[Saga] When They Cry
Ndla : Bien qu'il s'agisse d'une série de "jeu", il serait plus correct de parler ici d'histoire sonorisé et illustré, où le lecteur fait simplement défilé le texte. C'est pourquoi j'ai choisis de poster ce sujet ici, plutôt que dans la Salle de jeux pirates.
Au pays du soleil levant se tient un fameux salon pour les plus fervents otakus du pays. Ce salon, c’est le Comiket, qui ouvre ses portes deux fois à l’année : l’une en été, l’autre en hiver. Lors de ce rendez-vous quasi incontournable, on peut voir fleurir beau nombre d’excentricités ou créations, faites par les fans pour les fans. Par exemple, il faut savoir que les fameux doujinshis (parodies d’œuvre) y sont légions, et rencontrent un immense succès parmi les foules de visiteurs.
Parfois, il arrive aussi que l’on trouve des œuvres originales, comme des Doujins Games. Ce sont des jeux, rattachés au genre du Visual Novel (voir Sound Novel – explication plus tard dans le message), créés par des amateurs dans un but purement ludique. Il ne s’agit là pas de faire vendre, mais bien de faire plaisir en offrant quelque chose d’extrêmement abordable, qui pourra intéresser l’acheteur. Et, parmi ces fameux Doujin Games se trouvent la monumentale série des When they Cry, qui compte pour l’instant un total de douze épisodes.
Créé par le groupe 07th Expansion, cette série de jeux sur PC a rencontré un succès tel que, à l’heure actuelle, leur contenu a été adapté en support vidéo et papier, et est l’un des plus grands succès amateur de ces dernières années au Japon.
L’auteur des scénarii, Ryukishi07 de son pseudonyme, est désormais lui reconnu comme étant l’un des scénaristes les plus talentueux dans son domaine, et collabore désormais dans de nombreux projets avec de très hautes pointures, tel que le Studio Key à l’origine de Clannad.
Et, si la réputation de Ryukishi07 est telle qu’elle est maintenant, c’est grâce à son travail remarquable.
Higurashi no naku kuro ni : Quand les cigales pleurent. (When they Cry I)
Higurashi, c’est simplement l’une des grandes claques que peuvent se prendre les amateurs de polar et d’horreur.
Il comprend quatre épisodes, chacun sorti lors d’un seul Comiket. Dans l’ordre, on a :
•
Onikakushi-hen (鬼隠し編 Chapitre enlevé par les démons) - 2002/08/10 (Comiket 62)
•
Watanagashi-hen (綿流し編 Chapitre du Watanagashi) - 2002/12/29 (Comiket 63)
•
Tatarigoroshi-hen (祟殺し編 Chapitre tueur de malédiction) - 2003/08/15 (Comiket 64)
•
Himatsubushi-hen (暇潰し編 Chapitre du temps perdu) - 2004/08/13 (Comiket 66)
Il est à noter que lorsqu’un épisode sort, il reprend l’intégralité de la série. L’Episode II contient le I et le II, l’Episode III contient le I, II, et le III, et ainsi de suite… Ceci redonne encore plus de crédit au fait que le groupe 07th Expansion ne désire vraiment pas faire du profit.
Le postulat de départ d’Higurashi est assez simple :
Dans la petite bourgade d’Hinamizawa, quatre étranges incidents ont eu lieu.
•
Juin 1979, on découvre un responsable de chantier démembré. Cinq coupables seront arrêtés, mais l’un d’entre eux toujours en possession d’un des six morceaux est toujours dans la nature.
•
Juin 1980, un couple de vacancier a un accident et tombe du haut d’une falaise. Seul le corps du mari sera retrouvé.
•
Juin 1981, un prêtre meurt d’une crise cardiaque. Il est probable que sa femme se soit suicidée suite au choc, mais son corps demeure toujours introuvable.
•
Juin 1982, une femme est retrouvée battue à mort. Son jeune neveu, quant à lui, est porté disparu.
A priori, rien ne relie ces incidents. Pourtant, une singulière comparaison finit par jaillir aux yeux des habitants d’Hinamizawa. En effet, quand une personne meurt, une autre est quant à elle portée disparue.
En soit, la récurrence de ce schéma est déjà troublant. Mais, il faut savoir que là ne s’arrête pas la similitude, car chaque incident se déroule à la même époque, en juin, lors du festival du village d’Hinamizawa : le festival en l’honneur de la divinité locale Oyashiro-sama, le festival de Watanagashi.
Dès lors, il n’en faut pas plus pour que les villageois associent ces évènements à la malédiction d’Oyashiro-sama
Cela tombe bien, nous voici en Juin 1983. Et le rideau peut maintenant se lever sur de nouvelles atrocités, tandis qu’un jeune homme inconscient du danger qui le guette vient juste d’emménager dans ce village maudit.
Ce jeune homme, Maebara Keiichi, réussit plutôt bien à s’intégrer parmi la population et parvient même à devenir proche d’un groupe de filles assez intéressantes se réunissant en tant que club, dont la principale activité est les jeux. Mais attention, les pénalités en cas de défaites sont telles, qu’il vaut mieux tout faire pour ne pas finir dernier…
Please do not deplore yourself.
Even if the world does not forgive, I will forgive you.
Please do not deplore yourself.
Even if you do not forgive the world, I will forgive you.
So please tell me.
What will it take for you, to forgive me ?
Membres du club :
1- Maebara Keiichi : The Magician of words.
Récemment arrivés lui et sa famille dans le petit village d’Hinamizawa, il a la chance de rapidement faire la connaissance des filles de sa classe, et de s’intégrer à leur club d’un genre très particulier. En réalité, plutôt que de « chance », il sera plus juste de parler de malheur. Accumulant les défaites, il devient rapidement célèbre dans le village quand, en guise de pénalités, il doit s’afficher en cosplay de toute sorte.
Il a dû déménager pour Hinamizawa à cause d’un problème assez important qu’il a causé dans son ancienne ville. Pourtant, il n’en reste pas moins que Keiichi est une personne très amicale qui tient l’amitié tout particulièrement, au point peut-être que ça en devienne problématique parfois. Souvent la cible des filles dans les punitions du club, il est toutefois capable de réfléchir quand la situation le demande. Sa spécialité est la rhétorique.
2- Ryuugu Rena : The Omochikaerii mode girl
Du même âge que Keiichi, voici un an qu’elle est revenue à Hinamizawa avec son père récemment divorcé. Tout comme l’est Keiichi maintenant, elle était à son arrivée une complète étrangère, mais a réussi rapidement à devenir amie avec les filles du club. On peut même dire que sa meilleure amie est désormais Mion, la leader du club.
Rena possède une obsession assez incroyable. Omochikaerii signifie en japonais « je veux le ramener à la maison », et quand Rena entre en Omochikaerii mode, elle ne peux s’empêcher de vouloir ramener chez elle toutes les choses mignonnes qui lui passent sous la main. Cela peut être tout et n’importe quoi, une babiole… ou un être humain dans un déguisement trop mimi. Dans le Jeu, elle est quasiment invincible quand elle rentre dans ce mode, malheureusement, l’anime a occulté ce passage.
En somme, on pourrait qualifier Rena de personnage drôle, mignon, mais aussi terriblement perspicace. Pourtant, derrière ce sourire doux peut se cacher quelque chose de beaucoup plus sombre. Quand Rena se met en colère… elle devient littéralement effrayante. Se moquer d’Oyashiro-sama en sa présence est presque suicidaire.
3- Sonozaki Mion : The Club’s leader.
Déléguée de l’unique classe multi-niveau que compte l’école d’Hinamizawa, Mion est d’un an plus âgée que Keiichi et Rena. Elle se considère comme la grande sœur de tous, et aime qu’on la surnomme Oncle Mion, ce qui renforce son côté garçon manqué déjà très prononcé.
Elle est la fondatrice du club mais l’on apprend rapidement qu’à ses débuts, elle était d’un niveau très faible. Pour remédier à ce problème, Mion s’est mise à employer des stratégies très peu orthodoxes, mais qui correspondent parfaitement avec l’une des règles d’or du club : toujours s’arracher pour obtenir la victoire.
Future chef du clan Sonozaki, elle a montré qu’à son jeune âge, elle possédait déjà toutes les qualités requises pour son rang. Et, étant donné que les Sonozaki ne sont pas réputés pour être des anges…
4- Hojo Satoko : The Trap Master.
Elle est plus jeune que Keiichi, mais cela ne veut pas dire que Satoko n’est pas quelqu’un qui sait réfléchir. A dire vrai, cette jeune fille très mignonne doit certainement être la plus habile et stratège du groupe. Elle sait se donner corps et âme dans ses pièges bluffant d’ingéniosité. De la simple farce, au piège quasi-létal, Satoko est une véritable experte.
Son titre correspond parfaitement à son tempérament espiègle et fier, voir orgueilleux. Son énergie et sa bonne humeur en font une camarade particulièrement amicale avec qui l’on se plait à flâner ou passer du bon temps.
Pourtant, sa vie n’a pas toujours été rose. Son passé torturé ne cesse de la hanter, jusqu’au point où quand il refait malheureusement surfasse, Satoko devient méconnaissable.
5- Furude Riki : The Sly Fox
Du même âge que Satoko, et accessoirement sa meilleure amie. En tant que Furude, Rika appartient à l’une des trois grandes familles de Hinamizawa, et possède par là même quelques responsabilités tout comme Mion. Elle est cependant la seule à être quasiment vénérée au sein du village par ses habitants, ce qui lui assure des attentions toutes particulières à son égard.
Souvent considéré à juste titre comme une petite fille très mignonne, Rika n’en reste pas moins un membre du Club. Derrière son côté enfantin et ses phrases fétiches « Nipa » « Fight » ou « Mii » peut se cacher une adversaire redoutable capable en un instant de retourner une situation désespérée en sa faveur, tel un miracle.
Et, comme si cela ne suffisait pas, il arrive à Rika d’être extrêmement mystérieuse, presque insaisissable. Dans ces moments-là, elle est capable d’une sagesse et d’une connaissance inouïe pour son âge. A noter que sa boisson préférée se trouve être un vin du nom de Bernkastel…
Règle du jeu :
• Règle X : Un habitant d’Hinamizawa doit devenir fou.
• Règle Y : Il doit y avoir trois morts et le Grand Désastre d’Hinamizawa.
• Règle Z : La Famille Sonozaki doit être suspectée.
Avis sur Higurashi no naki kuro ni :
Barbare, comme les blessures de victimes.
Enivrant, quand l’assouvissement des pires instincts se trouve exaucé.
Rageant, quand l’inévitable revient sans cesse.
Naïf, comme le pauvre spectateur ne réalisant pas l’ampleur de ce qu’il regarde.
Kevlar, comme la matière des gilets dont il faut s’armer dans cet univers cruel.
Atypique, comme le scénario d’Higurashi.
Stimulés, quand nos neurones cherchent comprendre le Mindfuck si particulier de Ryukishi07.
Terrifiant, quand les lolikillers passent à l’action.
Endiablée, comme ce personnage…
Létal.
Pour bien comprendre l’intérêt de Higurashi, il faut savoir une chose : La compréhension ne viendra jamais à votre esprit d’elle-même. Jamais, au grand jamais, vous ne saisirez Pourquoi et Comment. Qui demeurera tout aussi mystérieux. Seuls Où et Quand seront vos indices, car ils seront toujours identiques…
So who is the culprit, you ask?
Finding that out is part of the story, right?
So who is the culprit, you ask?
Do you even know what is the culprit in the first place?
So who is the culprit?
Who is the culprit that's gonna kill me?!
Higurashi est l’une de ces histoires de boucles temporelles.
Higurashi est aussi une histoire sanglante et choquante.
La mort est la base de ce jeu. Une série infinie de mort, un destin macabre qui se répète avec certitude.
Pour faire simple, chaque Episode raconte une histoire différente avec la même base de personnage et le même postulat de départ. Le déroulement, quant à lui, peut prendre n’importe quelle direction. Il n’y a qu’une seule chose à se demander : Qu’en est-il de la fin ?
Ryukishi07 vous propose une histoire sanglante, captivante, incompréhensible.
Incompréhensible, voilà le mot. On ne peut que subir, encore et encore. Qui sera la victime cette fois-ci ? Qui sera le tueur ? S’en sortira-t-elle au moins ? Réussiront-ils à briser le destin ?
Le challenge vous est offert. A vous de le relever.
What is it that I seek?
Perhaps it is a knight from a far away land.
What is it that I seek?
Perhaps it is a shore that will save me from this eternal swamp.
There is only one thing that I seek.
What I would obtain will either be the kishi (shore), or shiki (my death).
Juste un petit problème à signaler : Le Jeu n’est pas traduit en anglais. Vraiment dommage, il faut se rabattre sur l’anime.
Un point sur l’adaptation en anime :
Malheureusement comme je le disais, Higurashi n’a eu que son Episode I de traduit en anglais. Il faut donc se rabattre sur l’anime pour pouvoir se plonger dans cet univers fascinant.
L’animation est parfois inégale, et les characters design peu inspirés. Peu de moyens ont été accordés à cette série, et non seulement cela se voit, mais cela est dommage. Pire, certaines incohérences et oublis pointent parfois le bout de leur sal museau. Heureusement, dans la saison 2, tout est réparé grâce à un chapitre spécial nommé Yakusamashi-hen.
Mais dans tous les cas, il faut réussir à passer ce premier cap, car le meilleur reste à venir.
Higurashi no naku kuro ni Kai : Quand les cigales pleurent – Réponse (When They Cry II)
Kai, c’est tout simplement les réponses. Les réponses aux questions que l’on se pose depuis le début d’Higurashi. Chaque Episode est la solution d’un des chapitres du jeu précédent.
• Meakashi-hen (目明し編 Eye Opening Chapter), (Released December 30, 2004) « Réponse de Watanagashi-hen »
• Tsumihoroboshi-hen (罪滅し編 Atonement Chapter), (Released August 14, 2005) « Réponse de Onikakushi-hen »
• Minagoroshi-hen (皆殺し編 Massacre Chapter), (Released December 30, 2005) « Réponse de Tatarigoroshi-hen, ainsi que de plusieurs des précédents mystères »
• Matsuribayashi-hen (祭囃し編 Festival Accompanying Chapter), (Released August 13, 2006) « La BONNE Fin »
At the first time, I do my best to try again
against the inevitable tragedy.
In the second time, I become disgusted
towards the inevitable tragedy.
The third time, disgust is overwhelmed into painfulness.
But by the seventh time, this all becomes a farce comedy.
Comme je le disais, Kai donne toutes les réponses aux questions que se posent les joueurs / spectateurs. Je ne peux donc pas me permettre de développer énormément ici, puisque ce serait gâché énormément de plaisir à ceux qui oserait se lancer dans l’aventure.
Pourtant, je ne peux m’empêcher de dire une chose : Un personnage se révèle être juste exceptionnel dans ces quatre Episodes. Tout ce qui tourne autour de lui est réellement incroyable, si bien que l’on pourrait penser que Higurashi n’est finalement qu’une immense introduction pour ce dit personnage.
Everyone has a right to pursue a happy life.
The difficult part is to be given that right.
Everyone has a right to pursue a happy life.
The difficult part is to fulfill that right.
I too have a right to pursue a happy life.
The difficult part is to work out a compromise for that right.
Bluffant, comme la maîtrise du scénario.
Exceptionnel, comme la Pièce Principale de cette partie.
Radieux, comme la fin qu’on entrevoit, enfin.
No way, comme la réaction qu’il provoque lors des révélations.
Kir, dont l’effet sur le corps humain est identique à celui d’Higurashi Kai.
Affolant, comme la vitesse où tout s’enchaîne et s’emboîte sans problème.
Stupéfiant, comme le génie qu’il faut pour penser à une histoire de cette envergure.
Troublant, quand l’ambiguïté d’un personnage devient de plus en plus obscure.
Ensorcelant, de par la magie qui se dégage de ce combat pour une destiné.
Libérateur.
That's because
I'm gonna become much much more happy from now on.
I'm not gonna compromise with just this.
We are gonna take back all of our happiness that we lost.
For me, that's about a hundred year's worth.
For you, a thousand year's worth.
Un point sur l’animation :
Contrairement à la précédente saison, Kai a le mérite de ne pas avoir de problème de cohérence. De plus, le chapitre spécial aidant, on a là toutes les informations qu’il nous faut pour sortir du labyrinthe. Il n’y a malheureusement aucun changement au niveau du character design, ce qui fait que l’on se retrouve toujours avec des Mion qui se prennent deux bonnets en quelques minutes. Génial.
Heureusement, l’univers est si bon que l’on passe volontiers sur ces détails.
PS : Tous ces jolis poèmes sont l’œuvre de Frederica Berkastel. Qui est Frederica Bernkastel ? Hé hé hé… A vous de le découvrir. Mais étant donné que l’anime n’en fait pas mention… Il reste le manga qui, à ce niveau, est beaucoup plus fidèle à au jeu. Mais étant donné que je ne l’ai pas lu énormément, je ne vais pas en parler.
Umineko no naku kuro ni : Quand les mouettes pleurent (When they Cry III)
La Table de jeu :
Umineko n’est pas une suite directe à Higurashi. Ainsi, adieu Keiichi et compagnie, ainsi que toute l’intrigue autour du festival de Watanagashi.
Il est, comme ses aînés, composé de quatre Episodes :
• Episode I : Legend of Golden Witch
• Episode II : Turn of Golden Witch
• Episode III : Banquet of the Golden Witch
• Episode IV : Alliance of the Golden Witch
Comme avec Higurashi, le dernier épisode sorti contient les épisodes qui l’ont précédé.
Ainsi, l’Episode II contient le I, ect…
Préparez-vous à voir la partie d’échec la plus jouissive que vous n’ayez jamais vu.
L’Echiquier :
Bienvenue à Rokkenjima, cette majestueuse île privée des Ushiromiya. Cette famille richissime, ainsi que cet endroit, n’ont aucun lien avec Hinamizawa, vous pouvez donc venir tranquille. Il vous sera certifier que vous n’êtes absolument pas en danger, croyez-moi, et ce malgré le typhon qui s’annonce. Que vous ayez connu Hinamizawa ou non ne vous gâchera en rien votre plaisant séjour chez nous.
Je peux même vous assurer que vous ne risquez pas d’être déçu du voyage.
Le maître des lieux a prévu une surprise pour vous. Une énigme en forme d’épitaphe, qu’il vous faudra résoudre afin d’empocher la totalité de son héritage faramineux. Mourrant, il s’est désintéressé de sa descendance vénale, et a choisi ce moyen pour transmettre sa fortune. Cet homme, Ushiromiya Kinzo, est profondément déçu par ses propres enfants et leur soif avide d’argent.
Il est aussi à noter que cette fameuse épitaphe est liée à la légende de la Golden Witch Béatrice, qui vivrait recluse sur l’île de Rokkenjima. Elle vivrait, selon les croyances des domestiques, dans la forêt, et serait la véritable maîtresse des lieux. Certainement une simple légende pour effrayer les enfants…
Loin de ces soucis, Battler revient dans la famille après six ans d’absence. Il veut profiter de la réunion sur l’île pour renouer les liens avec ses chers cousins et relatifs. Le jeune homme ne se doute pourtant pas de ce qu’il va découvrir sur place : Entre la cupidité de ses parents et oncles, et ces stupides histoires de sorcières, il est à la fois choqué et sceptique. L’absence du chant des mouettes ainsi que la disparition du petit temple sur la crête seront-ils des mauvais présages ? Attention, le typhon se rapproche, et voici que l’île de Rokkenjima devient coupé du monde.
Les Pièces :
La ligne rouge correspond à la famille Ushiromiya, la ligne bleue à celle des domestiques.
De haut en bas, de gauche à droite :
Kinzo, Krauss, Natsuhi, Jessica
Nanjo, Eva, Hideyoshi, George
Rudolf, Kyrie, Battler
Genji, Rosa, Maria
Shannon, Kanon, Gohda, Kumasawa.
- Kinzo : Le patriarche et chef de la famille Ushiromiya. Malgré que son espérance de vie soit très courte (trois mois environ), il reste dans une forme et une humeur incroyable. Il a amassé une véritable fortune au cours de son existence, mais en ne révélant rien au sujet de sa succession, il plonge ses enfants dans la tourmente.
Il est fortement influencé par l’Ouest et l’occulte. Son bureau est rempli de grimoires.
- Krauss : Premier enfant de Kinzo. En tant que plus vieil enfant des quatre, il est en position de présider la réunion de famille. Toutefois, aux yeux de ses frères et sœurs, il ne cherche en réalité qu’à monopoliser la fortune de son père, ce qui intensifie les conflits qu’il peut avoir avec eux.
C’est un véritable investisseur, et il a investi énormément dans le développement d’un complexe vacancier. Toutefois, les résultats sont sévèrement critiqués.
- Natsuhi : Femme de Krauss. Elle gère la famille Ushiromiya à la place de son mari qui ne paye aucune attention à l’égard de la maison mère. Elle prend en charge les préparations, les arrangements, et tout ce qui concerne la réunion de famille.
Elle a un fort sens des responsabilités, et est très fière. Toutefois, elle n’est pas comprise par son mari, ses beaux-frères et belles-sœurs, alors on ne peut décemment dire d’elle que sa situation est enviable.
- Jessica : Fille de Krauss et Natsuhi. Si les choses vont dans le bon sens, il est opportun de considérer qu’elle deviendra le chef de la famille Ushiromiya (tout du moins, son mari le sera). Toutefois, elle ne semble pas plus intéressée que cela de cet état de fait.
Ses poumons ont toujours été faibles de naissance, ce qui peut lui donner des soudaines crises d’asthme.
- Nanjo : Medecin de Kinzo, et l’un de ses plus vieux amis. Il est le praticien médical de Niijima (ville littorale proche de Rokkenjima), mais il a laissé la direction de sa clinique à son fils afin qu’il puisse vivre ses vieux jours tranquillement.
Il est l’une des seules personnes à qui Kinzo, qui a développé une suspicion généralisée envers les êtres humains, a ouvert son cœur. Il possède un grand cœur, et depuis le temps qu’il a vécu maintenant sur l’île, ne s’est jamais fâché à cause du caractère sanguin de Kinzo.
- Eva : Second enfant de Kinzo. Elle est hostile envers son frère Krauss et prend position contre lui de toutes les façons possibles, ce qui pose des problèmes pour l’argent de la succession et le titre de chef de famille.
Originellement, elle aurait dû perdre sa place dans le registre de famille, et donc perdre son nom d’Ushiromiya, lorsqu’elle s’est mariée. Mais puisqu’elle a fait en sorte que son mari prenne son nom, et soit reconnu par la famille entière, l’histoire n’est guère allée plus loin.
- Hideyoshi : Mari d’Eva. Il fut adopté par la famille Ushiromiya en tant que mari d’Eva. Puisqu’il n’a pas les gènes malsains de la famille Ushiromiya, son visage toujours souriant et encourageant est devenu extrêmement précieux dans les réunions de famille.
Il a commencé ses affaires à partir de pratiquement rien, et travaille maintenant en tant que président d’une chaîne de restauration de belle taille. Sa performance est extrêmement prometteuse à cause de son potentiel futur.
- George : Fils de Eva et Hideyoshi. Jeune homme fringuant, il est apprécié par l’ensemble de la famille. Il travaille dans l’entreprise de son père en tant qu’apprenti, et il semble qu’il commence à finalement rêver d’indépendance.
En tant que plus vieux des quatre cousins, il agit comme un modérateur.
- Rudolf : Troisième enfant de Kinzo. Avec sa sœur Eva, il entretient le but de ne pas laisser son grand frère Krauss monopoliser toute la fortune de la famille Ushiromiya.
Il a perdu sa première femme, Asumu, il y a six ans, et a tout de suite après fait rentré sa seconde femme Kyrie dans le registre familial.
- Kyrie : Seconde femme de Rudolf. Elle a eu une longue association avec lui en tant que partenaire d’affaire, et après la mort de sa précédente femme, elle a pris publiquement la place de femme légale.
Elle a travaillé avec lui comme bras droit en assurant bon nombre de transactions obscures, avec succès. Elle pense rapidement, et fait énormément confiance à son mari.
- Battler : Fils de Rudolf et de sa précédente femme, Asumu. Il y a six ans, il s’est rebellé contre son père qui a fait entré sa seconde femme dans le registre familial dans le même temps où il était endeuillé de la perte de sa mère. Il est alors parti vivre chez ses grands-parents maternels. Toutefois, ils sont morts l’un après l’autre, et il fut obligé de retourner vivre chez les Ushiromiya.
A la réunion de famille, il renouvelle son amitié avec ses trois cousins après six d’absence.
- Genji : Il est le majordome principal qui s’occupe des servants qui travaillent pour la famille Ushiromiya. Il est celui qui a servi Kinzo le plus longtemps et a obtenu sa totale confiance.
Etant donné qu’il est sous les ordres directs de Kinzo, Krauss et sa femme pensent qu’il est son espion.
- Rosa : Quatrième enfant de Kinzo. Elle est de loin la plus jeune des quatre. A cause de cela, il semble qu’elle est beaucoup moins d’influence lors des réunions de famille.
Elle s’occupe d’une compagnie de design, mais il ne s’agit rien de plus que d’un passe-temps et il semble que les conditions de son travail sont extrêmement agréables.
- Maria : Fille de Rosa. Le père est inconnu. Elle a souvent des problèmes à cause de sa façon de parler très infantile.
Elle ne se sent pas concernée par les études ou les amis ; toutefois, elle entretient un fort intérêt pour l’occulte, magie noire, ect… et possède des facultés de mémorisations étonnantes.
- Shannon : Une jeune, mais expérimentée servante. D’ordinaire, elle est très capable dans son travail, mais quand la pression monte, son taux d’erreur augmente.
De plus, Shannon est un pseudonyme strictement utilisé durant son travail, et non son vrai nom.
- Kanon : Un jeune servant. Il assure son travail en silence, mais il est taciturne et sa prestance n’est pas très haute.
Il y a plusieurs autres servants qui ont dans leur pseudonyme « on ». Depuis ce jour, lui et Shannon sont en devoir.
- Gohda : Le servant assurant le rôle de Chef cuisinier. Il n’est pas en service depuis longtemps, mais ces talents de réception qu’il a gagné de son précédent travail l’honore. Sa prestance est forte.
Puisqu’il est le servant que Krauss et sa femme ont engagé, il semble plus digne de confiance que les anciens servants soupçonnés d’être des espions de Kinzo.
- Kumazawa : Elle a re-signé plusieurs fois pour son travail, mais strictement parlant, elle est juste une vieille femme qui travaille à mi-temps et possède beaucoup d’expérience.
Elle sait comment doivent être faites les choses, et ses techniques en tant que servant ne sont pas à sous-estimer, mais puisqu’elle est très portée sur les commérages et parle beaucoup, elle ne reçoit pas autant de respect que les autres servants.
Etant donné la moyenne d’âge élevée de ces Pièces, on sera bien loin du côté loufoque que possédait le Club d’Hinamizawa. Toutefois, le bacground très développé, ainsi que l’ambiance plus sombre offrent une perspective à mon goût encore plus intéressante. Il faut savoir qu’ici, je n’ai absolument pas spoilé, et donc, que vous pouvez vous attendre à du lourd pour certains personnages. Et de même, il faut savoir que je n’ai cité que les Pièces présentes sur l’Echiquier… Certains spectateurs de prestiges gardent aussi un œil sur la partie.
Les Fauteuils :
Pour que la partie se déroule dans des conditions optimales, il sera de bon goût que les joueurs puissent se sentir confortablement installés. Ainsi, la BGM (les musiques quoi) est littéralement mortelle.
En voic quelques exemples :
Dread of the Grave,
Rougoku,
System 0,
Happiness of marionnette,
Answer,
Dream End Discharger et
Golden Slaughterer.
L’opening du jeu montre à lui seul que 07th Expansion a voulu créer un petit bijou de ce côté-là, et a réussi pour ma part.
Les musiques sont tous aussi exceptionnelles. Que ce soit les musiques d’ambiances, creppy, ou EPIC, le niveau est présent. On voit là toute la signification de ce qu’est un Sound Novel : Plus que sur les images, le jeu repose essentiellement sur son ambiance sonore, et sur son scénario. Pas de superbes images à vous décoller la rétine ici, mais l’assurance de rentrer complètement dans un univers riche, profond, et complexe. Et aussi, terriblement jouissif.
Les Règles du Jeu :
Vous vous retrouvez devant une série de meurtres inexplicables. Ryukishi07 vous lance son MindFuck habituel à base de surnaturel. A vous de l’expliquer de façon humaine.
Si vous vous laissez submerger par le surnaturel et abandonnez, une vie de torture sans fin vous attend.
Si vous réussissez à expliquer l’inexplicable de façon rationnel et à faire abdiquer votre adversaire, la liberté vous attend.
Cependant, cette adversaire ne compte pas se laisser faire.
L’Adversaire :
La Golden Witch. Encore appelé l’Endless Witch. Mais pour vous, ce sera Béatrice, l’Alchimiste de la Famille Ushiromiya, la Maîtresse de la Rokkenjima. Vous pensiez qu’elle n’était que légende… Vous allez vite vous rendre compte qu’il va falloir être aussi tordue et habile qu’elle pour espérer mettre fin à ce jeu et réclamer vengeance.
Le Challanger :
Vous. Dans la peau du jeune Battler. Vous aurez fort à faire pour coincer cette soit-disante sorcière, et exposer tous ces trucs et astuces. Souvenez-vous ! La magie n’existe pas, et il en est de même pour les sorcières. Tant que vous gardez cela en tête, vous serez capable d’éviter de perdre face à Béatrice.
Mon Avis :
Brûlant, comme la passion qui se dégage de Battler.
Endless, comme la torture mentale qui vous attend.
Radical, comme les massacres perpétrés sur Rokkenjima.
Nébuleux, comme la frontière qui sépare le fantastique du mystère.
Kif, mot arabe signifiant un état de béatitude, exactement la sensation quand Battler expose la vérité.
Affolant, quand les échanges et les coups rendus deviennent épiques.
Stupéfiant, quand les retournements de situations nous laisse sans voix.
Terrifiant, comme l’ambiance que donne Béatrice à cette partie d’échec d’un autre genre.
Electrisant, comme un coup de tonnerre s’abattant sur votre crâne.
Létal.
Connaissez-vous la série des Ace Attorney ? Vous savez, cette série de jeu sur DS où vous incarnez un avocat de la Défense ? Le genre d’avocat qui réussit toujours à trouver la vérité grâce à un sens de la réflexion et une volonté à toute épreuve ? Si vous le connaissez, vous trouverez alors quelques ressemblances avec Battler.
Honnêtement, ce personnage est mon favori d’Umineko. Que ce soit dans ses moments de faiblesse ou de grandeur, il m’a toujours emballé. D’ailleurs, Umineko m’a toujours emballé.
Cette fois-ci, les Jeux ont été traduits en anglais. J’ai donc pu réellement voir ce que vaut vraiment Umineko, et je n’ai pas été déçu. L’opposition entre Anti-Fantaisie et Anti-Mystère est la fondation même d’Umineko. Et nous, le spectateur, nous baladons à la frontière sans jamais savoir si l’on va pencher d’un côté ou de l’autre. D’aventure, je ne me risquerai pas à spoiler. Mais pour expliciter la grandeur d’Umineko, je serais prêt à le faire.
Comme je le disais, la grande force de ce jeu est son ambiguïté. A chaque instant, Ryukishi07, par l’intermédiaire de Béatrice, essaye de nous faire avaler son Mindfuck si particulier, et par là même, nous faire accepter l’existence des sorcières. Battler, lui, fait tout ce qu’il peut pour refuser cette prétendue vérité, et comme nous, tente par tous les moyens d’expliquer les meurtres sur l’île de façon rationnelle, car c’est la seule façon de se sortir de ce piège. Cette opposition entre l’Anti-Mystère de Béatrice, et l’Anti-Fantaisie de Battler, offre des moments de jouissance terribles, car les deux adversaires se rendent coups pour coups, usant de tous les stratagèmes possibles et inimaginables pour soumettre l’autre. L’exemple le plus intéressant est l’utilisation de la Probatio Diabolica, ou Devil’s Proof, qui dit que tant que l’on n’a pas prouvé l’existence de quelque chose, on ne peut toutefois en dénier la dit existence. Remplacez « quelque chose » par « sorcière » et voici le genre de résonnement auquel vous aurez à faire face. Et c’est vraiment génial.
D’un autre côté, sur l’Echiquier, les intrigues autour de l’héritage et de l’Epitaphe sont elles aussi vraiment intéressantes. Elles ne sont pas un simple prétexte pour la situation du dessus, car l’Epitaphe en elle-même est l’énigme principale du jeu. Et, très franchement, elle est suffisamment retord pour qu’elle pose problème à n’importe qui.
Tout ceci fait que le Sound Novel m’a fait écarquiller les yeux plus d’une fois. L’Episode IV est juste exceptionnel dans sa construction et sa conclusion, par exemple. Les cercles fermés ont toujours été ma tasse de thé, mais Ryukishi07 donne une saveur particulière au genre en y ajoutant son Mindfuck si particulier. Le surnaturel n’a jamais paru aussi étrange et flou, et vous n’aurez jamais été aussi stupéfait devant des développements pareils.
Vous avez aimé Higurashi ? Vous allez adorer Umineko. Je vous le garantis.
Et puis… Quand l’on se rend tout doucement compte des liens qui unissent ces deux univers… on se surprend à penser que c’est encore mieux que ce que l’on pouvait penser au premier abord.
Préparez vous à vivre la partie d’échec la plus jouissive de votre vie…
Un point sur l’adaptation animée :
Niveau fidélité, ce n’est pas vraiment ça. Pour le moment (7 épisodes sortis), l’ensemble est rushé, et certains éléments sont passés à la trappe. La lecture entière de l’Epitaphe notamment, a été complètement zappé, alors que c’est sensé être l’énigme principale du jeu. Soit…
Au niveau character design, c’est pas vraiment la joie non plus. Les personnages n’ont pas le charme qu’ils avaient dans le jeu (Battler est assez moche avec ces gros yeux bleus, par exemple), et DEEN a encore trouvé le moyen de contourner la logique biologique en changeant de bonnets toutes les deux scènes les poitrines de Jessica ou Shannon. Rah, vraiment, on se demande comment ils les font, leurs animes…
Mais, le très bon point de cette adaptation, c’est la reprise de nombreuses musiques du Sound Novel. Le générique est lui-même inspiré de celui du jeu, dans les sonorités et dans la réalisation. Vraiment un très bon choix de la part du studio.
Et surtout, surtout, Deen a prouvé qu’ils pouvaient faire les choses bien parfois. Car, la grande peur des fans étaient clairement de savoir si elle allait apparaître. Et elle est apparue, dans l’épisode 5. Lady Bernkastel, we love you.
C’est sur cette déclaration d’amour que je termine ce message. Je souhaite de tout mon cœur que, d’abord vous avez eu le courage de le lire en entier, et surtout, que je vous ai donné envie de vous plonger dans l’univers très particulier des When They Cry.
Et n’oubliez pas :
