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Eh cuistot, tu ne veux pas m'aider 10 secondes? - Roronoa Zoro
Chapitre 1112


Episode 1101
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Jacky D. Kaput Présente

Les Aventures de Bon Clay


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Chapitre IV : Un cygne du destin

Bon Clay transpirait, ses vêtements étaient déchirés, une profonde migraine lui pressait les tempes.
Il regarda devant lui, et sa vue se brouilla. Il trébucha et tomba au sol, suffoquant, les yeux révulsés. Du sable s'introduisit dans sa bouche. Il se releva péniblement et toussa du sang.
Le travesti sentait que c'était la fin de son aventure... il n'aurait jamais cru que ce voyage serait si difficile...

A cent mètres de là, Jett et Carstally, assis sur un banc, observaient leur ami.
- Regarde-le, dit Jett, ça fait dix minutes qu'il a quitté Tapettal et il est déjà au bord de la mort... on devrait peut-être l'aider...
- Non, répondit Carstally en serrant le poing d'un air héroïque. Il a décidé de prendre la mer, entraver son périple solitaire serait une insulte à son honneur !!!
Jett contempla son acolyte avec admiration. Le soleil qui venait de se lever brillait dans ses cheveux. Jett s’approcha de Carstally et l’embrassa fougueusement.
Pendant ce temps, Bon Clay agonisait.

Affalé sur le sol, le corps de Bon Clay refusait de bouger. Il essayait de se donner du courage en poussant des petits cris. Sa douleur était telle qu’il crut voir sa tête exploser... avec cette petite musique répétitive...
Une musique ?

Son esprit s’embrumait, et elle arriva tout naturellement, involontairement. Le rythme était entraînant, et Bon Clay improvisa des paroles qui, elles aussi, sortirent comme une cascade.
Dans la vie, il y a les femmes d’un côté
Et les hommes de l’autre
Mais moi je suis les deux à la fois
Et c’est pour çaaaaa... que je suis le plus fort !!!
(le plus fort, le plus fort)
The Travelo Way poum poum poum
Is my way of life babe
The Travelo Way, the Travelo Way
The Travelo Way is my way of life
The Travelo Way yeah yeah yeah yeaaaaah
Owooowooooooooh...

Il avait sorti un trombone à coulisse et se relevait avec vigueur, accompagnant chacun de ses mouvements par un chant et un son qui résonnait à travers le monde.
Oui, le Travelo Way !!!
Cette chanson lui avait sauvé la vie. Il se décida à en faire son hymne, à le mener sur toutes les mers... jusqu’à Rough Tell... c’est ce qu’il chantera lorsqu’il sera devenu le plus grand danseur de l’histoire, qu’il aura retrouvé sa mère, et que le pouvoir de l’amitié aura triomphé...
Bon Clay virevoltait maintenant à travers la prairie. Les oiseaux et les feuilles volaient, les fleurs et les adolescents bourgeonnaient, les écureuils lui faisaient coucou... thank you life, thank you love !!!

Le travelo courait vers la plage de l‘île, où se trouvaient des barques... il allait en emprunter une.
Il s’élança gracieusement vers un petit bateau charmant, un grand sourire au lèvres.
Soudain, un cygne sortit d’on ne sait où et fonça vers lui. L’oiseau mit un coup de tête à Bon Clay, qui s’envola littéralement, heurta dix-huit rochers avant de tomber à la mer, inconscient.

Les vagues lui fouettaient le visage, les algues lui bouchaient les narines. C’est ce qui réveilla l’adolescent.
- Excuse le cygne, mon jeune ami, il est encore jeune donc un peu turbulent, lui dit calmement une voix qui semblait venir d’un homme âgé. Son nom est... cygne-jeune-donc-un-peu-turbulent.
Les yeux de Bon Clay s’éclaircirent. Un vieil homme ridé à la peau mate se tenait accroupi devant lui, habillé d’une tunique marron, soutenue par une étrange cape représentant en relief un cygne, et coiffé d’un petit chapeau à plume. Il fumait un calumet. De toute évidence, c’était lui qui l’avait sauvé de la noyade: il était encore mouillé.
La longue cape blanche du travesti était étalée par terre. On lisait dans le dos « pingouin de bergerie ». Le vieil Indien se tourna à nouveau vers lui:
- Ta peinture ne tient pas, mon fils. J’ai avec moi de la peinture magique, qui ne s’efface jamais. Que veux-tu que j’écrive ?
- Travelo Way, répondit Bon Clay, avant de poser la question qui le tiraillait: qui était-il ?

L’homme sourit. Il avait un visage durci par la vieillesse mais il restait sympathique.
- Mon nom est Chef-Qui-Fume-et-Danse. C’est peut-être un peu long... tu peux m’appeler CQFD.
- ...qui danse?
Le jeune homme était intrigué par son aîné. Il avait foule de questions à poser. Il sentait le pouvoir de l’amitié prêt à agir.

CQFD était un chef Indien qui, selon ses propres propos, ne « venait de nulle part et n’allait nulle part ». Son seul objectif était de retrouver sa fille, qu’il avait perdue après une « sale histoire ». Il ne rajouta rien à ce propos.
Ce fut la seule chose qu’il cacha à Bon Clay. CQFD était un homme qui ne parlait que lorsque cela était nécessaire, mais il ne rechignait pas à donner des informations à son jeune interlocuteur.
Le Chef se trouvait à Tapettal pour s’approvisionner. Il avait envoyé ses « émissaires » voler de la nourriture. Il avoua avec tristesse que le vol était désormais sa principale source de revenus, car il ne pouvait plus vivre de la danse. Il montra à Bon Clay sa jambe droite qui portait les traces d’une terrible blessure.
Bon Clay se présenta à son tour chaleureusement, entonna quelques chansons à la gloire de leur amitié si formidable, mais fut interrompu par un cri d’oiseau.
- Ah, voilà mes émissaires ! annonça CQFD d’une voix toujours très calme.

(A lire avec « La Chevauchée des Walkyries » de Wagner)
Papapapapaaaaaapam
Papapapaaaaaapam
Papapapapaaaam
Pampalampmam
!!!

Un centaine de cygnes volèrent ou glissèrent sur le sable telle une effrayante marée blanche, et se retrouvèrent en face des deux hommes. Chacun tenait un morceau de nourriture dans son bec. Bon Clay pensa à l’économie de son village natal qui allait en prendre un coup.
Le cygne qui l’avait attaqué (Bon Clay le reconnut car « il avait une tête de méchant ») lâcha son poisson et s’élança à nouveau vers lui. CQFD le retint de justesse, alors que le Bon Clay s’était déjà réfugié derrière sa nouvelle veste Travelo Way, très efficace bouclier.
- Je crois que vos relations ne s’avèrent pas de tout repos, remarqua CQFD avec une justesse incroyable.
Le Chef envisageait donc de fréquenter Bon Clay plus souvent. Emporté par le pouvoir de l’amitié, il sut qu’il s’était fait un premier compagnon de route.

Après avoir heurté ces récifs, la tête de Bon Clay était encore douloureuse. Il partit donc faire des mouvements de gymnastique tandis que CQFD, qui n’vait plus rien à faire sur l’île, prépara amicalement leurs bagages.
Bon Clay savait déjà qu’il pouvait compter sur le vieil homme. Il était quelqu’un de sage et bienveillant, et semblait intéressé par le rêve de Bon Clay. Il avaient échangé peu de mots mais de la confiance s’était installée entre eux.

Le travesti s’échauffait dans la prairie près de la plage, en se donnant de l’entrain grâce à une chanson à texte (toutouyoutou) et une clarinette.
Soudain, ses yeux se fixèrent sur un fruit étrange, isolé au milieu de l’herbe. Il était rond et strié de petits traits fins. Il semblait appétissant.
Sans réfléchir, Bon Clay l’avala d’un coup.
Ce ne fut qu’après qu’il se souvint du récit de Pell.

La douleur était intenable. Bon Clay se tortillait en essayant de recracher ce fruit au goût immonde, quand une main se posait sur son épaule.
-Est-ce que ça va, Bon Clay ? s’inquiéta CQFD qui l’avait rejoint, entouré de ses fidèles cygnes.
La douleur vive était passée mais l’adolescent accusait encore un sérieux mal de ventre. Il s’écarta un peu et sauta, s’attendant à se transformer en faucon. Mais il s’écrasa au sol de tout son poids.
Il réitéra ces acrobaties une bonne dizaine de fois, sous le regard perplexe et inquiet de l’Indien et ses cygnes. Lorsqu’il subit une rupture des ligaments croisés, le vieil homme le souleva avec aisance et le transporta vers leur petit bateau volé.
Bon Clay se dit que ce fruit était finalement banal.

Sous le soleil qui continuait de monter, le jeune travesti, accroché au dos de son ami de le Chef Indien, jeta un dernier regard à l’île qu’il quittait.
Il prenait la mer. Pour accomplir son rêve. Pour ne plus jamais revenir.


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