Il parait que « champloo » est un terme désignant le mélange. C’est un bon terme pour désigner cette série.
Depuis les quelques épisodes diffusés à 18h30 sur canal, en clair, je me suis dit qu’il était temps de parler de cette série. Ou plutô, de faire de la vrais nécromancie sur ce sujet à l’abandon. Piqûre de rappel si vous avez raté le début.
L’Histoire :
Samurai champloo aurait pu être à deux doigts de s’appeler « samouraï deeper kyo », ou « les aventures de machins truc bidule dans le japon médiéval » tant l’argument de base est anonyme : deux dingues du sabres (cf Shin Angyo Onshi) se rencontrent par hasard, se foutent sur la gueule avant d’échanger la moindre paroles, et finissent pas prendre la route avec un archétype de l’innocente jeune fille occupant le rôle potentiel ment ingrat de ciment du groupe.
Mais je suis en train de zapper le traditionnel résumé du premier épisode : L’un est un chien fou irréfléchi et l’autre un glacial samouraï aux nerfs glacés, ils sont tout les deux balèzes et ombrageux, rien ne semble être en mesure de les vaincre, mais voila, ils se foutent dans une merde internationale et sont à deux doigts d’être exécutés. Ils ne devront leur salut qu’a l’utilisation non conventionnelle que l’adolescente fera des feux d’artifice : comme substitut de poitrine d’ans un premier temps (lol), puis comme diversion. En échange ce service, elle leur fait jurer de l’aider à retrouver « le samouraï qui sent le tournesol ». Cette odeur de fleur sert encor à ce jour de fils conducteur à la série, bien qu’on ai pas plus vu de parfum de tournesols que de diffuseur air-weak.
Pour le moment, les épisodes sont indépendants : chacun représente une nouvelle étape de ce road-movie sans route 66, avec pour tout moyen de transport une paire de getas. Un épisode/une petite histoire indépendante prétexte à un gros délire, et à la rencontre avec de nouveaux personnages.
Les personnages :
Mugen : Mugen est à l’image sa coupe de cheveux : ébouriffé, déstructuré, non conventionnel, désordonné, instable donc indubitablement fashion.
Se battant selon un étrange art martial hybride de capoeira (pour le coté : je me bat avec la tête en bas et à coups de pieds, et je saute partout), mais avec un sabre, il prend un plaisir manifeste à se farcir des cohortes de sbires lobotomisés, même les plus débiles. Il ne semble pas s’embarrasser de moralité, rackettant sans complexe si le besoin s’en fait sentir. Néanmoins il tient scrupuleusement sa promesse et a déjà sauvé plusieurs fois Fuu.
Jin : C’est un peu l’archétype du samouraï respectant scrupuleusement la voie du sabre. Ombrageux, économe de ses mots comme de ses mouvements, plus imperturbable que Zorro, il possède en tout et pour tout trois expressions faciales :
_Figure 1 : le samouraï au repos
_Figure 2 : le samouraï surpris (figure 1 + sourcils levés)
_Figure 3 : le samouraï en colère (figure 1 + sourcils froncés)
Il se bat avec deux sabres selon une technique sobre, « épure » et dénué d’artifices type poses classieuse, sauts dans tous les sens ou effets spéciaux nécessitant trop de budget alloué à la post-production. De plus, il est excellent au shoji , jeu d’échecs japonais. Enfin bref, tout ce qui nécessite concentration et autodiscipline et semble terriblement dénué d’intérêt au néophyte. (jocke inside)
Fuu : La fille du groupe, la plus jeune (15 ans), celle qu’on à jamais vu se battre, bref, c’est quasi la minorité ethnique. Si aux premiers abords on pourrait croire qu’ils en on fait une fille vraiment féminine, elle a plutôt un franc-parler masculin et un caractère bien trempé. Elle passe son temps à « baby-sitter » ses deux collègues, leur gueulant dessus dans une quasi-indifférence pour leur dire ce qu’il faut faire, mais lorsqu’elle leur rappel leur promesse, ils s’exécutent. Je pense que c’est le personnage qui nous réserve la plus grosse surprise.
Vous le voyez, ni l’argument ni les personnages ne sont réellement décoiffant. Mais alors qu’est-ce qui rend cette série si attrayante ?
Tout d’abord une esthétique particulière : le superbe chara-dsign rend très bien les caractéristiques : pour notre mugen-rebel on dénichera un petit ensemble débrayé très seyant à tendance rouge, pour le flegmatique rônin, un kimono bleu de coupe classique, et pour l’ado, un yukata rose . Les persos secondaires présente une jolie palette de tronches.
Les couleurs sont belles, et les décors aussi.
Mais surtout, c’est l’animation qui me fascine : pour un fois, pas d’économie de bouts de chandelle : les mouvements sont fluides et variés, et cela rend les combats bien dynamiques. De même, on quelques trouvailles, telles les « scratchs visuels » qui distrayant bien.
Et puis, c’est assez drôles : comique de situation, de gestuelles, mais aussi et surtout d e paroles. Mais la, ils on légèrement poussé : on avait beau se réjouir, au temps de Full Metal Alchimist , que les persos connaissent enfin d’autres insultes légèrement plus percutantes que « idiot » ou « saucisse de l’espace » , je ne suis pas sûre qu’abuser du langage de charretier soit une bonne idée. Le mot « burnes » est prononcé au moins une demi douzaine de fois durant le premier épisode.
Un dernier aspect du charme de samurai champloo ; et pas des moindre, se sont les anachronismes disséminés dans la série. Non seulement l’art martial de mugen est totalement inédit, mais de nombreux objets n’appartenant pas au japon médiéval sont dispersés.
Samurai champloo, c’est un peu un tout qui est moins bien que chaque partie prise séparément : combats jouissifs, esthétique recherchée (raah, le superbe opening mixant estampes, rap et esthétique pop)
On se laissera quand même convaincre par les moments bien décalés, par exemple lorsqu’un PDG hollandais homosexuel arrive en touriste au japon car la voie du bushido et celle de l’amour mâle sont semblables.
Pour finir ce article, je vous soumet une petite interrogation existentielle : zoro fera-t-il son coming out ? ^^
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