Monster tomes 2 à 8
D’puis l’temps que je me devais de continuer la série principale d’Urasawa, me voilà bien heureux d’avoir vu ces sept tomes me passer entre les mains. Pour sûr !
Je retiens de ces différentes aventures menées tambour battant, sans pour autant battre trop vite, que le mangaka possède vraiment le don de peindre en quelques pages des personnages creusés, à l’histoire entraînante et touchante. Le psychologue, le détective privé, même le commissaire Runge, beaucoup d’autres encore, soutiennent le manga de part en part. Des portraits touchants ou pittoresques, qu'importe ! Je m'incline devant la mise en place de telles personnalités, et de tels liens entre elles lors de quelques passages (je m'y perds de temps en temps, par exemple avec Robert, le garde du corps).
Concrètement, la majorité de ces chapitres présente une sorte de mélancolie incroyable. La tristesse, la déception, la pitié, sont inhérents au récit. Si cette force pathétique peut gêner parfois, je trouve ici qu’une force surprenante émerge peu à peu, au gré des rencontres du docteur Tenma... Sûrement grâce, en partie, au trait de l’auteur, qui fait partie de mes préférés. Loin des standards et de la plupart des autres œuvres dessinées japonaises, les personnages sont, en général, représentées de manière réelle (leurs pupilles ne font pas le diamètre d'une balle de ping-pong, à noter !). Je vois là le dessin le plus agréable pour la lecture, sur le long terme.
N'empêche que, je parviens à comprendre les critiques de Monster (sans pour autant me rappeler ce qu'ils reprochaient à la série ^^). Un schéma semble se répéter régulièrement : on assiste à de petites tranches de vie, agrémentées de la présence d’un des personnages centraux, c’est-à-dire Eva, Runge, Johann ou Tenma (principalement). Certes. Pour autant, je ne me lasse pas de ces épisodes, que je trouve délicieux de finesse. Beaucoup passe par le ressenti, et on peut apprécier, comme s'ennuyer, je le conçois.
En un mot comme en mille : j'ai pris mon PIED (j’ai de grands pieds) à la lecture de ces tomes. Quasiment une lecture parfaite à mon goût. Et dire que j'avais osé dire du mal du premier tome… Je m'en voudrais presque, aujourd'hui ^__~.
Letter Bee tome 1
Le vendeur de ma boutique habituelle me présente le tome comme la « bombe shonen du moment ». Sceptique je suis, à l’entente de ce genre de formules. Qu'importe, la série m'attirait déjà en prépublication, surtout par le biais des quelques avatars en rapport qui ont traînés sur le forum.
De bons atouts apparaissent. Clairement, l'univers créé permet de se dépayser un maximum. L'action se déroulant de nuit, la magie omniprésente, les tenues très typées : l'héroïc-fantasy transpire de chaque case. D'autre part, le personnage de Gauche Suede dépote carrément, construit de manière semblable à Shanks dans le manga que vous connaissez tous, c'est-à-dire un mentor engendrant une vocation, et qui représente une finalité pour le héros. Du fait, ce gros premier chapitre promet énormément, car rassemble de nombreux points forts.
A part ça… Néant. Ou quasiment. Concrètement, la seconde partie du tome n’est que déception. Le personnage principal pleurnichard commence rapidement à taper sur les nerfs, on se rend compte que l’intérieur des cases ne claque pas autant qu’il semblait de prime abord, et on apprend qu'un examen attend Lag. Rien à faire, je me suis ennuyé sérieusement à partir de la disparition de Gauche, et rien en vue pour rehausser mon intérêt.
En somme... Bah, j'ai l'impression que je m'éloigne de plus en plus des shonens basiques, que ceux-ci me gonflent et ne m'intéressent plus du tout. Sûrement que je n'en attends plus grand chose, et que trop d’entre eux m'ont déçu. Bref, encore un manga qui s'annonçait agréable, et qui se révèle classiquement classique.
_________________ « No gods or kings. Only man. »
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