Il manquait n'est-ce pas ? Oui, un topic sur l'un des plus grand mangaka de sa génération :
Naoki Urasawa
Préambule :Avant de se lancer dans le fond du topic, je vais d'abord vous raconter comment l'idée a démarrée et comment elle en est arrivée telle qu'elle est aujourd'hui. Depuis longtemps déjà, je voulais faire un topic sur Urasawa, mais pour un auteur aussi connu, faire une simple review de ses œuvres aurait été peu intéressant. C'est pour ça que j'ai demandé si cielo voulait bien le faire avec moi à l'instar ce qu'il avait fait avec RED pour KH. On aurait pu confronter nos avis et même se lancer dans des analyses plus poussées. Mais cielo a vu encore plus loin que moi et voulait ramener encore plus de monde pour le topic ! J'ai donc été chercher 4 autres fous prêts à se lancer dans le projet. Une fois les 4 trouvés, cielo et moi avons fixés des thèmes à développer et, par la suite, ce dernier m'a laissé prendre les commandes du sujet.
Ce sujet va donc être divisé en plusieurs parties :
Tout d'abord, les différents thèmes à développer, tout le monde n'a pas développé chaque thème, le travail a déjà été bien conséquent et chacun a parlé de ce qu'il voulait, donc ne vous étonnez pas de voir un seul commentaire sur un thème et 3 sur un autre.
Puis viennent les avis sur chaque manga lu, 5 seront évoqués ici, Monster, 20th/21th Century Boys, Pluto, Happy et Billy Bat. Les autres œuvres d'Urasawa n'ayant pas été édité en France et/ou ne nous ayant pas intéressés en scan.
Et enfin pour finir, quelques questions posées aux protagonistes du sujet.
En parlant des loups, voici les membres de la Volonté qui ont bien voulu se prendre au jeu et je les en remercie profondément ! Vous pourrez vous servir du code couleur pour vous repérez dans les écrits de chacun.
* Leto II *
* Saito *
* seleniel *
* Ichigo *
* cielo *
* Portgas *
(Nous sommes six a avoir voulu developper des thèmes, mais pour des raisons de vacances, fatigue, flemme ou autres, tous les thèmes que chacuns voulaient aborder n'ont pas forcément été fait, donc pour seleniel par exemple, même s'il n'y a rien de sa part dans le post de départ, il fera un/des apport(s) par la suite !)
Préambule fini, maintenant attaquons nous au dur, au beau, au grand !
Let's Rock !

Introduction :La présentation de la vie d'Urasawa ne va pas forcément être exhaustive et, de toute façon, ce n'est pas le but. Je vais donc principalement m'attarder sur ce qui a pu le marquer par rapport à ses œuvres.
Naoki Urasawa est né le 2 janvier 1960 à Fuchu dans la préfecture de Tokyo, très tôt, il se prend de passion pour un immense mangaka de l'époque : Osamu Tezuka. Et la rencontre d'Urasawa avec les œuvres du maître va être un premier pas et une première source d'inspiration pour lui, notamment avec Astro le robot.
Il va aussi développer un intérêt assez fort pour le rock et la musique en général, ses passions se retrouveront surtout dans 20th Century Boys et la fameuse Exposition Universelle de 1970 à Osaka. Mais c'est vraiment sa passion pour le dessin qui va l'emporter et ceci dès le collège, il commencera à dessiner des petites BD de 4 cases - un format assez classique appelé
Yonkoma - pour le journal de son école.
Après une Faculté de lettres, il décide de présenter un manuscrit à la Shôgakukan, cette dernière se montrera intéressée et lui décernera même le prix du meilleur jeune mangaka en 1982. Après s'être décidé de passer professionnel, Urasawa enchaîne des boulots d'assistant (sur Golgo 13, notamment) et crée quelques nouvelles. C'est en 1985-1986 qu'il va débuter l'édition de ses premiers grand succès. Et pour que tout ceci soit plus clair, voici un petit repère dans le temps sur la publication des œuvres majeures d'Urasawa.
Pineapple Army (1986-1988) -
8 tomesYawara! (1987-1993) -
29 tomesMaster Keaton (1988-1994) -
18 tomesHappy! (1993-1999) -
23 tomesMonster (1994-2001) -
18 tomes20th Century Boys (2000-2006)
22 tomes21th Century Boys (2006-2007)
2 tomesPluto (2003-2009)
8 tomesBilly Bat (2008-en cours)
5 tomesComme on peut le voir, en 15 ans, Urasawa a été plus que productif, au point d'avoir quelques problèmes de santé vers 2006. Toutes ses œuvres auront marqués le monde du manga, c'est à n'en pas douter. Il est maintenant un mangaka reconnu et estimé par ses pairs !
En 2008, sa passion de la musique a aussi repris de l'importance car il a écrit des chansons pour un artiste japonais et il a lui-même dessiné la pochette du CD. Urasawa a donné quelques concerts cette année-là.
Urasawa est donc plein de ressources !
Mais comment le travail de Naoki Urasawa se définit-il ? Peut-on seulement le définir ? Quelle est sa façon de penser ? Comment construit t-il ses oeuvres ? Quels sont ses inspirations et comment s'en est-il servit ? Et plus simplement, pourquoi Naoki Urasawa est-il un si grand mangaka ?
C'est à toute ses questions que nous avons décidé d'apporter une réponse, ou du moins pour ne pas être trop présomptueux, une réflexion.
Entrons donc dans le monde magnifique d'Urasawa !
Et je peux vous l'assurer, vous allez transpirer !

Thèmes :Les Personnages :**********************************************
Naoki Urasawa est un mangaka que j'aime beaucoup. Difficile de dire s'il est l'auteur que je préfère suivre, tant j'en apprécie de nombreux dans ce milieu, tous se distinguant les uns des autres sur différents points. Or, s'il y a une chose que j'admire le plus au travers des oeuvres de l'homme aujourd'hui concerné, c'est bien cette capacité qu'il a à pouvoir jongler d'une manière à la fois si simple et si complexe avec toute une galerie d'intervenants qui ne cessent de se mêler les uns aux autres. Car, si Urasawa a su se faire un nom et s'illustre incontestablement comme un maître du thriller dans la bande dessinée, c'est avant tout grâce à ses personnages, autant de pièces à agencer et combiner entre elles afin de dénouer les fils du puzzle que sont ses intrigues.
Des plus cruciaux, aux plus anodins, tous ont un rôle, une réponse à apporter, soit à l'avancement même du récit, soit une réponse à des questions plus personnelles que semble se/nous poser l'auteur.
Si le premier type s'avère être le ciment même des histoires, amenant un rythme de lecture très intense et chargé en rebondissements et autres révélations se succédant les unes aux autres dans un flot d'information continu, au risque de perdre le lecteur/spectateur, le second, lui, se charge de poser des entractes au récit afin de nous soulager d'une narration qui, sans ça, nous aurait certainement parue trop dense. On retrouve d'ailleurs le même style d'écriture dans "Dossier A.". Cet aspect là est surtout très visible dans "Monster" et "20th Century Boys", mais d'une manière un peu plus originale puisque s'appuyant sur les changements d'époque.
La façon dont Urasawa joue avec ses personnages et les porte est sans aucun doute ce qui me passionne le plus dans ses livres, et, chose qui m'a vraiment surpris en découvrant "Happy!", shonen sportif et antérieur à sa renommée sur le thriller, le fait de retrouver le même style, le même travail de développement effectué sur les protagonistes. Pour moi, Urasawa, au même titre que Oda, est un auteur qui aime et accompagne les héros qu'il met en scène, un amour qui se ressent pleinement selon moi, rendant d'autant plus intense les moments les plus dramatiques les affectant.
Je ne vais pas faire un listing de tous ces personnages désormais cultes qui ont fait le succès et la passion que je porte à des mangas comme "20th Century Boys", "Monster" ou bien "Pluto", et je suis sûr que d'autres sauront le faire mieux que moi, mais une chose est sûre, c'est un véritable plaisir que de suivre l'évolution de chacun d'entre eux, du plus héroïque (Kenji) au plus improbable (Ami), en passant par d'autres bien plus banals au premier abord, mais ô combien non moins intéressants !
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S’il y a bien un point qu’Urasawa développe, ce sont ses personnages.
Et souvent, on peut y voir globalement le même traitement entre ses différents personnages, que cela soit pour le héros, les personnages secondaires ou le grand méchant de l’histoire.
Dans Monster, Tenma est une victime d’un de ses actes passés, c'est-à-dire avoir sauvé le monstre Johann. Et 10 ans plus tard, il va le payer. Tenma n’a donc rien demandé à personne, il pensait avoir agi pour la bonne cause. Et donc la course-poursuite va commencer pour retrouver Johann, on peut voir l’évolution que va subir Tenma, qui va vagabonder dans toute l’Allemagne, se cacher, il ne dormira plus et ne mangera plus. Mais malgré tout, il doit poursuivre le diable en personne. C’est donc cette situation d’impuissance qui ressort très souvent.
Ce schéma est sans doute encore vrai plus dans 20th Century Boys avec Kenji. Ce dernier imaginait donc des histoires avec ses copains de l’époque, il a créé un cahier de prédiction pour le moins noir sur l’avenir de la planète, attaque bactériologique, robot géant qui dévaste tout et même des pistolets lasers ! 30 ans plus tard et bien malgré lui, la situation va se retourner contre lui. Et Ami va donc utiliser ces histoires pour détruire le monde. Et bien évidemment, Kenji va devoir le sauver, le sentiment d’impuissance est donc encore bien perçu ici car Kenji va devoir se battre contre l’homme qui est devenu le plus influent du monde.
Mais il y a ici un point similaire qu’on ne retrouve pas dans Pluto ou Happy. Les héros ne sont jamais menacés directement. Par exemple Tenma en sauvant Johann s’est accordé l’estime de ce dernier et c’est pourquoi Johann n’attaquera jamais Tenma de même que pour 20th Century Boys avec Ami qui veut simplement « jouer » avec Kenji, jamais il n’est question de le tuer.
Pour Happy, le sentiment d’impuissance est totalement présent ici. Miyuki se retrouve avec une dette de 250 millions de yens qui tombe comme ça. Et donc pour s’en sortir, elle va se remettre au tennis. On peut voir la relation qu’elle va développer avec Choko ou cette dernière rend une vie d’enfer à Miyuki et elle ne peut strictement rien faire… Sans un sou et sans logement avec une dette colossale et un parrain qui lui court après. Et donc pour revenir sur le point similaire de Monster et de 20th Century Boys quon ne retrouve pas chez Happy !, c’est le fait que là, Choko veut vraiment faire du mal voire tuer Miyuki, ce qui change totalement de la relation qu’il peut y avoir entre Tenma et Johann ou Kenji et Ami et qu’on retrouve entre Gesischt et Pluto
Le schéma du héros totalement impuissant est donc vraiment récurrent chez Urasawa.
Et donc comme dit brièvement précédemment, dans Pluto. Il veut aussi tuer Gesischt, son but étant de tuer les 7 robots les plus forts du monde. En revanche ici, Gesischt n’est justement pas impuissant car il fait partie des plus forts. Et il est inspecteur donc dispose de pas mal de privilège. Et c’est différence de traitement va d’ailleurs se ressentir dans les derniers tomes l’œuvre concernant Gesischt.
À l’exact opposé, on va donc retrouver les grands méchants. Et leur traitement est radicalement différent du héros. Ultra charismatique et presque invincible, rien ne semble les arrêter au point qu’on a l’impression qu’ils sont immortels. Toujours dans l’ombre et finalement rarement mis en avant ou visible, mais chacune de leur apparition est épique. Et pourtant on parle d’eux plus qu’ils n’apparaissent dans le manga. Pour, Ami, Johann ou Pluto, on les voit pour la plupart dans des flashbacks. Et leur évolution sera par flashback interposé justement. Ce qui rajoute au fait qu’ils sont intouchables car on ne peut toucher et rattraper le passé. On assiste donc aux actions sachant que rien ne sera possible pour les arrêter.
Pour Happy, c’est évidemment différent car à la base, le thème abordé est aussi plus « léger ». Malgré tout, on retrouve aussi le sentiment d’hyperpuissance de Choko (à moindre mesure que les autres, certes) mais elle est riche, doué en tennis, adulé par tous, elle fait tomber les hommes comme des mouches mais elle est surtout particulièrement menteuse et vicieuse. Il y a donc toujours un rapport de force très inégale.
Rythme de l'action :**********************************************
S’il y a bien une chose que l’on reproche à Urasawa, c’est cela. Un rythme saccadé, lent voire inexistant.
À la base, tout vient des personnages secondaires. C’est très marqué dans Monster, pas mal dans 20th Century Boys et un peu dans Pluto mais moins visible de par la taille de l’œuvre.
Dans Monster, tout viens des personnages secondaires, chaque nouvelle scène va mettre en scène un nouveau personnage qui d’une façon ou d’une autre aura un lien avec Tenma et son affaire. On suit le récit à travers les personnages secondaire et non à travers Tenma. Et ce dernier, au final, ne fait que subir ce qui lui arrive, ce qui est logique d’une certaine manière car Tenma n’est que périphérique à l’affaire du « monstre » au départ. Il ne connaissait aucun tenant ni aboutissant du complot eugéniste et des expériences du 511 Kinderheim, sa seule erreur aura été de soigner la « mauvaise » personne au mauvais moment. Tenma n’est donc qu’un observateur et au final il n’a que peu de portée décisive sur l’action et le développement du récit. Mais justement au fil de l’histoire, il va se construire en « absorbant » les connaissances de tout le monde et devenir celui qui connait la vérité sans jamais n’avoir vécu aucune partie de l’histoire.
Et c’est cette façon d’évoluer qui donne un récit très vif et rapide pour ma part, j’entre là-dedans pour n’en ressortir qu’à la fin du tome et je suis avec passion les aventures de Temna.
De même pour 20th Century Boys. Ce sont les souvenirs de tous les membres de la bande à Kenji qui vont permettre à Kenji donc, de se souvenir de tous ce qui s’est passé durant leur enfance. Et petit à petit, le récit va s’agencer autour du point de part, par petite touche. On va avancer à tâtons suivant Kenji et ses copains puis par la suite, on ne suivra que ses copains, renforçant ainsi leur force dans le récit. Cette façon de faire permet donc de bien poser les situations de chaque personnage tout en faisant avancer le récit et engloutir révélations sur révélations sans jamais se lasser car le contexte est toujours différent.
Concernant Pluto, comme je le disais, le schéma est vrai mais moins visible, toutefois, on peut remarquer ce principe par rapport au 7 robots les plus fort du monde (si ce n’est Mont Blanc qui meurt au tout début). Et à travers chaque robot, une partie du mystère Pluto s’éclaircira. Ce qui fait que même en 2 ou 3 chapitres, Urasawa peut installer une situation et nous faire déjà ressentir des choses sur un personnage encore jamais vu avant.
C’est donc sa façon si singulière d’aborder et de développer l’action qui m’attire grandement chez lui.
Inspiration :(à venir)
Malheureusement, Ichigo qui devait s'occuper de cette partie a subit - son ordi, du moins - une attaque de Pikachu sauvage (ou plutôt d'Elektor pour le coup) donc son PC est out, en esperant qu'il arrive à récuperer les données de son disque dur ! Cette partie arrivera donc peut-être bientôt !
Les "fins"**********************************************
L’une des plus grandes polémiques soulevées par les œuvres policières de Naoki Urasawa concerne la manière dont il finit systématiquement son récit. Jouant sur le principe de la fin ouverte dont il use et abuse, le lecteur a souvent l’impression d’avoir été floué, de ne pas avoir eu toutes les réponses qu’il attendait.
Pourtant, les énigmes les plus importantes sont toujours au cœur du récit et sont résolues. Ce qui donne cette impression de duperie tient généralement plus dans la teneur des secrets et dans la mise en scène qu’Urasawa a pratiqué pour les masquer : il y a un art, une volonté chez l’auteur de réussir à faire des montagnes à partir de petits riens, de gonfler son récit pour atteindre des proportions énormes (Ami ne devient-il pas le Maître du Monde alors qu’il n’aspire qu’à être… ami ?) et donc de susciter des attentes importantes de son lectorat.
L’exercice de style est périlleux.
La résolution du récit est diffuse, se jouant par petite touche, sans espérer provoquer un déclic de compréhension total de l’histoire en une seule phrase. Cependant, la théorisation des récits d’Urasawa est telle que c’est souvent par quelques éléments en apparence accessoires qu’il donne les clefs de son intrigue.
Par exemple, dans
Monster, le conte « Un monstre sans nom » répond au pourquoi de l’histoire, mais cette raison d’être, nébuleuse et poétique (le Monstre est celui qui n’existe pas, qui ne peut être «
mon(s)tré », qui n’a pas de passé et qui les a tous) est à l’opposé de la forme narrative, policière et réaliste. Dès lors que les enchevêtrements scénaristiques permettant de développer cette idée ont trouvé un dénouement (la chasse Tenma/Johann), le récit n’a plus raison d’être et disparait en se renversant (le Monstre devient celui qui n’a pas de fin, pas de futur, d’où cette coupe sur le lit d’hôpital). Malgré la cohérence de cette fin, il est difficile de surmonter le sentiment de roublardise dans la mesure où l’auteur s’est acharné à construire toute une histoire, une galerie de personnages impressionnante par sa taille et sa variété, dont la finalité aurait été si simple.
Un raisonnement similaire pourrait s’appliquer sur
20th Century Boys, dont les intentions paraissent plus relever de l’hommage à un esprit rock et libertaire que du récit dystopique et de la machination mondiale d’un seul homme. Le concert clôturant l’œuvre serait donc la fin nécessaire, car peu importe l’identité d’Ami, seul l’influence musicale semble être la véritable roue motrice du récit. Néanmoins, Urasawa s’est tellement attaché à créer un récit complexe pour continuer à l’envie cet hommage qu’il devient aux yeux du lecteur le fondement de l’œuvre.
21st Century Boys aurait-il donc vraiment été séparé du manga fleuve à cause des raisons de santé de Naoki Urasawa, comme semble le dire son éditeur, ou bien résulterait-il des pressions d’un public voulant à tout prix savoir l’identité d’Ami ? La résolution de l’histoire parait encore une fois assez floue, puisqu’Urasawa y dévoile un personnage quasi-absent du récit et dont les motivations resteront nébuleuses.
Dernièrement,
Billy Bat constituerait une mise en abime du travail de dessinateur, derrière l’inévitable théorie du complot et la narration par flash-back poussées à la puissance mille. Pas sûr qu’Urasawa n’y laisse pas encore quelques plumes auprès de certains fans.
Chez Urasawa, il apparait que la fin n’est pas ce qui importe mais le voyage qui y a mené, la narration feuilletonesque qui a permis de garder le lecteur alerte. Une approche qui ne serait pas sans rappeler la série Lost ou la saga de la Tour Sombre. Des œuvres qui jouent précisément sur un mystère opaque et pourtant évident pour conserver une audience pendant leur durée de diffusion.

Vous pleurez parce que vous avez enfin compris tout le talent du maître ? Je vous comprends
Avis sur :Monster :Mini-présentation :
Monster narre l'histoire du Docteur Tenma, jeune prodige de la chirurgie. Une nuit, il va recevoir des jumeaux, un garçon et un fille grievement blessés, ils sauvent les deux jumeaux au péril de sa carrière. Des années plus tard, le garçon revient vient Temna, mais en tant que tueur en série, le monstre est réveillé...**********************************************
Ayant déjà largement participé à faire l'éloge ici et là de certains titres d'Urasawa, je me contenterai sur ce point de donner mon avis sur deux autres oeuvres que j'ai eu la chance de découvrir, à savoir "
Monster" et "
20th Century Boys".
Pour le premier, je serai bref, ce célèbre manga est clairement l'une de mes plus grosses claques, toutes BD et tous genres confondus. Des raisons simples à cela, des personnages parfaitement écrits, une histoire tenue d'une main de maître, un contexte très rare pour du manga, un méchant impressionnant. Et j'en oublierai presque l'une des plus belles héroïnes du manga et très certainement la plus sexy d'Urasawa ! Le voyage meurtrier que ce dernier nous propose dans "
Monster" est vraiment impressionnant de complexité et pour un coup d'essai dans le thriller, je dirai que son changement d'orientation après "
Happy!" est fortement réussi, accompagné d'un premier d'une longue série de succès mondiaux amplement mérité.
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Mon premier Urasawa et forcément un choc à l’époque de la découverte. La profusion des personnages camoufle le McGuffin de l’histoire qui est finalement très dur à encaisser sans le haïr, mais j’ai beaucoup accroché et ai toujours de l’affection pour cette œuvre grâce à quelques séquences démentielles (la bibliothèque ou la prison : des passages où les mystères disparaissent pour laisser place à une tension et une action dramatique vraiment prenante).
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Monster fut donc ma première expérience de lecteur avec Urasawa. Et ce fut vraiment un choc, déjà car ce fut le premier thriller manga que je lisais. Donc après un Dragon Ball ou un Naruto, cela changeait évidemment beaucoup ! Pour les besoins de ce topic, j’ai relu l’œuvre entière et c’est toujours aussi bien passé. J’ai été emporté par la monstruosité et la poésie de cette œuvre. Notamment la deuxième partie de l’œuvre qui a une ambiance très particulière, dur à décrire mais on est transporté entre lieux, saveurs, odeurs, souvenirs, c’est un sentiment très spécial mais vraiment excellent. Monster est à lire, c’est évident.
20th/21th Century Boys :Mini-présentation :
Dans les années 60, une bande de gamin mené par Kenji invente plein de chose dans leur base secrète, des armes en tout genre, un plan de conquête du monde, une fusée spatiale, des jeux de gamins, donc. Mais 40 ans plus tard, quelqu'un se réapproprie ses inventions pour en faire une réalité dans le but de réellement conquérir le monde. Kenji et sa bande vont devoir sauver le monde, et pour de vrai cette fois ci.**********************************************
En ce qui concerne "20th Century Boys", alors là... Je pourrais parler des heures de ce manga, assez haut placé dans mon estime, puisque étant ma bande dessinée préférée, ma bible, la série qui s'élève dans les sommets de ma collection, mise en avant comme aucune autre. Et vivement une réédition, que je me rachète ces tomes en double (je l'ai fait aussi pour "Monster", mais bon, faut dire que les couvertures sont très belles...) !
L'intérêt premier qui se dégage de "20th Century Boys", n'est pas pour moi ce thriller haletant nous entraînant dans une intrigue folle, cette narration si originale et parfaitement lisible prenant en compte d'innombrables jeux sur les changements d'époque ou cette recherche palpitante au centre du récit quant à la découverte de l'identité d'Ami. Non. Bien que tous ces éléments s'avèrent absolument passionnants et ont réussi à me prendre aux tripes comme peu de mangas ont pu le faire jusqu'ici, une autre facette de l'oeuvre a su me toucher personnellement de part le thème premier qu'elle aborde. Celui de l'enfance et de sa vision émerveillée de l'avenir.
Je pense que tous les garçons qui ont grandi en l'absence d'ordinateurs, de téléphones, de MP3 et de toutes ces choses-là, comprendront sûrement ce que je veux dire, mais il y a un côté extrêmement nostalgique qui se dégage de ces livres et qui m'a personnellement submergé et a su me faire fantasmer sur mon enfance. Cette façon de nous rappeler nos jeux d'enfants, nos propres bases secrètes et autres histoires fantaisistes et complètement surréalistes qui arrivaient à paraître si vraies à nos yeux, cette façon de façonner le futur dans notre imaginaire à l'approche d'une année symbolique. Lire du "20th Century Boys" a su faire ressurgir en moi tout un tas de souvenirs, mélange à la fois de plaisir et de mélancolie d'une période révolue.
Et quand on sait que parmi mes livres favoris, je compte des choses comme "Les Aventures de Tom Sawyer", "La Guerre des Boutons" ou "Le Club des Cinq", je pense qu'on comprend un peu mieux l'amour que je peux porter à ce titre d'Urasawa.
Oui, pour terminer, "20th Century Boys" est un manga à lire, et je pense même qu'il est préférable de s'y intéresser la vingtaine bien entamée, voire plus, pour pleinement ressentir les émotions qu'Urasawa cherche à retranscrire et à nous faire partager, si l'on s'attarde un tant soit peu sur ce qu'il se passe au delà de l'intrigue policière. Le meilleur de l'auteur selon moi, et le meilleur de ce qui a pu nous parvenir du Japon tout auteur confondu, toujours selon mon avis très personnel.
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Ça commence très bien, puis plus le récit avant, plus la narration fait ressortir les différentes ficelles de l’auteur, qui les réutilisent à plusieurs reprises pour rebooter son récit sans qu’on ait réellement de justification. Très frustrant, vraiment dur d’y revenir sans éprouver le sentiment de tourner à vide.
Mais les goûts musicaux développés prouvent qu’Urasawa n’écoute pas de la merde.
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Probablement mon manga préféré. C’est très dur de poser avec des mots ce que j’ai ressenti dans ce manga, mais jamais rien n’a été aussi fort dans mes autres lectures.
Peut-être une certaine nostalgie du temps (dit le mec qui a 18 ans) où on imaginait à tour de bras, l’ennui n’était qu’illusion car il nous forçait à imaginer. Or maintenant que l’on a tous sous la main, nous n’exprimons notre imagination que dans de rares cas…
Et il s’agit de cet ode à l’enfance qu’Urasawa nous narre dans cet œuvre. Une ambiance particulière, le monde entier dans une base de 2m².
Puis les mêmes 30 ans plus tard, n’ayant jamais vraiment perdu cet esprit d’enfant et prêt à sauver le monde pour de vrai. On va avancer entre enfance et adulescence (ca se dit ce machin ?) à travers Kenji et sa bande. Et on va rêver et imaginer avec eux. Rencontrer des personnages plus loufoques les uns que les autres comme dans un jeu.
Pfff, j’en parle vraiment mal… Bref, il faut lire ce manga, point barre.
PS : Et ne lisez pas 21st Century Boys, arrêtez vous au 22ème tome de 20th
3 Monstres Pluto :Mini présentation :
Urasawa reprend ici une histoire de Tezuka. Le lieutenant Gesischt, un des 7 robots les plus fort du monde enquête sur une histoire de meurtre. Des meurtres comprenant l'un des robots les plus fort du monde justement. Le mot Pluto revient souvent, mais personne ne sait ce qu'il représente vraiment. Gesischt va mener son enquête aider par les autres robots.**********************************************
A l’inverse de 20th Century Boys, l’auteur donne l’impression de construire un récit fleuve qui va s’étaler sur des dizaines de tomes, mais décide d’une chute abrupte. Pied de nez volontaire ? En tout cas, l’univers futuriste créé et l’hommage à Tezuka justifient le plaisir que j’ai eu à lire les scans de Pluto, malgré une évidente redondance dans ses schémas.
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Un manga qui m’a emballé, un récit très bien construit et un hommage appuyé à Tezuka. Peut-être davantage de lourdeur dans la narration et donc des passages un peu à vide mais on est entraîné dans ce thriller SF avec brio. Déjà de par la relation humain/robot, des robots plus humains que les humains eux-mêmes. Notamment par une poésie forte dégagée par les robots et non par les humains. Le robot qui peint un champ de fleur devant les yeux d’Uran. La volonté de North 2 d’apprendre le piano, etc, etc.
Et aussi pour la première fois une inversion dans le schéma d’Urasawa (comme j’ai pu le développer plus haut) Gesischt a le pouvoir alors que Pluto qui semble puissant souffre et n’est pas invincible. C’est donc cette constante ambiguïté qui va planer au-dessus des personnages pour nous donner un récit passionnant et rondement bien mené en 8 tomes, si ce n’est sur la fin ou j’ai émis des réserves mais ca vous pourrez le voir dans le topic approprié
Happy :Mini présentation :
Ce manga raconte l'histoire de Miyuki, jeune étudiante douée mais qui du jour au lendemain va se retrouver avec une dette colossale laissée par son frère. Pour rembourser pareille somme, elle va reprendre sa première passion, le tennis. En espérant remporter des tournois et donc ramener de l'argent. Elle aura fort à faire entre les rivales, les truands et les machinations !**********************************************
7 tomes et je suis conquis. Surtout par une chose que je n'avais malheureusement pas pu encore découvrir chez Urasawa : L'humour. Happy est extrêmement drôle. Déjà grâce à des personnages totalement dingues, de la mère Ohtori aux frères et soeur de Miyuki, en passant par l'entraîneur Thunder ou même le fi-fils à sa maman. C'est excellent. Le côté tennis est vraiment bien retranscrit et on souffre vraiment avec Miyuki de toutes ses déboires. Choko, la grande ennemi est rivale est irrésistible, la peste absolue, perverse, maligne et belle. Et le truand gentleman amoureux de Miyuki comme pas deux. Bref, c'est frais, ca se lit très bien, on est entraîné, j'adore !
Et ce n'est pas John Travolta qui me dira le contraire !
Billy Bat :**********************************************
Certainement l’œuvre d’Urasawa qui a la meilleure introduction (même en comparaison du fabuleux tome 1 de Monster) et dont les idées au niveau de l’intrigue vont le plus loin possible. Faster, stronger… better ?

Vous en avez marre au point de vouloir me tuer ? Alors visez bien la tête...
Questions/Réponses :Comment avez-vous connu Urasawa et ses oeuvres ?**********************************************
De la même façon dont je découvre de nouvelles bande dessinées pour 90% de mes achats. En expérimentant. Un mélange très efficace d'ingrédients subtils qu'est la réunion d'un lieu saint (une librairie), d'oeuvres exposées aux yeux de tous ou plus sournoisement dissimulées dans cette galerie de rayonnages, ceux-là même nous faisant à tous tourner la tête, une quatrième de couverture, et une autre plus classique, prétexte à attirer l'oeil et à l'envie du pauvre client innocent au porte monnaie troué.
En gros, une manière classique je dirais, et quelque peu répandue, que certains se plaisent à nommer, "curiosité". Et le résultat n'en fut qu'alléchant et réjouissant, puisque "Monster".
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Je ne me souviens plus exactement si je l’ai découvert seul ou si un pote de collège m’en a parlé. Peu importe, c’est à cette époque où j’essayais de me constituer une culture décente que j’ai découvert Monster : le premier tome reste pour moi la quintessence de ce qu’il a pu faire.
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C'était à une période ou Canal + avait décidé de passer des animes comme Full Metal Alchemist et GTO en fin d'aprés midi et le matin il passait Monster. Ayant lu à cette occasion un article ventant les qualités de la série et étant intrigué par cette dernière, je me suis mis à la regarder avant de partir en cours.
Cependant n'ayant pu suivre l'anime de Monster jusqu'au bout, ce n'est que quelque années plus tard, en ayant internet, que je me suis interessé à plein de mangas et j'ai donc saisi l'occasion de lire Monster jusqu'au bout cette fois, ainsi que ces autres oeuvres 20th Century Boys ou encore Pluto.
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Avec un ami assez féru de manga, c’était il y a longtemps et je n’y connaissais encore vraiment rien, il m’a donc prêté Monster et 20thCentury Boys, j’ai adoré le premier et j’ai joui avec le second. Ce fut vraiment une très grande découverte
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Il n’y a pas de réelle logique dans mes lectures et bien peu de personnes pour me les conseiller en général. A l’époque Kana était un éditeur assez proche de son lectorat et lisant déjà Hunter x Hunter, Shaman King et Saint Seiya je me suis intéressé a d’autres titres de leur catalogue (dont il faut avouer, ils font un sacré battage a la fin de leurs tomes). Monster semblait prometteur et je n’avais jamais lu de thriller en manga, le dessin me plaisant je me suis laissé piquer au jeu, la parution n’étant pas terminée a l’époque, la découverte des tomes et de l’intrigue par épisode convenait pas mal au format policier de l’œuvre. Les autres ouvrages tels que 20th century boys, Happy ! et Pluto ont suivi.
Qu'est-ce qui vous a emballés et vous a attirés dans ses manga plus que dans d'autres ? **********************************************
Facile ! Le dessin.
Tout simplement sublime, j'adhère complètement à ce style-là, que j'aime à placer, avec son auteur, entre deux vagues générationnelles, l'âge d'or représenté des plus grands maîtres de ce milieu, Tezuka en étant le meilleur exemple bien sûr, et l'âge de bronze, avec cette vague de mangaka apparus sur la fin des années 90, début 2000, Watsuki, Oda, Fujisaki, Takei, Kishimoto, ...
Un dessin tout de suite identifiable, contrairement à beaucoup d'auteurs actuels, situé entre deux époques, deux techniques, pour un résultat que j'apprécie particulièrement. C'est simple, Urasawa est l'un des quelques dessinateurs qui m'intéresse autant, si ce n'est plus, en tant que tel plutôt que dans un rôle de scénariste. Et même si dans son cas, il excelle dans les deux domaines.
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Le style différent de ce que j’avais l’habitude de lire, ce doit être mon premier seinen qui n’est pas classé comme tel à cause de sa violence visuelle, donc forcément, ça attire quand on est curieux.
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Ses histoires d'abord, celle de scénarios de complot bien maîtrisés qui nous réserve leur lot de surprise, de twist en tout genre, toujours dans cette ambiance sombre, lourd, ou tout semble aller de pire en pire pour les héros mais en ayant toujours aussi ces petits moments d'espoir, de détente, plein d'humanité.
Ensuite ce qui me plait aussi beaucoup ce sont les personnages, il y en a de tout, ceux qui sont attachants, les autres charismatiques, ou encore l'un mysterieux, l'un faible, l'autre fort, courageux, et ainsi de suite. Ils sont pour la plupart bien développé, ils ont leur moments à eux et ne sont pas trop eclipsé par le personnage principal, bref tout ce que j'ai pu dire avant.
Enfin, son dessin, style graphique est aussi un plus chez Urasawa, enfin pour ma part. Son style réaliste tout en étant simple et sobre m'a toujours attiré même si on peux lui repprocher que certain visage se ressemble trop d'un manga à l'autre, mais bon pour ça on peux en dire de même pour beaucoup d'autre mangaka.
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Sa façon de construire son récit par rapport aux personnages secondaires, chaque personnage à un rôle à jouer sur quelques chapitres, ils sont donc tous vraiment développé et on s’attache pour chacun, c’est vraiment une grande force.
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La question qui fait très sondage !
Clairement les intrigues fouillées, et surement le fait qu’il aime a avoir un style proche de celui de Tezuka son idole, même si au final il n’a pas du tout la même façon de développer ses histoires. Aussi parce que le genre thriller et histoire a intrigue était largement sous représenté en France a l’époque. Le travail de recherche de Monster m’a également énormément plu, très poussé il est d’une qualité rare, quant on sait qu’il n’a pas vécu lui-même en Allemagne, ça ne peut que forcer le respect.
Un de ses mangas que vous n'avez pas encore lu et qui vous tente bien ? **********************************************
Difficile. Tous !
... Bon, s'il fallait n'en choisir qu'un seul, je pense que celui qui attire le plus ma curiosité serait "Pineapple Army". Pas de grande raison à cela. Seulement quelques dessins qui m'ont beaucoup plus dans le Manben et autre.
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Happy, à ce qu’il parait, est très bien. Et son style narratif y est radicalement différent apparemment, donc je me dis que ce serait à tenter.
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Tout d'abord Happy! qui me tente beaucoup pour tout le bien que j'ai entendu ici et là, mais aussi parceque cet auteur, de plus j'ai envie de le voir à l'oeuvre sur autre chose qu'une grande histoire de complot et de mystère. Ensuite il y a Billy Bat actuellement en publication au Japon, j'avais lu les premiers chapitres en scan, c'était vraiment pas mal comme d'habitude mais avec une parution chaotiques et tout, ce n'était pas génial pour suivre cette série. Donc hate de voir ce qu'elle donnera en tome et puis ce que nous réserve avec ce titre Urasawa. Je 'noublie pas non plus le recueil de One-shot que va nous sortir Kana il me semble et qui peut être aussi interessant.
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Billy Bat, j’ai entendu vraiment beaucoup de bonne chose dessus, donc plus qu’à attendre qu’il sorte en France !
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Question difficile, vu que j’ai peu d’information sur les mangas qui ne sont pas parus en France, mais toucher a ses œuvres de jeunesse ou il fait la part belle a l’humour et au situation rocambolesques me plairait bien. Si je l’ai découvert via ses intrigues touffues et compliquées, c’est peut être sur un ton plus léger que je l’apprécie vraiment. Je n’attendais pas grand-chose de Happy ! mais ça se lit tout seul, les personnages caricaturaux fonctionnent parfaitement et on passe franchement un bon moment. Si Yawara! Est du même tonneau je signe tout de suite !
Est-ce que votre avis à changé au fil du temps ? (En bien ou en mal)**********************************************
Qu'est-ce que cette question d'hérétique, patron ?!
Au contraire, mon avis sur Urasawa n'a fait que se confirmer au fil de mes lectures et découvertes de nouveaux titres.
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Oui, malheureusement. Je rejoins aujourd’hui assez bien l’avis d’EnOd d’il y a quelques années, mais je ne pense pas que c’est lui qui m’a influencé. En essayant de relire Pluto en tome relié, j’ai découvert que sa narration devenait trop saccadée pour moi et assez foutraque. J’ai tenté de relire Monster et 20th Century Boys, le constat a été le même.
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Est ce que mon avis a changé? Bien je dirais simplement qu'au fil du temps Urasawa est passé d'un auteur dont j'ai apprécié une oeuvre à un mangaka qui fait à présent parti de mes préfèrés, dont j'attend chacun de ses projet avec impatience.
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Mon avis était déjà très bon après mes 2 premières lectures et cet avis n’a fait que se renforcer avec Pluto et Happy, donc très très bon !
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Si j’ai pu être très emballé par monster a ses début, le fait que l’intrigue mette du temps a aboutir m’a un peu refroidi, mais ma plus grosse déception reste 21th century boys, lors de la lecture des 10ers tomes, pourtant bien étalée, j’avais encore du mal a savoir ou l’auteur voulait m’emmener, pour au final décrocher, y revenir, décrocher encore puis boucler la série, avec le sentiment que l’histoire disposant d’une bonne base avait été beaucoup trop étirée, pour devenir de plus en plus vide… Ayant relu intégralement Monster et 20th century boys, ce dernier a vraiment eu du mal a passer. Pluto ne m’a guère emballé non plus, car si l’histoire changeait j’avais l’impression de relire toujours la même chose mais sous une forme différente...
Et alors que je pensais avoir tout lu sur Urasawa, j’ai ouvert a la bibliothèque un tome d’Happy !, ou je l’ai découvert bien léger et frivole, mais loin d’être désagréable, lui qui aime bien les personnages assez caricaturaux, ils se marient a merveille avec une histoire décalée comme il faut. Moi qui pensait qu’il ne saurait plus trop m’interresser et que j’avais fait le tour de ce qu’il avait à offrir, j’ai été agréablement surpris !
Si vous pouviez résumer les mangas d'Urasawa en quelques mots, vous diriez quoi ?**********************************************
La Urasawa-touch, ça ne se résume point. Ca se découvre. Ca se lit et se déguste. Se décortique entre amis avec passion. Ca se câline avec tendresse la nuit avant de s'endorm... Euh, je m'égare là...
Et surtout, cette fameuse Urasawa-touch, ça s'achète.
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A lire une fois et de préférence chapitre par chapitre. A conserver comme souvenir, mais ne pas essayer d’y revenir quand on devient exigent en matière de narration.
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Intriguant, sombre, réaliste, génial, surprenant, entrainant, grosse claque pour l'un d'entre eux, etc... Bref que de bonnes choses, les mangas d'Urasawa sont à lire, je vous les conseil bien entendu, en attendant je vais me replonger dans Monster.
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Entraînant, passionant, épique et émouvant.
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Je ne pourrai pas dire que je l’aime d’amour (ça c’est réservé a un autre qui fait des histoires de cowboy et de pirates) mais tel une femme qu’on a bien connu il peut vous décevoir comme vous émerveiller, on ne sait jamais vraiment ce qui nous attend a la lecture d’un tome en fait, mais si il pouvait changer sa façon de narrer les thrillers je ne saurai que l'en remercier (de la surprise je veux!).

Billy Bat veille !
Conclusion :Nous voici déjà à la fin de ce topic sur Naoki Urasawa.
En premier lieu, sachez que le topic n'est pas totalement fini, j'entends par là qu'il y aura sûrement des rajouts de texte et notamment du côté des thèmes.
À vrai dire, j'appréhendais un peu le résultat final, trop de texte ? Trop confus ? Trop... ? Pas assez ? Bref, je ne savais pas trop, mais je trouve que finalement c'est pas mal du tout et c'est donc pour ça que je vais en profiter pour remercier mes chers rédacteurs une fois plus ! Donc Merci à Leto, cielo, Saito, Ichi (à venir :D) et seleniel (à venir aussi ! :)) et puisqu'on ne le fait jamais, merci à moi-même aussi. (Non mais oh !). Je suis content d'avoir pu faire aboutir l'idée !
Bref, l'essentiel n'étant pas là, c'est surtout pour les lecteurs que j'espère ce sujet a pu être utile ! Peut-être pour certains il s'agit d'une découverte totale, pour d'autre partielle, certains encore sont heureux car ils vont pouvoir parler de leur mangaka préféré. Bref, beaucoup de cas possible. Savourez, c'est tout ce que je vous demande !