, ça ne paye pas. On retrouve les recettes extravagantes, les juges très inventifs (bien qu’ici, beaucoup moins classes, d’autant qu’ils sont une dizaine, de suite, on a plus de mal à s’y accrocher), les épreuves abracadabrantesques… Et encore, dans une moindre mesure, car en seul tome, on a eu le droit à deux épreuves, et qui ne sortaient pas foncièrement de l’ordinaire : faire des nouilles, faire une recette avec des œufs… Passionnant. Mais ne crachons pas dans la soupe trop tôt, son homologue boulanger n’était pas foncièrement plus original dans les premiers tomes. Quoi que.
De plus, j’ai une impression de vide immense en lisant Iron Wok. Peut-être parce que le tournoi commence directement sans qu’on ait le temps de connaître les différents protagonistes, et parce que ceux-ci paraissent bien plats de cuisine (oh oh ! On commence très fort dans les jeux de mot là !). Aucune idée d’où proviennent les différentes recettes notamment : alors qu’Azuma nous fait partager ses découvertes, en sortant quelques répliques impossibles à interpréter, permettant ainsi de créer une certaine tension et quelque petit suspense, ici, tout déboule l’un après l’autre. Pas moyen de juger à l’avance, mais on sait bien que Jan va gagner. D’où une mauvaise impression de surenchère basique sans aucun talent scénaristique. Où est l’intérêt si on n’est même pas pris dans l’action ?
Pour finir, je mettrai en balance le graphisme très brouillon du mangaka, qui enchevêtre parfois plusieurs cases, rendant l’ensemble peu lisible. Si déjà on ne s’intéresse pas à l’intrigue, alors que dire quand on a en plus du mal à lire ? ^^
En somme, très moyenne expérience. A côté de ça, j’ai trouvé depuis longtemps ma référence. D’autant que la cuisine chinoise, j’n’aime pas, et que le pain, j’adore. Chauvinisme-powaa ? Sûrement ^^.
Hunter X Hunter tome 25
Pas mal pas mal… Togashi reprend du poil de la bête, et ça fait bien plaisir d’avoir eu deux tomes de sa série phare en moins d’un an (ou à peu près).
Le tome 24 que j’ai en ma possession est mal imprimé, car la seconde moitié est semblable à la première. J’veux dire, Kana a imprimé deux fois les mêmes planches. Du coup, j’ai été un peu déboussolé au début, mais on s’y fait vite. Parce que le scénario avance beaucoup, et deux cent pages se déroulent en quelques secondes. Et pour cause, on a le chronomètre régulièrement pour nous rappeler à quel point les actions se font rapidement. J’aime bien ce petit dispositif, j’ai l’impression de vraiment rentrer dans le monde de Gon and Cie. Concernant le tome à proprement parler, je dirais que Togashi nous sert de bons chapitres, parfois avec sa fâcheuse habitude d’alterner dessins moches et de qualité. Pour autant, c’est efficace, et on redemande. Trop rien à dire de plus finalement, Hunter X Hunter, c’est Hunter X Hunter.
A dans un an (soyons positifs) !
Aqua Knight tome 1
Ah oui ! Ca, ça fait plaisir ! Glénat avait promis une année consacrée à Kishiro, et j’avoue que ça commence de fort bonne manière.
On tranche totalement avec l’univers de Gunnm dans cette petite série. Un monde aux limites de la féérie, des monstres et orques comme moyens de locomotion, un "Monde de la mer’" duquel on tombe quand on arrive au bout. S’il y a bien un truc qui est discernable : Kishiro sait créer des environnements propices à l’aventure pour développer ses récits. Une évasion de tout instant, c’est le gros point fort d’Aqua Knight.
Concernant l’intrigue en elle-même, j’ai trouvé un peu lent, ce qui n’est pas un avantage quand on sait que le manga ne s’étale que sur trois tomes. Pour autant, et paradoxalement, on a l’impression que le tout se lit assez vite, sûrement dû aux textes peu présents, et les chapitres qui défilent (20 chapitres en un bouquin, wouaw). C’est rapide, mais lent. Une sorte... d’escargot à réacteur nucléaire. Ouais, c’est bien trouvé comme comparaison !
Bon, je vais me faire plaisir dans ce dernier paragraphe, en parlant de l’intermangalité (hop ! Un néologisme, un !) qui existe, ou tout du moins, que j’ai cru percevoir. J’entends par là, que j’ai eu l’impression, en découvrant des lieux, des personnages ou autres, de voir des clins d’œil à d’autres séries. Et pour cause : le visage d’Ashika dans quelques cases me fait fortement penser à celui de Gally telle qu’elle est représentée dans la Fata Morgana ; la thématique du monde plat m’a toujours fasciné (me demandez pas pourquoi, mais j’adore cette idée directement issue du Moyen-Âge ^^), si bien que je me raccroche directement à Narnia, et en moindre mesure, à la planète Shadok ; la Difunde La Alegria et les scaphandres qui rappellent obligatoirement Gunnm ; le squelette qui, à coups de blagues jouant sur le changement de point de vue, me fait penser à un mix hardcore de Brook et du Chevalier Squelette de Berserk ; Lulya qui, de la façon, me fait penser à Dame Farnèse en un peu moins lourde ; le graphisme (évidence, quand tu nous tiens). Tous ces petits trucs que je relève sont sûrement désuets, d’autant que ce peut être le cas dans bien d’autres séries. Peut-être parce que je savais qu’Aqua Knight était une série "secondaire" de Kishiro, et donc que je l’ai lu moins ardemment.
Bref, je sais que bon nombre de ces comparaisons ne tiennent pas la route, mais finalement, c’est bien ce qu’on ressent à la lecture qui est important. Alors, pourquoi pas ? ^^ Une très bonne surprise, et un agréable moment de passé.
Gunnm Last Order tome 11
Kishiro, c’est bon. Parfois, tout peut être résumé en une unique phrase.
Très bon tome, qui se recentre sur les combats du ZOTT. J’avoue que j’aime moins ces parties, car faisant partie des nouveautés porteuses moyennement d’intérêt dans la suite de Gunnm. Pour autant, j’ai passé un bon moment, notamment avec le mini flash-back de Zekka qui permet de couper un peu avec l’enchaînement de testostérone des chapitres précédents (pas d’bol, ça recommence juste après).
Quant au retour de Gally, je suis mitigé. A première vue, je n’ai pas su profiter de l’instant tel qu’il venait. Parce que l’action se déroule sur trois pages : le chaos est créé par le robot de Jupiter en un chapitre, la puce de Gally est envoyée, et deux pages après : Wouhou ! She’s back ! Ca ne m’a pas marqué plus que ça, sûrement car les deux tomes sont sortis à intervalle relativement court, et parce que ce rebondissement aurait mérité une montée de tension plus longue. Bref, deuxième lecture n’est jamais de trop (je me mets à écrire des maximes ? o__O’’).
Bon tome, assez éloigné de ce qu’on a eu auparavant, mais qui reste plaisant à suivre. Mention spé’ à la double page de présentation de l’arme de Xazi : juste E-NO-RME.
Ecole bleue tome 1
J’dois vraiment aimer les séries de petites histoires courtes, parce qu’en voilà encore une, dites donc !
Le problème avec ce type d’œuvres, c’est l’inégalité. Un chapitre va être excellent, les deux suivants à pleurer, le suivant exécrable, avant de retomber sur une petite perle… Dur alors de se faire un avis sur l’ensemble.
Car ici, c’est tout à fait ce schéma qui est reproduit : la première intrigue tient en dix pages et ne permet pas de s’y intégrer pleinement, tandis que la dernière est particulièrement truculente, bien que mettant en place des stéréotypes un peu gnangnan (la fille qui veut se faire remarquer du seul homme qui ne la regarde pas, classique).
En somme, on passe du tout au tout en très peu de pages, et très rapidement. Le dépaysement est bien là, parce que plusieurs époques sont visitées (point original à souligner, il faut avouer que le Moyen-Âge tranche sacrément avec les forêts du Japon contemporain). Un bon instant d’écoulé, sans plus.
Un collège fou, fou, fou Kimengumi tome 1
No way, I hate this one.
Dire que c’est un Reborn² serait pur euphémisme. Parce qu’après tout : le scénario est brouillon, la plupart des garçons se ressemblent, entraînant confusion et non-compréhension de la plupart des planches, le manga ne mise que sur l’humour, lourd qui plus est. J’ajouterai que les cases sont petites. Pas un problème généralement, pour peu que le mangaka sache organiser ses cases. Mais là, celles-ci se superposent régulièrement, des indications sensées être drôles bouffent les seuls espaces libres, les onomatopées assez imposantes n’aidant pas…
Je ne saurais dire si c’est vraiment ce genre de série qui ne me plaît pas, ou si je m’évertue pour une raison obscure à les descendre toutes sans concession. N’empêche qu’une fois de plus, convaincu je ne suis pas (Yoda inside, une pointe d’humour de mal de mal ne fait point).
Enfant soldat tome 1
Plus jeune, ce fait avéré de l’existence d’enfants enrôlés de force dans les armées m’avait choqué. Alors j’n’ai pas hésité à m’y attarder plus longtemps avec ce nouveau manga.
Et oui, on peut s’y attarder. Parce que franchement, on est pris aux tripes par le récit de la vie d’Aki Ra. On peut remarquer d’ailleurs que les œuvres autobiographiques pullulent ces temps-ci. Ca n’est pas un mal.
Le scénario se déroule donc au Cambodge, pendant la guerre qui opposa l’armée de Pol Pot à celle du Viêt Nam, au début des seventies. Le fait que je ne connaisse pas ce pan de l’Histoire Asiatique joue dans ma perception : j’ai beau apprécier cette œuvre pour l’intérêt qu’elle porte littérairement et historiquement, je ne peux pas concrètement et parfaitement rentrer dans l’intrigue. Si intrigue il y a, car une biographie, quand elle est fidèle, n’a pas toujours un but divertissant, heureusement même. Du fait, Enfant soldat étant une œuvre qui a pour principal intérêt la reconstitution de la vie d’un gamin impliqué dans ce conflit, ne parvient à me toucher tel que cela devrait l’être.
Pour autant (spéciale casse-dédi à EnOd, s’il lit ces mots ^^), je ne regrette pas cette lecture. Justification : j’aime l’Histoire. Et pour n’importe quel féru d’Histoire (enfin, moi en particulier, je ne sais pas si tous sont comme ça, je ne voudrais en aucune manière faire croire à une façon d’être collective, ou certains penseraient de suite à une secte), en apprendre ne serait-ce qu’un peu plus sur une situation somme toute méconnue, est toujours porteuse de sens. C’est pourquoi, à l’image de Gen d’Hiroshima, bien que certains passages soient lourds car sombrant dans trop de larmoyance ou de fiction (l’ours qui passe au dessus d’un câble de mine, j’étais juste MORT DE RIRE tellement je n’y croyais pas. N’empêche que si ça s’avérait vrai… ^__~), l’ensemble reste instructif et didactique.
En résumé : une œuvre qui souffre d’une méconnaissance globale de l’épisode historique qui y est lié, mais qui fait preuve d’un grand intérêt. Par intérêt (et non curiosité, car le scénario m’est un peu égal, en finalité), je me procurerai la suite.
Cyborg 009 tome 1
Finissons avec un classique, je vous prie.
Sacrée bonne idée de la part de Glénat, que de rééditer la série culte qu’est Cyborg Zero Zero Nine. Aux côtés d’Astro Boy et autres –divers-que-vous-compléterez-sans-soucis-, ce sont des monuments de la bande dessinée japonaise que nous allons découvrir avec ces nouvelles éditions dites Deluxe. M’enfin, ne crachons pas dans tout le potage, c’est déjà admirable qu’on puisse accéder à certaines de ces séries.
En tout cas, ce premier tome fut fort divertissant à lire. Certes, les aventures des rebelles du Black Ghost sont dépassées et font maintenant vieillottes, mais il disons-le : à l’époque, ça devait avoir de la gueule. Quoi que ça en a encore de nos jours, mais avouons qu'après avoir lu Bleach, on a déjà tout vu dans le domaine des trucs incroyables-qui-n'ont-rien-à-faire-dans-un-scénario. Alors des dinosaures metalliques, franchement, c'est ridiculement minuscule (grande nouvelle : J'AI REUSSI A CASER UNE PIQUE BLEACHISTE DANS UN MANGA DES ANNEES 60 !) ! Mais attention, je ne compare pas les deux oeuvres, elles n'ont strictement rien à voir. C'est sûr qu'à l'époque, on savait faire des scénarios au moins (PIQUE²).
Mais si quelques uns ont encore une grande âme d’enfant, c’est clairement le dépaysement total que ces trois cent pages de dessins en noir et blanc. La surrenchère est présente, les personnages aux pouvoirs désormais classiques semblent un peu plats. Il n’empêche qu’on se laisse porter, et que le plaisir de la lecture et de la découverte prend le dessus sur le reste.
Quant à la réalisation en elle-même : Shotaro Ishinomori a été assistant de Tezuka, et ça se sent. Bonjour les vieux dessins des années soixante, là où le dynamisme se fait dans de petites cases, d’un trait épuré et fin, avec de nombreux gros plans sur les visages des protagonistes… Saisissant, sans que je sache dire véritablement pourquoi.
Bwef, je ne vais pas m’étaler plus que nécessaire, je l’ai déjà bien assez fait. En un mot comme en mille : culte.
Sur ce, je pense avoir rempli mon objectif : faire des pavés pour que personne ne lise ce message. L'essentiel, c'est que j'ai pris plaisir à l'écrire, aussi long que cela fut. En espérant malgré tout que cela plaisent à quelques uns ^^. Une dernière chose à ajouter :
FINI !
_________________ « No gods or kings. Only man. »
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