Dragon Head - tome 1 (réédition) 10,50 euros
Après un voyage organisé avec leurs classes, trois adolescents se réveilleront dans l'obscurité, blessés et pris au piège de l'effondrement d'un tunnel après le déraillement de leur train. Seuls survivants, s'ensuivra dès lors une longue course à la survie dans laquelle le comportement de chacun sera mis à rude épreuve dans un huit clos oppressant.
J'étais passé à côté de cette série lors de sa première publication, c'est donc une assez bonne surprise de voir cette réédition débarquée chez PIKA. Ce premier tome est vraiment très bon, l'histoire nous plongeant dans une atmosphère très sombre et un lieu fermé extrêmement hostile (éclats de verre, accumulation de cadavres,...). J'ai vraiment beaucoup aimé la façon dont l'influence de l'obscurité sur les personnages était traitée, réveillant les peurs les plus primitives de l'être humain. Quant aux causes de ce qui a provoqué l'accident, pas mal d'indices sont donnés ici et là, en plus du titre, et si ces causes se révèlent être ce à quoi je pense, la suite risque de devenir vraiment énorme malheureusement pour les héros. En tout cas, j'ai vraiment hâte de voir la suite pour voir de quoi il en retourne.
Rinne - tome 1 à 3
Mon coup de coeur du mois, Rinne, nouveau manga de Rumiko Takahashi (Ranma 1/2, Inu Yasha) qui conte les aventures de Sakura Mamiya, jeune lycéenne pouvant voir les fantômes, et de Rinne Rokudô, un shinigami en quelque sorte, comme il aime si bien le rappeler.
C'est du pur Rumiko Takahashi que cette histoire, un récit et des personnages simples et légers, pas de prises de tête interminables sur des intrigues qui n'en finissent jamais, le tout va assez vite et offre un véritable plaisir de lecture. C'est simple et raffraichissant dans le style si particulier de l'auteur. Et une double dose de Inu Yasha et de Rinne pour les années à venir, c'est que du bonheur.
Di(e)ce - tome 1
Kazuki Naruse et Haruki Kotake sont deux garçons qui, bien qu'ils n'aient aucun lien de parenté, se ressemblent comme deux gouttes d'eau et entretiennent un lien quasi fusionnel. Si l'un est plutôt une tête brûlée, fonceur et très démonstratif, l'autre et plutôt bien plus calme, réfléchi et responsable. Tout se passait très bien dans leur petite vie, jusqu'au jour où une mystérieuse sonnerie retentisse dans l'enceinte de leur lycée et qu'une voix n'annonce l'évacuation d'urgence de l'école d'ici 180 minutes. Un étrange jeu de la mort débutera alors...
Je ne sais pas trop quoi penser de ce manga... Si l'histoire en elle même est vraiment très intéressante et intrigante, les personnages sont en revanche trop ennuyeux, notamment le héros Kazuki qui est franchement gonflant. J'attends de voir le tome 2 pour voir si ça s'améliore par la suite, mais pour l'instant, avis assez mitigé sur cette nouvelle série.
Pluto - tome 5
Dans la continuité du précédent tome, l'enquête principale sur les meurtres de robots et des membres de l'organisation Bora est ici quelque peu délaissée et se focalise sur l'intrigue entourant Gesicht et l'homme sous sa protection. Un moyen d'explorer "l'esprit" mécanique et torturé du robot qui repousse une nouvelle fois la frontière visible entre les humains et les machines. Dans un second temps, Urasawa nous brosse un excellent portrait de professeur Tenma, le génie ayant donné vie à Astro.
Même si l'histoire n'avance pas forcément des masses dans ce volume, pour moi, on a ici le meilleur tome de Pluto paru jusqu'ici. Comme dit plus haut, Urasawa prend son temps pour développer ses personnages et pour leur donner de la profondeur. Le résultat est qu'ils sont extrêmement attachants, notamment Gesicht, un peu le protagoniste principal, qui s'avère passionnant à suivre dans sa quête existentielle.
A noter aussi le retour d'une postface, présente dans les trois premiers tomes et absente du dernier, toujours extrêmement intéressante et livrant un commentaire-analyse sur le manga et l'oeuvre de Tezuka en général. On y apprend pas mal de choses, qui, moi, commencent à me donner une nouvelle vision du livre, notamment qu'à un certain moment, Tezuka commenca à éprouver un certain mépris pour son manga.Tomohiko Murakami, l'auteur de la préface, professeur d'université et critique manga, tente donc de faire un rapprochement entre ce rejet de Tezuka pour Astro et le but recherché par Urasawa en réinventant cette oeuvre culte et populaire. Un manga toujours aussi passionnant se rapprochant de plus en plus de sa fin.
Syndrome 1866 - tome 4
En revanche, ça, c'est toujours aussi excellent. Cette fois nous revenons quelques mois en arrière dans le passé du héros, très perturbé et tueur en série en herbe, qui lors d'un stage en entreprise fera la connaissance d'un homme ambigu et très intéressant, Kai Sûdo, qui aura une influence considérable sur la perception du monde de Miroku.
Tout le tome est entièrement dédié à une introspection dans la psyché de Miroku, où nous apprendrons pas mal de nouveaux éléments sur ce qui l'a poussé à porter un regard aussi noir sur la société et son désintérêt total de ceux qui l'entourent. Ca nous fait donc une assez longue pause dans le déroulement de l'intrigue principale mais ce petit aparté est tellement bien foutu qu'au final, la lecture de ce manga est toujours un pur régal. Surtout, ici, grâce au personnage de Kai Sûdo qui éclipse énormément le héros, en se révélant comme un personnage déclencheur dans l'avancée autodestructrice de Miroku. Plus qu'à attendre le cinquième tome qui devrait relancer le suspense de cette série de manière assez significative.