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「Chapter Four : Whim」
« Si des pirates ou des marines venaient à débarquer
sur l’île, fais leur comprendre qu’il vaudrait mieux qu’ils ne
viennent pas voir ce qu’il se passe par ici… », dit un homme
aux cheveux bruns coupés courts.
« Bien sûr capitaine,
répondit un deuxième homme, ta volonté sera respectée. »
Les deux interlocuteurs étaient en présence de trois
autres personnes, une jeune femme et deux hommes. Ils étaient
pour certains assis confortablement sur des chaises de
pailles, pour d’autres debout à observer par la fenêtre de la
petite maison où ils se trouvaient. Le premier homme était
brun aux cheveux courts mais une longue mèche lui descendait
cependant sur le front. Le deuxième était blond, d’une taille
moyenne et il portait une chemise hawaïenne bleue entrouverte.
Le troisième était très petit et mince et il semblait dégager
une aura particulière autour de lui. Quant au dernier, il
était élégamment habillé et portait deux revolvers, un de part
et d’autre de sa ceinture. Enfin, la jeune femme arborait une
jolie robe de soie rouge et ses longs cheveux bruns étaient
attachés par un léger ruban rose.
« Jahahahah !!...
Aitken, tu crois que t’es le chouchou du capitaine parce qu’il
t’envoie encore pour t’occuper des basses besognes ? Mais en
réalité, c’est parce que tu ne signifies rien pour lui !! »,
dit l’un des hommes à celui qui venait de recevoir un ordre.
« Toujours aussi jaloux de ne pas bénéficier de la
confiance du capitaine Eoden, Soma Kaitos ? », répliqua
Aitken, les yeux pétillants de malice.
« QUOI ??! »,
questionna Soma sur un ton sans équivoque.
Le dernier
homme fit tourner sur ses longs doigts l’un de ses deux
révolvers mais par maladresse, il le fit tomber par terre,
avant de le ramasser avec un grand sourire. Il pointa alors le
canon de l’arme sur le visage d’Aitken et… appuya sur la
détente !! La balle fusa en direction de la cible visée mais
au moment où celle-ci allait l’atteindre, il se passa un
phénomène étrange : le projectile sembla comme passer à
travers Aitken pour continuer sa course et se loger dans un
mur de la maison !
« Leon Sierte… », souffla-t-il, en
lançant un regard noir à son vis-à-vis.
« Yayayaya
!... Toujours d’excellents réflexes, Aitken !!... Désolé de
t’avoir tiré dessus, le pistolet m’a échappé des mains !! »
« ON Y CROIT OUAIS !! TA BALLE ETAIT A DISTANCE
PARFAITE ENTRE MES DEUX YEUX !!! », hurla Aitken les jambes
fléchies et les bras positionnés en croix, comme s’il voulait
repousser une entité indésirable.
« C’est parce que tu
te chamaillais encore avec Soma, intervint la jeune femme.
Hormis le capitaine, on est tous sur un pied d’égalité alors
cessez ces enfantillages ! »
« CE SONT PAS TES
AFFAIRES !!! », cria Soma dans un souffle.
« Du calme…
», interrompit Eoden, si bien que les quatre protagonistes se
turent dans l’instant.
Eoden regarda tour à tour ses
quatre subordonnés et soupira profondément.
« Vous
êtes vraiment des gamins, vous tous. Vous savez très bien
comment ça fonctionne au sein de notre équipage… On doit tous
être unis devant l’inconnu ! », déclara Eoden.
Un
court instant de silence suivit.
« Ouais capitaine,
désolé pour la provocation… », s’excusa avec respect Soma.
« Désolé… », grogna Aitken de dépit.
« Ben
moi, je m’excuse pas, ajouta Leon, le pistolet m’a juste
échappé des mains ! »
« ARRETE TON DELIRE !! »,
brailla la femme incrédule.
« Tu m’as jamais vraiment
aimé de toute façon, Niki… », se lamenta Leon.
«
Fowler, corrigea la jeune femme. Appelle-moi par mon nom, je
t’ai toujours dit que ça me gênait que tu m’appelles par mon
prénom… Ca me donne l’impression d’être ta femme ! »
«
TA FEEEEEEEEEMMME ??! Euh… MA FEEEMMMMEE ??? », s’extasia Leon
qui se mit à saigner du nez.
Aitken se mit la main sur
la tête et pouffa de rire, ne pouvant s’empêcher de se moquer
de Leon. Quant à Soma, il avança vers l’homme aux révolvers et
le frappa violemment sur la bouche, il lui brisa ainsi trois
dents et du sang coula alors à flots ! Leon se tint fermement
le visage déformé et cria à en perdre la voix.
« TU
M’AS DEFIGURE, ENFOIREEEE !!! »
« Arrête de chialer,
sale tapette, rétorqua Soma. Comme tu saignais du nez, j’ai
explosé ta grande gueule pour que le tout soit bien assorti !
»
« QUOI ??! », beugla Leon.
« Eh !
Calmez-vous, coupa Niki. Moi, je te trouve très mignon comme
ça, Leon… »
Tout en disant cela, Niki avait commencé à
faire glisser la bretelle de sa robe sur son épaule comme si
elle s’apprêtait à l’enlever. L’attitude de la belle jeune
femme provoqua un nouveau saignement de nez chez Leon mais
bien plus important cette fois-ci.
« NIKI M’AIMEEEEUH
!! JE SUIS L’HOMME LE PLUS HEUREUX ICI-BAS !!... »
«
Hey ! Bouche-toi donc le nez avec des bouchons de champagnes,
dit Aitken. Parce que là, tu ressembles à une fontaine avec
ton geyser !! »
A ces mots, Leon sembla s’évanouir et
tomba comme une masse au sol.
« JE ME VIDE DE MON SANG
!! VIIITE ! NIKI, FAIS MOI DU BOUCHE A BOUCHE !... »
«
FOWLER !!! », hurla la femme d’une voix suraiguë.
« ET
PUIS D’ABORD LE BOUCHE A BOUCHE N’A JAMAIS GUERRI D’UN
SAIGNEMENT DE NEZ !! », s’exclama Soma.
Enfin, le
calme revint dans la pièce de la maison occupée par ces
énergumènes. Eoden souriait longuement devant cette scène
surréaliste.
« Bien, dit-il lorsque le silence se fit
de nouveau. Aitken, pars surveiller les rives de Twilight’s
Island et fais ce qu’on a dit. On est des pirates alors
utilise la force si c’est nécessaire ! »
« Compris,
capitaine. », répondit le pirate avec une légère courbette
avant de disparaître en sortant par la porte.
「Ninety
minutes earlier」
Sur les rives de Twilight’s Island,
Luffy et ses compagnons venaient d’être capturés par un filet
en seastone de la marine. Drystow et ses hommes s’apprêtaient
à emmener leurs prisonniers dans la base de l’île. Sanji
alluma une cigarette le plus calmement du monde, jeta
l’allumette à travers les mailles du filet et souffla une
bouffée de fumée en regardant le vice-amiral d’un œil
inquiétant.
« On s’est fait avoir comme des bleus… »,
dit le cuisinier dans un sourire.
« Je suis trop jeune
pour mourir !!... », se plaignit Nami, les larmes aux yeux.
A ces mots, un cœur fit son apparition en lieu et
place de l’œil découvert de Sanji et celui-ci se jeta sur la
jeune fille en pleurs mais il se retrouva coincé ridiculement
dans le filet, la tête à l’envers et la jambe droite
accrochée.
« T’inquiète pas Nami d’amour, je suis là
pour te protéger ! », s’exclama le charmeur en tendant sa main
vers sa dulcinée.
« T’ES PAS EN MEILLEURE POSITION QUE
MOI, J’TE SIGNALE, PAUVRE DEBILE !! », hurla Nami, une veine
lui ressortant à présent de la tempe, avant de donner un coup
de poing rageur au pauvre Sanji dont une mystérieuse bosse en
forme de cœur ne tarda pas à se dévoiler sur son crâne.
« Le poing de l’amour… La preuve la plus parfaite du
désir… », fantasma-t-il, les mains jointes près de son visage.
« Eh !! Je crois qu’on a mieux à faire pour le moment
que monter un spectacle pour les attardés. », intervint Franky
en montrant du doigt leurs quatre compagnons sans force.
Drystow et ses hommes regardaient cet équipage étrange
en clignant des yeux, comme si quelque chose leur avait
échappée.
« Ahem… Euh, oui bon. Emmenez-moi ces
guignols à la base… », ordonna le vice-amiral en se frottant
l’arrière du crâne, avant de se retourner et de s’enfoncer
dans la sombre forêt.
Une fois arrivés, nos amis
furent jetés dans une cellule assez spacieuse et un bruit
sourd de portail se fermant se fit entendre. Ils se trouvaient
dans une salle assez ténébreuse. Aucun marine ne montait la
garde, cela devait donc être le signe que les murs et les
barreaux étaient sûrs. Une fenêtre ouvrant sur l’extérieur se
trouvait juste en face de la porte d’entrée. Luffy se releva
d’un bond, ayant retrouvé toutes ses forces et se lança sur
les barreaux de la prison avant de s’écrouler à nouveau,
inerte.
« MAIS, MA PAROLE, T’AS VRAIMENT LE CERVEAU EN
COMPOTE OU QUOI ?? TU CROYAIS VRAIMENT QU’ILS ALLAIENT NOUS
ENFERMER DANS UNE CELLULE AVEC DES BARREAUX NORMAUX ??!! »,
brailla Nami de toute sa voix.
Sanji se tortilla et
commença à flotter dans les airs, se déplaçant ça et là en
donnant de petites impulsions avec ses pieds. Il avait les
mains jointes et son visage s’était transformé en cœur géant.
« Nami adorée, tu es de plus en plus belle quand tu te
mets en colère !!... », rêva le cuisinier.
Robin mit
sa main droite devant sa bouche et commença à rire
joyeusement. Elle ne disait jamais grand-chose mais il était
évident qu’elle était très attachée à ses amis et que chacun
de leur comportement pouvait lui arracher un instant de
détente. Nami, furieuse, décocha un puissant coup de pied
rotatif sur Sanji qui joua au billard avec les murs et plafond
de la pièce avant de s’écraser lamentablement par terre, les
jambes en losange et les bras levés. Chopper trembla de peur
et sauta sur l’épaule de Franky.
« Nami a vraiment une
force de monstre… », commenta-t-il.
« QUOI ?! REPETE
CA POUR VOIR, ESPECE DE RENNE EXCENTRIQUE !!! », cria la
navigatrice.
Elle attrapa alors le pauvre Chopper par
le cou, l’arrachant au cyborg. De la bouche du médecin coula
un filet de bave, signe qu’il s’étouffait.
«
GYYYYYYAAAAAAAAAAAAHH !!... Na… mi… Pitié… », murmura-t-il
avec peine, les larmes aux yeux.
Amy s’était assise au
milieu de la cellule, avait sorti sa longue flûte traversière
et tout en souriant, elle avait commencé à jouer un morceau
relaxant afin d’apaiser les nerfs de tout le monde et en
particulier, ceux de Nami. Cela produisit d’ailleurs l’effet
escompté puisque cette dernière se décida à lâcher le renne
qui était devenu tout rouge, et le jeta comme si c’était un
objet. Franky prit alors une de ses poses dont il avait le
secret : jambe droite fléchie, jambe gauche tendue et les deux
bras placés en diagonale au dessus de sa tête.
« Vous
êtes vraiment formidables les amis !! », dit le cyborg en
pleurant comme une madeleine.
« Pourquoi tu pleures,
Franky ? », demanda Luffy qui venait de se relever.
«
QUOI ?! T’ES SANS CŒUR OU QUOI, CHAPEAU DE PAILLE !! TOUTE
CETTE SCENE ETAIT EMOUVANTE A SOUHAIT : UN EQUIPAGE UNI DANS
LE DESESPOIR. CA DONNE ENVIE DE PLEURER !... – Puis en
essuyant ses larmes, il ajouta : Même si je chialais même pas…
»
« Je me demande comment un cyborg peut pleurer ?!...
», se questionna Chopper alors qu’il venait de reprendre un
souffle normal.
« JE PLEURAIS PAS, NAIF DE RENNE. JE
TRANSPIRAIS DES YEUX !! – Et après un court moment de silence,
il se reprit et hurla : ET D’ABORD, JE SUIS UN HUMAIN A LA
BASE !!! »
Chopper sursauta et alla se cacher, dans le
mauvais sens, derrière Amy, qui continuait à jouer tout en
observant ses amis. Soudain un son extrêmement bruyant s’éleva
dans les airs.
« AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHH !!!
MON CHAPEAU DE PAILLE !!! OU EST MON CHAPEAU DE PAILLE ??!!!
», hurla Luffy à s’en tuer la voix.
Sanji s’était lui
aussi relevé et du tranchant de la main, il tapa la tête de
son capitaine.
« T’inquiète pas pour ça, les deux
autres ont dû le récupérer pour toi. », dit-il.
« Ah
ouais ? Ben OK alors… », se contenta de dire Luffy.
«
COMMENT FAIT-IL POUR CHANGER D’HUMEUR AUSSI RAPIDEMENT ??? »,
cria Nami, visiblement à cran depuis leur capture.
«
Il est comme ça, tu n’y peux rien… », dit Robin en arborant un
sourire conciliateur.
« Dîtes les gars, qu’est-ce
qu’on va bien pouvoir faire maintenant ? », demanda Amy qui
s’était arrêtée de jouer pour se retourner vers ses
compagnons.
Franky eut l’air fier de lui et prit une
autre pose : une jambe fléchie, l’autre pas, un bras levé au
ciel et sa main formant un « V ».
« Et c’est là que
Franky intervient !! », se réjouit ce dernier.
«
Comment ça ?! », demanda Nami, curieuse.
« Ahahahah
!... Depuis la dernière fois, j’ai amélioré un peu mes
techniques et je pense pouvoir détruire les murs de cette
cellule pour nous faire sortir d’ici ! », affirma le cyborg
l’air victorieux.
« Sérieuuuux ??... Franky, t’es le
meilleur !! », s’exclama Chopper, les yeux pleins d’étoiles.
« Ouais, allez détruis-nous ces murs !! », ordonna la
navigatrice en levant un bras au plafond.
« OKAY !
Ecartez-vous ! », fit Franky dans un grand sourire.
«
Attends, Franky !... », intervint Luffy, une main tendue
essayant d’arrêter son charpentier.
Mais c’était trop
tard, Franky était déjà en position et venait de lancer son
attaque en direction du mur qui ouvrait sur la cour
extérieure.
「Onde de Choc」
Un très puissant
coup de vent partit alors des mains du cyborg et en entrant en
collision avec le mur qu’il visait, celui-ci vola
littéralement en éclats alors qu’il semblait à premier abord
extrêmement solide. Un passage venait de s’ouvrir à l’équipage
permettant ainsi leur évasion.
« WOOOW !! », s’extasia
Chopper, très impressionné.
« SUUUUUUUUUUUUUUPEER
!!!... C’est une technique améliorée de mon « Coup de Vent »,
expliqua Franky. En ciblant mieux mon coup, je peux commettre
plus de dommages même si la surface de destruction est
réduite. »
L’équipage entier resta sans voix devant la
force de frappe de la nouvelle technique de Franky alors que
celui-ci levait le pouce de sa main droite en l’air et
affichait un sourire glorieux. Après un petit moment de
silence, dû à la surprise, Nami, qui venait de retrouver son
allant, dit :
« Bien joué, Franky !... Allons-y !!
Sortons d’ici ! »
Luffy venait de s’asseoir par terre
et de croiser les bras, l’air déterminé.
« NON !! »,
ordonna-t-il.
« QUOOOI !!??! », crièrent Sanji, Nami
et Chopper en chœur.
Robin était restée figer sur
place, sans dire un mot. Amy s’était retournée et était
visiblement intriguée par l’ordre de son capitaine. Et enfin
Franky tomba par terre et ses cheveux se décoiffèrent.
« QU’EST-CE QUE TU RACONTES ENCORE LUFFY !! DEPECHE
TOI ET SORTONS D’ICI !! », beugla la navigatrice après un long
moment de silence.
« J’ai dit non ! », insista Luffy.
« Dans ce cas explique-toi. », intervint Amy, l’air
très curieuse.
« On s’est fait attraper, donc on va
attendre que Zoro et Usopp viennent nous délivrer, c’est
logique !! », dit Luffy en levant le pouce au ciel avec un
énorme sourire aux lèvres.
« NON MAIS, ESPECE DE TARE
!! J’AI JAMAIS ENTENDU UNE ABSURDITE PAREILLE !!! ALLEZ RELEVE
TOI ET ALLONS-Y ! », mugit Nami de plus belle, tout en
fracassant le crâne de son capitaine.
« Nami, j’ai dit
non ! », dit Luffy sur un ton plus persuasif.
La
navigatrice resta alors un instant sous silence avant de
reprendre :
« Dîtes quelque chose, vous autres !! On
va pas écouter un ordre pareil quand même !!... »
Sanji alluma une cigarette et dit :
« Désolé
Nami chérie mais il s’agit d’un ordre du capitaine, on a pas
le choix… - Puis, après avoir soufflé une bouffée de fumée, il
ajouta : Mais pas de souci, Nami de mon cœur, en cas de
danger, je suis là pour te protéger !!!! »
« Ca
devient amusant… », commenta Robin en rigolant.
« T’AS
DU CRAN CHAPEAU DE PAILLE !! », le félicita Franky en levant
ses deux pouces.
« Luffy est si courageux… J’espère
qu’un jour, je serais comme lui ! », espéra Chopper sur un ton
très candide.
« Eh bien, je vais vous jouer de la
musique pour tuer le temps alors ! », ajouta Amy en tendant sa
flûte.
« Ouais, de la musique !! De la musique ! »,
s’enthousiasma Luffy en applaudissant bruyamment.
«
Amy chérie, tu es si belle lorsque tu souffles dans cet
instrument aux mille merveilles… », se perdit Sanji, ses yeux
étant devenus des cœurs.
« Pourquoi sont-ils tous si
débiles pour toujours écouter Luffy ??... », se demanda la
navigatrice en se lamentant, des larmes coulant sur sa joue.
**********
Pendant ce temps, Drystow venait de
se montrer devant les yeux horrifiés de Sogeking, lequel tenta
de faire demi-tour sans se faire remarquer en marchant sur la
pointe des pieds. Mais au moment où il allait passer la porte,
un poing surgit de nulle part et cogna la tête du canonnier,
tordant ainsi son long nez. Du sang coula par terre alors
qu’il avait une main sur son visage ensanglanté.
« JE
SAVAIS QU’IL ALLAIT REMARQUER QUE J’ETAIS PARTI !! »,
cria-t-il une main levée.
« T’es idiot ou quoi ? Tu
croyais vraiment que j’allais pas remarquer que tu tentais de
te sauver ? », demanda Drystow en faisant craquer ses doigts.
Usopp pointa alors du doigt un petit morceau de carton
qui avait la forme de… Sogeking !!
« TU CROYAIS
VRAIMENT QUE J’AVAIS PAS ELABORE UN SUPER PLAN AVANT DE ME
RETIRER ?? », hurla Usopp en brandissant ses poings.
Drystow resta un moment sans voix, de la morve coula de
son nez. Visiblement, il avait du mal face à un tel
énergumène. Mais Usopp réalisa ce qu’il venait de dire et se
ravisa :
« Gyyyaaah !! Désolé monsieur le vice-amiral,
veuillez accepter mes excuses pour mon comportement outrageux
!... »
Trop tard. Une chaise vola et s’écrasa sur
Usopp qui tomba à la renverse tout en émettant un cri
d’agonie.
« Je sais, je vais feindre ma mort… C’est la
seule solution pour m’en sortir… », pensa-t-il en son for
intérieur.
Il utilisa alors sa technique d’imitation
du sang par le ketchup et resta inerte afin de faire croire à
son ennemi qu’il venait de rendre son dernier souffle.
« Bon, j’arrête de jouer avec toi… Je vais vite fait
t’emmener !! », débita le marine avec un ton de voix
inquiétant.
« GYYYYYYYYYYAAH !! Je savais bien qu’il
savait que je suis vivant !!! », cria Usopp en se relevant en
moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, avant de courir
dans tous les sens.
« Tiens ? Il a ressuscité !?! »,
constata Drystow en se frottant le crâne.
Usopp
s’arrêta net de courir et prit une pose qui marquait son
étonnement : les deux jambes tendues, la main droite sur sa
hanche et la main gauche déployée devant son visage.
«
Hey ! Hey ! Tu croyais vraiment que j’étais mort ? »,
demanda-t-il incrédule.
« Bien sûr, répondit le
vice-amiral surpris. Tu étais couvert de sang non ? »
« ALORS POURQUOI TU AS DIT QUE TU ALLAIS TE DEPECHER
DE M’EMMENER, ABRUTI ???! », brailla avec force le sniper.
Un moment de silence suivit.
« Ben parce que si tu
étais mort, il aurait bien fallu que je t’enlève de cette
pièce non ? », dit Drystow en haussant les épaules.
«
Ben ouais, c’est logique ! », confirma Usopp se tapant le
front avec sa main droite.
Un autre moment de silence
suivit. Les deux protagonistes se regardèrent sans voix.
« ET PUIS D’ABORD, POURQUOI JE DISCUTE AVEC TOI COMME
SI T’ETAIS PAS UN PIRATE ??! », beugla soudain le marine, se
rendant enfin compte du ridicule de la situation.
«
GYYYAHH !! Je l’ai énervé !! », dit Usopp qui s’était remis à
courir.
Drystow pointa alors du doigt une plume,
destinée à l’écriture de lettres, posée sur la table et…
celle-ci se souleva d’elle-même. Il fit ensuite un geste vif
en direction de son vis-à-vis et… Usopp s’écroula au sol, une
plume plantée dans sa poitrine !!
« Cette fois-ci,
j’arrête vraiment de jouer, Sogeking ! Tu as une prime de 30
millions sur ta tête, ne crois pas que je l’ai oublié… », dit
Drystow avec un regard de glace.
« Aah… aah… Qu’est-ce
que c’est que ce délire ?? Il a des pouvoirs de fruit du démon
?... », souffla Usopp, la respiration légèrement difficile.
« Et non, Sogeking, je n’ai aucun pouvoir conféré par
l’un ou l’autre des fruits du démon… », le renseigna le
vice-amiral.
« Alors… », commença le canonnier.
« Alors c’est autre chose, oui, termina Drystow en
souriant. Il s’agit de la force mentale ! Lorsque l’esprit est
extrêmement entraîné, tout comme le mien, il devient possible
de prendre le contrôle de tout objet avoisinant par la
puissance de l’esprit !! »
« Ca alors… Les fruits du
démon, le sixième style et maintenant… ça ! La marine possède
vraiment une panoplie de techniques bizarres… », remarqua
Usopp alors qu’une quantité astronomique de sueur dégoulinait
sur son visage.
« Et tu vas voir que cette technique
est très efficace ! », affirma Drystow de façon ténébreuse.
Cette fois, le canonnier avait compris qu’il ne
pouvait plus fuir devant le danger que représentait le
haut-gradé de la marine. Il était venu pour sauver ses amis de
cette prison et ils lui faisaient sans doute confiance. Il
n’avait pas le droit de les décevoir. Aussi fouilla-t-il dans
le sac qu’il portait en bandoulière et en sortit son
lance-pierre.
Drystow s’avançait vers lui d’un pas
lourd et menaçant. Il utilisa une fois de plus sa « force
mentale » pour prendre le contrôle d’un verre cette fois-ci,
et d’un geste calculé, il l’envoya sur son adversaire.
Sogeking riposta alors en tirant une « bille explosive » sur
le projectile afin de contrer l’attaque.
「Bille
aveuglante」
De la fumée s’éleva presqu’aussitôt dans
la salle, dissimulant ainsi la présence d’Usopp au
vice-amiral. Mais brusquement, un cri se fit entendre et
lorsque toute la poussière se dissipa… Drystow tenait le
canonnier par le cou et l’avait soulevé comme une feuille de
papier.
« Tu croyais vraiment que ces stratagèmes de
gamin allait fonctionner sur moi ? », demanda Drystow, l’air
diabolique.
« Aaarrghh… », gémit celui qui était dans
une position inconfortable.
Usopp mit alors sa main
droite dans le fond de son sac et prit quelque chose.
« Aah… Aaaahh… Eh ! Tu aimes les œufs ? », questionna
Usopp en arborant un léger sourire.
« Quoi ?! »
Un œuf pourri atterrit sur le visage de Drystow,
lequel se pinça instantanément le nez et eut l’air écœuré.
« Aah… C’est pas fini ! Je dois te vaincre, mes amis
comptent sur moi ! », dit Usopp.
« Aaarff ! Ca pue ce
truc, agonisa Drystow avant de se reprendre : Pourquoi
t’obstines-tu à vouloir les sauver alors que tu sais toi-même
que tu ne feras qu’augmenter le nombre de victimes en te
faisant attraper toi aussi ? »
« PARCE QUE LEUR
CONFIANCE EST PLUS IMPORTANTE POUR MOI QUE MA VIE !! PARCE QUE
CE SONT MES AMIS !!! », répliqua-t-il, la mine plus déterminée
que jamais.
「Flash Dial」
Une lumière
aveuglante s’abattit sur Drystow et Sogeking en profita pour
se glisser derrière lui.
「Gaz Dial」
Du gaz se
répandit rapidement dans l’air pendant qu’Usopp arma son
lance-pierre.
« Tu es pénible… Je veux bien admettre
que tu es un adversaire irritant. », dit Drystow.
« Tu
n’as pas encore tout vu ! », le rectifia son adversaire.
「Bille enflammée」
C’est ainsi que la pièce se
mit à brûler ! Usopp ayant prévu et planifié l’assaut, put se
dégager rapidement des flammes incandescentes mais son
opposant fut encerclé par ces filets de feu qui commencèrent à
le brûler violemment.
« ALORS T’AS EU TON COMPTE ?? »,
hurla Usopp en serrant des poings.
« Nul feu, ni
stratégie ne saurait me venir à bout… Mets-toi bien ça dans le
crâne, Sogeking !! », expliqua Drystow.
Sur ces mots,
il apparut au milieu des flammes et fixa du regard son ennemi
qui parut réellement surpris mais également horrifié. Le
vice-amiral se lança alors sur lui et décocha un puissant coup
de poing dans son ventre.
« Car j’ai fait la promesse
que je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour arrêter tous
les criminels qui parcourent ce monde et le souille de leurs
méfaits !!!! », conclut Drystow alors que le tireur d’élite
était resté debout, sans doute était-ce le marine qui avait
calculé son attaque pour qu’il en fut ainsi.
Le
vice-amiral tourna alors sur lui-même et frappa avec une force
inouïe le visage de Sogeking, qui partit dans les airs avant
de s’écraser lourdement contre un mur. Le sac qu’il portait
toujours avec lui se détacha sous l’effet de l’impact et
s’ouvrit au sol… C’est ainsi que les trois bouteilles d’alcool
à 99% se dévoilèrent et roulèrent par terre. Usopp était en
sang et regardait d’un œil courageux son vis-à-vis, contre qui
il venait de perdre. Mais alors qu’il pensait que cela en
était fini de lui, un évènement incroyable se produisit.
Drystow s’arrêta net en voyant les trois bouteilles au sol et
son expression changea du tout au tout.
« Wouahou !!
De l’alcool !! », s’enthousiasma-t-il, les deux mains jointes
près de son visage.
Il prit alors les trois bouteilles
et les vida d’une traite !! Il commença à chanceler
littéralement et tomba comme une masse avant de se relever
péniblement. Il essuya la bave qui venait de couler de sa
bouche et marcha vers la porte de la salle en titubant.
« So… geki… ng !! Montre-toi for… hips ! ban… Tu vas…
voir ce que… hips ! tu vas voir… », dit-il avec peine.
Il sortit alors de la pièce, laissant Usopp seul,
pensant que son ennemi venait de s’enfuir. L’ébriété du
vice-amiral venait de sauver le canonnier d’une situation plus
que périeuse.
« Luna… », souffla Usopp, la respiration
courte.
Il fallait se dépêcher. La pièce était en feu
et bientôt, il allait brûler s’il ne partait pas rapidement
d’ici. Il se releva donc avec ses dernières forces et se
dirigea vers la deuxième porte de la salle. A travers les
flammes menaçantes, il ouvrit le passage et se faufila hors de
cet endroit où un combat titanesque venait de se produire.
Usopp enleva alors son masque et se retournant une dernière
fois, le lança dans la pièce. Sogeking était définitivement
mort…
Mais soudain, le sol s’écroula sous ses pieds…
「To be continued」
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