Comme d'habitude, la structure est la même avec ce qui suit. Et comme d'habitude aussi, j'espère juste un destin assez clément pour l'un des deux concurrents... Il n'empêche, il faut bien balancer des dossiers matinaux pour éviter toute polémique trop hâtive.
Saito a écrit:
Cette jeune fille m'ennuie, elle ne parle pas, ne souri pas et quand elle essaye de le faire face a Shinji c'est une horreur, a tel point que cela nous brule les yeux.
Petit flashback, Saito n'aime pas Reï mais ce n'était pas un extrémiste auparavant. Échauffé par les boissons diverses qu'il a pris lors de l'IRL, il s'est mis à agresser EnOd et pour le provoquer afin qu'il le rejoigne dans une salade de phalanges dictée par sa non-sobriété, il lui a promis de voter contre la First Children. La gueule de bois passée, il a oublié ces évènements mais pas le fait qu'il avait promis à un autre de voter contre elle. Pourquoi pas. Néanmoins, Saito a aussi oublié de préciser qu'il était tout enjoué à la sortie de la première séance de RoE 1.0 de voir que Reï ne lui tapait plus autant sur les nerfs ; quel malheureux hasard après sa promesse des jours précédents. Est-ce que j'ai raconté ici est un tissu de mensonges, à vous de voir.
Mais bon, place à l'exceptionnel dans ce duel grâce à Reï...
► Reï en trois idées simples à retenir.
• Reï est un personnage qui a fait date dans l'histoire de l'anime en engendrant bon nombre de personnages similaires derrière elle.
• Reï est liée à un schéma narratif qui fait du mystère qui l'entoure l'un des mieux conçus qui ait jamais été réalisé.
• Reï est un personnage incroyablement prenant et touchant, qui de par son histoire prend le spectateur aux tripes.
► Reï, ou le calme apaisant de la Lune incarné dans une jeune fille de 14 ans.
Reï, un personnage dont il va bien être très difficile de retranscrire l'irréelle magie qui lui est inhérente en se basant uniquement sur le début de la série, en évitant de révéler ne serait-ce qu'un des moments marquants qui la concernent et surtout, pour transcrire les sentiments qui peuvent émerger chez le spectateur grâce à elle. En effet, Reï est un personnage particulier car elle arrive à faire naitre divers sentiments chez le spectateur avec des ressorts inattendus et surtout, très originaux pour l'époque. Veuillez donc pardonner d'avance ces quelques lignes si elles ne vous apportent pas les clés pour comprendre ce personnage, car Reï ressemble au niveau du ressenti plus à une expérience unique qu'à une somme de qualités qui font que l'on doit forcément adhérer au personnage.
Revenons tout d'abord sur les acquis de Reï, et son héritage. De nos jours, Reï est restée l'une des figures les plus emblématiques de sa série d'origine. Et il n'est ainsi pas rare d'entendre ou de lire que Reï est l'un des personnages les plus plébiscités en termes de popularité parmi les amateurs ou bien les fans. Reï, vous pouvez très fréquemment la rencontrer sur votre chemin même si vous ne connaissez pas la série, en effet, elle est l'un des fers de lance du marketing made in EVA depuis plus d'une décennie. Reï a donc un statut iconique dans cet univers si particulier mais c'est aussi, et surtout, un personnage qui a fait date dans l'histoire de l'anime. Pourquoi ? Reï est tout simplement le précurseur d'un style de personnage devenu par la suite très récurrent dans la production contemporaine, à savoir le personnage féminin « taciturne », généralement aphone la plupart du temps tout en étant essentiel pour le récit. Vous pouvez aussi retrouver Reï catégorisée dans le registre du Silent-Moe lors de vos lectures sur le net, ce qui englobe plutôt bien ce style de caractéristiques. Reï est l'un des personnages qui a été le plus copié depuis les années 1990, on ne compte plus ses clones plus ou moins explicites, aucun n'ayant réussi bien évidemment à égaler ne serait-ce que de loin la divine First Children (HS pour ceux qui connaissent le dit clone le plus connu de Reï ces dernières années, à savoir Yuki Nagato. Si il fallait donner le nom du clone le plus réussi, le nom de Yuki doit arriver bien naturellement à l'esprit de beaucoup de personnes mais je pense quand même que ce n'est pas trop rendre ses mérites à ce personnage de la comparer à Reï tout le temps comme c'est le cas sur le net francophone. Même si la filiation existe dans les esprits, et que je l'utilise de toutes manières ici pour donner un exemple sur ce point, je profite juste de l'occasion pour écrire que la comparaison n'est pas flatteuse pour Yuki qui mérite quand même de sortir de ce système de comparaison). Vous l'aurez donc compris, Reï a fait date ; il existe donc un avant et un après Reï, un personnage qui a su susciter une révolution narrative très importante.
Nous allons maintenant essayer de mieux situer Reï au sein de sa série. Tout d'abord, Reï, c'est un personnage qui est très énigmatique dès la première vision que l'on a du générique : que peuvent bien cacher ces yeux rouges mélancoliques qui nous fixent à la seconde 48 de celui-ci ? Des yeux rouges pour une série qui se veut sérieuse de prime abord, on pourrait quand même être amené à penser que cela ne fait pas sérieux ou que le character-designer s'est fait trop plaisir sur le coup. Eh bien, peut-être, ce sera à vous de le découvrir un jour en regardant la série. ^o^ Reï, c'est aussi une entrée très remarquée, et surtout extrêmement marquante dans la série. Pour conserver l'intensité de la découverte, je ne vais pas dévoiler ici les conditions de celle-ci ; néanmoins, je peux vous assurer que ce n'est pas tous les jours que l'on voit un tel personnage être introduit de cette manière. Reï est une jeune fille de 14 ans, enfin, c'est ce que l'on nous dit d'elle. En effet, sa date de naissance nous est affirmée comme inconnue. Reï est la First Children, elle fut donc la première élue à pouvoir piloter un humanoïde de synthèse Evangelion. Son Evangelion est l'EVA-00, le premier prototype. Reï est une personne qui parle peu, très peu, extrêmement peu. Entendre le son de sa voix au début de la série en devient presque un événement alors que cela ne devrait pas susciter une telle réaction d'ordinaire. Reï, c'est le monde du silence, de longues plages de silence qui nous font que mieux cogiter ou imaginer la pensée de cette énigmatique personne. Ce qui caractérise aussi Reï, c'est le très grand manque d'expressions sur son visage la grande partie du temps. Reï ne tire pas la tête et ne fait pas cela exprès, mais toujours est-il qu'aucune expression ne vient marquer son visage la plupart du temps. Les rares moments où Reï a une expression particulière sur son visage, c'est quand elle est en compagnie de Gendô Ikari, le père de Shinji. Reï, c'est aussi une facette très particulière d'un certain état d'esprit chez Shinji, mais là, on dépasse déjà le simple cadre du strict début de la série.
Reï n'est pas un personnage comme les autres, c'est tout simplement un personnage de facture exceptionnelle. Là, vous n'avez pu voir que l'évocation du début de la série, pourtant, soyez conscients que Reï ne s'arrête pas à ces constats de départs et qu'elle dépasse allègrement toutes les limites qualitatives quand on est conscient de son histoire, de son évolution et surtout de sa portée. Reï est l'une des deux plus belles créations de Hideaki Anno, c'est un personnage qui vous noue jusqu'aux tripes, c'est un personnage qui mérite votre attention même si vous ne la connaissez pas. Si vous voulez découvrir rapidement de quoi retourne Reï de vos propres yeux, allez au cinéma, achetez vous un ticket et engloutissez sans modération Rebuild of EVA 1.0 : You are (not) alone ; vous pourrez alors touchez du bout des doigts ce qui peut faire la magie intemporelle de Reï.
Avant de vous laisser, voici tout de même une petite série de vidéos pour comprendre un peu de quoi relève Reï dans la pratique.
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"Première" apparition de Reï dans la série.
Il faut débuter cette vidéo dès l'instant 5:06 afin de retenir l'essentiel à ce propos.
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Fly me to the Moon
L'ending de la série dans sa version intégrale, très généralement caractéristique de Reï dans la majeure partie des versions (La chanson de Sinatra reste invariablement celle de l'ending mais les interprétations changent).
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Reï 4 ALL.
Ça se passe de commentaires. ^o^
C'est ici que se termine cette présentation qui je l'espère vous a permis de découvrir les bases du personnage de Reï ainsi que le très simple constat qu'elle n'est réellement pas un personnage anodin dans le monde de l'anime. En revanche, cette partie est bien loin de rendre hommage au personnage en lui-même car c'est sa réflexion inhérente à travers l'histoire qui la rend si incontournable, et qui fait d'elle un personnage qui vous prend réellement aux tripes. Si vous souhaiter conserver un personnage de haute valeur pour la suite du GT#3 ; sauvez un rêve, sauvez Reï.
► Reï, détentrice de mes pensées. ♥
Reï est un idéal de personnage à mes yeux, un personnage unique, fondateur d'une pensée particulière dans le monde de l'anime et surtout, Reï est l'un des deux personnages à m'avoir le plus remué les tripes de par ses scènes intenses propres. La magie que j'associe au personnage de Reï est toujours extrêmement conséquente car en plus d'avoir été un précurseur dans la narration en général, Reï est surtout pour moi l'une des tragédies les mieux contées par Anno.
Mais bon, je vais d'abord revenir sur ma découverte du personnage. Déjà que son habilité à rester muette faisait pour moi que le personnage était très mystérieux et donc intéressant, une scène particulière dans l'épisode 0.5 m'avait fait comprendre à l'époque que Reï marquait un tournant important de par ce qui la caractérisait. Cette scène, c'est celle où Shinji rentre pour la première fois dans l'appartement de Reï et que cette dernière sort peu de temps après de sa douche, la suite, tout le monde connait. Eh bien, à l'époque, dans cette situation, je pensais que Reï allait très classiquement se mettre en colère et taper jusqu'à plus soif Shinji comme n'importe quelle héroïne. Ce qui ne fut pas le cas à mon grand étonnement et c'est bien là ce qui allait faire de Reï une icône pour moi : elle était extrêmement différente de tout ce que j'avais pu voir alors à l'époque. Même chose dès l'épisode 0.6, j'étais plutôt effrayé de voir une telle jeune fille prête à mourir sans qu'aucun sentiment ne semble se dessiner sur son visage ; la scène des « adieux » entre elle et Shinji dans le même épisode m'avait beaucoup marqué. Que dire alors que Reï, de par son comportement, transformait l'ordinaire en moment inoubliable, comme le prouve la scène finale de ce même épisode où Shinji va ouvrir lui-même l'Entry-Plug de Reï et que cette dernière lui demande qu'est-ce qu'il faut faire dans une pareille situation pour finir par sourire. Pour moi, c'est à ce genre de scènes que j'associe la magie de Reï, un personnage qui transforme le commun en exceptionnel.
Reï, c'est aussi l'un des retournements de situation les plus colossaux que j'ai jamais vu. En effet, la révélation sur Reï à la fin de la série quant au fait qu'elle n'était pas qu'une, mais successivement trois, m'avait profondément bouleversé, même si je ne comprenais pas la quasi-totalité des enjeux liés à cet âge là (10-11 ans). Comme la majorité des gens j'imagine, c'est la deuxième Reï que je préfère ; celle dont la quête d'Humanité fut la plus belle à suivre. Comment ainsi rester de marbre devant son monologue de l'épisode 0.14 sur sa condition alors que l'on ne l'a connaissait pas ? Le fait que Reï soit un plus pour moitié le clone de Lilith, la mère de l'Homme, avait fini d'achever son statut d'icône. Mais cette révélation était terrible car elle venait amplifier un moment tragique de la série, à savoir le sacrifice de Reï dans l'épisode 0.23. Cette scène est la deuxième que je préfère de la série, surtout pour le dernier monologue qui y a alors lieu à propos de la First Children qui était extrêmement émouvant. Reï, c'était l'un des plus grands mystères de ma première vision de la série, elle était alors devenue suite à ces révélations une des icônes dont l'histoire m'avait le plus marqué au fer blanc.
Pour un aspect un peu plus léger, Reï est aussi associée pour moi à l'instant le plus « ultime » du générique, à savoir la seconde 48. Comment ? Le « Code 48 » évoqué l'année dernière ? Oui, il y a de fortes chances que cela corresponde bien à ça. ^o^ Le crescendo précis de la musique associé à cette image de Reï est extrêmement ancré dans mon esprit et est par conséquent indissociable de mon vécu vis-à-vis de cet univers. C'est peut-être trivial à lire mais je trouve quand même que ce simple instant suffit à plutôt bien résumer le mystère latent qu'il y a autour du personnage. Reï est le personnage qui m'a le plus touché dans son opposition entre la tristesse et l'espoir, ainsi que pour le thème de la quête d'Humanité dont on ne peut prendre conscience que trop tardivement dans l'histoire. Reï est l'un des deux personnages qui m'a agrippé le plus férocement aux tripes de par l'immense intensité dramatique qui lui est affilié. Reï est pour moi une icône intemporelle dont je ne peux que rester béat d'admiration devant sa perfection. Sauvegarder Reï aujourd'hui revient à sauvegarder un immense personnage pour le GT#3 : sauvez un rêve, sauvez Reï.
