Après avoir passé les éliminatoires à dire que Ryô Narushima était génial « parce que », il serait temps de commencer l’explication, le pourquoi du comment. Surtout qu’il y en a besoin pour faire comprendre que ce n’est pas simplement « parce que salaud », même si ça joue fortement dans la balance.
Trois possibilités :
1/ Toi devant ton écran, tu aimes les gentils parce qu’ils sont cools, drôles, attachants et sympathiques.
Réponse de Ryô : Va crever en enfer sale enfant de femme de joie (le propos a été modifié pour ne pas heurter la sensibilité de la personne devant son écran) enfermé dans le système social anti-libertaire.
2/ Toi qui lis ce post, tu aimes les méchants parce qu’ils représentent le côté sombre du monde, la face animale de l’humanité, le Ça freudien.
Réponse de Ryô : Tu n’es qu’un hypocrite qui se complait à voir la déchéance des autres, dans ta petite vie parfaite et gerbante.
3/ Toi qui n’a pas encore été dégoûté par le personnage et qui continue ce post, tout dépend de la qualité du personnage, bon ou méchant, qu’importe tant qu’il est excellent ?
Réponse de Ryô : Tu n’es qu’un faible qui n’arrive pas à faire ses choix et qui essaye de justifier sa non-prise de position, tout ce que tu mérites est la mort.
Est-ce clair ?
Ryô Narushima te hait ! Il te déteste ! S’il te voit dans la rue il t’éclatera la cervelle ! Tu le répugnes ! Tu n’es qu’un produit de la société ! Tu n’as strictement rien compris ! Il abattra sur toi sa sentence divine !
Ryô n’est pas un personnage de concession, il n’y a pas pour lui de raison pour favoriser quelqu’un a la place d’un autre : tout le monde mérite la même chose, et ce ne sont pas des fleurs.
Il est la bestialité dans sa forme la plus brute, la plus pure. Il hait la société qui empêche les hommes de s’abandonner à leurs plus bas instincts, il est l’incarnation du Démon.
Il ne croit qu’en une seule chose, la justice du poing, la loi du plus fort. C’est sa seule ancre au reste de l’humanité, la défaite représentant pour lui une extrémité mortelle pour son existence. Il lutte continuellement pour se faire une place, pour percer le tissu social et s’élever au dessus des autres, devenir une divinité absolue et crainte de tous ceux qu’il hait.
Pour autant, c’est tout son vécu, tout son passé, qui ont construit le personnage d’une manière si terrible, si cynique, si effrayante. Ryô n’est pas simplement excellent « parce que salaud », mais parce qu’il l’est devenu progressivement, au fil d’expériences assez traumatisantes, assez horribles, dont il est le seul fautif (meurtre de sa famille).
De même, il possède quelques rares attaches à la société, notamment sa sœur à qui il doit la déchéance et pour laquelle il veut se racheter. Ryô Narushima n’en ressort que plus brut, plus fort, car il possède ce don de ne pas être ambiguë, d’être clair depuis le début, mais de nous surprendre en montrant différentes facettes du même diamant noir qu’il est.
Ryô Narushima ? Nothing else.
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