Les chapitres hebdomadaires de Kishi ne sont jamais denses – ceci étant de notoriété publique, on pourrait donc ne pas en tenir rigueur –, mais tout de même, raconter en seize pages ce qui aurait pu être bouclé en deux, ça témoigne d’une certaine puissance… aboulique (bien que ce terme ne soit pas forcément des plus appropriés). Au-delà de la révélation d’une transcendante bonté chez le génie souffreteux du nom d’Itachi, par ailleurs encore méchant très méchant voilà seulement deux semaines, il est fort regrettable de voir que les explications à son sujet soient des plus branlantes, et pas qu’un peu.
Si la perspective de retrouver un Konoha en version sainte-nitouche est assez agréable à l’œil, détruisant tous les faux-semblants dont le petit village d’irréductibles s’était tissé à la sueur de son front plissé, les assises de ce retournement de veste restent – avouons-le – méchamment chancelantes. Ben oui, la genèse de Konoha remonterait ainsi aux « temps anciens » (dixit la traduction française), c’est-à-dire à il y a à peine 80 ans… Disons que comme « temps anciens », j’ai déjà vu plus ancien personnellement… Bref, il est en tout cas confirmé que Kishi a bel et bien « son petit monde » à lui tout seul. Et par-dessus le marché, niveau Hokage, on en est d’ores et déjà à la cinquième génération… tout ça en… 80 ans (répétons-le) ! Alors de trois choses l’une : soit ce métier est franchement dangereux, consumant la vie de celui qui l’exerce encore plus vite que la peste, soit Kishi est un sacré maître du temps (ce qui ne m’étonnerait pas trop quand même)… soit, enfin, je n’ai absolument rien compris à cette histoire abracadabrantesque, et Naruto, c’est spirituellement trop profond pour moi…
Pour le reste, il n’y a rien d’autre à dire, puisqu’il n’y a rien d’autre à lire…
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