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Acestyle Présente
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Portgas D Ace et la Sphère Fondatrice
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Cette histoire est la suite de "Portgas D Ace à l'assaut de Grandline".
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Chapitre IV : Stela Dailon
Et la grande salle de la taverne s’ouvrit sous les
yeux ébahis de Ace. Un tapis rouge était dressé au sol,
mettant en évidence un passage luxueux, les tables étaient en
bois certes mais serties de fines couches d’or ainsi que les
chaises, le comptoir était d’une lueur étincelante témoignage
direct de la propreté des lieux. A sa droite, il pouvait voir
quelques marches reluisantes menant à une estrade
prestigieuse, sans doute réservée aux clients importants. Mais
son regard s’arrêta un instant sur une jeune fille innocente,
d’un air rêveur et d’incomprise, assise en tailleur par terre
et qui tenait dans ses petites mains un verre qu’elle
regardait d’un ton absent. Elle devait avoir 16 ou 17 ans et
était habillée d’une chemisette à carreaux rose et blanc,
légèrement déboutonnée, d’une minijupe bleue faite d’une
matière de soie scintillante qui lui donnait un certain côté
mystique et mystérieux et enfin d’une paire de sandale noire
qui lui remontait juste au dessus des chevilles. Ses cheveux
d’un roux clair lui retombaient magnifiquement sur ses épaules
et ses yeux d’une couleur noisette étaient éblouissants. Elle
mastiquait en silence un petit trèfle à quatre feuilles.
Lorsqu’elle porta soudain son regard nébuleux sur le pirate,
Ace se sentit un peu gêné et préféra détourner ses yeux
ailleurs. A sa gauche, il remarqua ainsi, et avec une surprise
contenue, qu’il y avait un coin de cette taverne réservé aux
clients qui n’avaient en toute évidence pas les moyens de se
payer la partie luxueuse de cette pièce. Ace s’avança ensuite
vers le comptoir après avoir une nouvelle fois balayé la salle
dans laquelle il se trouvait d’un regard circulaire. -
Patron, je voudrais un verre de… commença Ace en affichant un
grand sourire aux lèvres et en fermant les yeux.
Mais
un homme s’était mis à sa hauteur sans qu’il ne s’en
aperçoive. Il était grand, costaux et barbu. Il portait un
gilet en peau de mouton dont la saleté n’était plus à prouver
et un pantalon noir tout aussi poussiéreux. Il avait des
cheveux gras qui lui retombaient sur les yeux et d’un geste
violent, il posa sa grosse main sur l’épaule gauche du pirate
qui poussa un cri de douleur (car son bras gauche était
toujours gelé donc en mauvais état). - T’es un étranger
toi, coupa l’homme aux airs de parfait brigand. - Hein ?
souffla Ace d’un ton de surprise. Et t’es qui toi ?
L’homme qui venait d’interrompre le pirate le fixa des
yeux mais Ace soutint son regard avec conviction. -
Keller, répondit le mastodonte après un petit silence. D’où tu
viens toi ? - Vous devriez le laisser tranquille,
intervint la jeune fille que Ace avait croisée à l’entrée et
avant que celui-ci n’ait eu le temps de répondre.
Ace
et Keller, surpris, la regardèrent un moment et ils
remarquèrent qu’elle avait toujours son air absent, un peu
comme si elle s’était retrouvée là à interférer dans les
affaires des autres mais sans le vouloir vraiment. Elle prit
la direction du comptoir sous les regards de toute la salle
maintenant. Tout le monde s’était tu et observait la scène
avec délice et attention. Elle posa délicatement le verre sur
la table avant que ses yeux ne se porte sur le bras gelé de
Ace. - Oh… dit-elle. - Fillette, un conseil, mêle toi
de tes affaires à l’avenir, grogna Keller. - Oui, j’ai
bien compris monsieur Keller, répliqua-t-elle en le soutenant
de son regard brumeux.
En fait, cette fille semblait
être portée par une aura bizarre, absente, mystérieuse qui lui
conférait un certain style de rêveuse et d’insouciante.
Cependant, tout dans ses faits et gestes montrait qu’elle
n’avait absolument pas peur, qu’elle était sûre d’elle, même
si on pouvait remarquer dès la première seconde qu’elle
portait en elle une certaine mélancolie ainsi que de la
tristesse. - J’ai entendu ta conversation avec le Grand
Administrateur, ajouta-t-elle à l’attention de Ace. Tu
t’appelles Ace n’est ce pas ? Ca aussi je l’ai entendu.
Désolée, ce n’est pas que j’écoute ce qui ne me regarde pas…
- Pas de problème, répondit machinalement le pirate qui la
regardait avec intérêt. - Mon nom est Stela Dailon, je
suis enchantée de faire ta connaissance. Si tu le permets, je
peux t’aider à te trouver un logement convenable en attendant
tes tests de demain ? - Ah… Ouais, ce serait sympa, dit
Ace avec un temps de retard. - Alors c’est d’accord,
viens, on va y aller.
Ace se leva et suivit Stela hors
de la taverne mais une fois dans la rue, ils furent rattrapés
par Keller qui, du haut de son mètre quatre-vingt quinze,
lança de vive voix : - Vous vous moquez de moi ?! Je suis
un ancien prisonnier de la Prison de Thor !! Une crapule de
première classe ! J’étais là et vous m’avez pas remarqué ?? Je
vais vous bouillir, vous écraser, vous hacher moi, vous allez
voir !!!
Le pirate fit un geste pour se mettre en
position de combat mais la jeune fille lui barra la route en
mettant une main en opposition et dit d’un ton très calme :
- Non, tu ne dois pas te battre, tu n’es encore accepté
qu’en séjour provisoire, ça ferait mauvaise impression devant
le jury pour demain… - Mais… marmonna Ace. - Relax,
laisses moi faire.
Stela s’avança et se présenta face
à Keller. - Après vous monsieur le prisonnier de Thor,
dit-elle sur un ton de défi.
Keller bouillonnait de
rage mais il ne faisait guère de distinction entre les hommes
et les femmes, visiblement s’il pouvait détruire la jeune
fille qui se tenait devant lui, il ne s’en priverait pas. Il
serra les poings et dégaina un très long sabre de près de deux
mètres. Voyant que son opposante ne cillait pas, il s’élança
et abattit son arme sur elle. CLING !! Stela se protégea du
coup du mastodonte à l’aide d’un simple éventail, ce qui
impressionna fortement Ace dont les yeux commençaient à
scintiller de mille feux. - Voyez-vous monsieur, dit
Stela, cet éventail n’est pas tout à fait ordinaire. En fait,
il est fait d’un des métaux les plus résistants de Grandline
et… son extrémité est aussi tranchante que la plus effilée des
lames !!
D’un revers de la main, qu’elle exécuta à une
vitesse folle, elle balaya Keller qui tomba par terre en sang.
Une profonde entaille qui faisait la taille de toute sa
poitrine venait d’apparaître sur son torse. Stela ouvrit d’un
geste gracieux son arme et essuya le sang qui venait de s’en
imprégner, après quoi, elle la rangea soigneusement en la
glissant sur le côté de sa ceinture, puis elle se tourna vers
Ace : - Affaire classée, allons-y !
Ils se
retournèrent et commencèrent à faire quelques pas pour
s’éloigner de la taverne mais tout à coup un bruit sourd se
fit entendre et tous deux firent instantanément volte-face.
Keller venait de se relever et lança de toutes ses forces son
sabre sur nos amis. D’un mouvement des plus vifs, Stela avait
mis la main sur son trèfle à quatre feuilles qu’elle
mâchouillait et le propulsa sur le brigand qui s’évanouit
aussitôt au moment même où il le reçut de plein fouet. Alors
que le sabre s’apprêtait à tomber sur le visage de la jeune
fille, Ace dévia la trajectoire de l’arme d’un coup de pied
spectaculaire faisant littéralement voler celle-ci qui
s’écrasa juste à côté du corps inerte de Keller. -
Magnifique Ace, s’enthousiasma Stela dans un grand sourire
plein de charme et de mystère. Tu m’as sauvé la vie !! -
C’était pas grand chose, et je suis sûr que tu aurais pu te
débrouiller seule. Mais dis-moi, qu’est-ce que c’est que ce
projectile que tu as envoyé. J’ai eu la nette impression que
dès qu’il a percuté le géant, il s’est cassé la figure par
terre… - Oh !! fit Stela. Ca… En fait, ma fleur était
enduite d’un poison très fort… Un poison qui vide les forces
pour être tout à fait exacte. Ca s’appelle le ‘Terror’, une
spécialité de Tytosia. Malheureusement, ceux ou celles qui
savent en fabriquer sont de plus en plus rares car la
composition de ce poison est traditionnellement un secret de
famille… - Mais… Tu mâchouillais bien toi-même cette
feuille non ? Comment ça se fait que tu ne sois pas affectée ?
- Ah !... Tout simplement parce que je sais aussi
fabriquer le contrepoison et que j’en prends régulièrement.
Et elle n’ajouta rien. Et Ace non plus. Il avait en
effet remarqué que parler des secrets de famille et de sa vie
la rendait triste, une pointe de mélancolie s’était glissée
dans sa voix nébuleuse au moment où elle en avait parlé. Après
avoir marché quelques instants en silence, Stela se baissa
près de la fontaine centrale du village et cueillit avec soin
un autre trèfle à quatre feuilles qu’elle s’empressa d’enduire
délicatement d’un liquide d’un rouge intense et elle mit la
feuille dans sa bouche. Elle venait de retrouver tout son
calme ainsi que ses airs de princesse insondable. Elle se
tourna à nouveau vers Ace et dit d’un ton joyeux mais toujours
empreint d’une touche d’énigme : - Ah… Il faudra qu’on
aille voir un médecin pour ton bras avant de te trouver un
logement. Le soleil commence à descendre dans le ciel… -
Ne t’inquiète pas pour mon bras, ça va très bien, dit Ace en
souriant. - Je ne crois pas, les cas de gel ne sont pas
fréquents dans nos contrées et il vaut mieux consulter un
docteur, on ne sait jamais…
Elle avait débité ces
phrases d’un ton sans réplique ni équivoque, aussi Ace se
contenta-t-il de répondre : - Ok, ça marche.
Stela
changea alors de direction et tourna soudain à droite pour
s’engager dans une minuscule ruelle sombre, suivie de près par
celui dont la tête valait 169
millions…
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